Le président de la fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, s’en est pris à France 3 Picardie, mi-février, sur son compte facebook, au prix de gros mensonges, qui fleurent bon le média bashing ambiant.
Le 16 février, une équipe de France 3 Picardie tourne le deuxième volet d’un reportage dont le sujet est la chasse à courre. Le but est de produire deux magazines en immersion : une journée avec les abolitionnistes et une autre avec les veneurs. Il s’agit de comprendre les passions opposées que cristallise cette chasse. Par mesure d’équité, les mêmes abolitionnistes de l’association AVA et le même équipage de chasse à courre sont suivis.
L’équipe est mise au courant pendant le tournage de la présence de M. Schraen. Pendant la chasse, l’équipe de reportage rencontre et salue le président de la fédération nationale des chasseurs. M. Schraen relate ainsi l’événement : « Nous croisons France 3 et bien sûr je vais vers eux pour m’exprimer devant les caméras. Refus catégorique, ils ne veulent pas m’entendre, c’est pour les AVA qu’ils sont là. Même pas surpris, nous les laissons continuer à filmer ce qui peut faire le buzz. Ils sont là pour cela, pas pour comprendre, mais pour abîmer médiatiquement les choses. »
- Schraen est très mal informé et il ment. Il n’a jamais demandé à être interviewé par l’équipe de reportage. De plus, l’équipe suivait ce jour-là les veneurs et n’a interviewé que des partisans de la chasse à courre !
Sûrement un brin mégalo, Willy Schraen estime que sa seule présence oblige des journalistes à l’interviewer, alors qu’il précise lui-même « qu’il n’y connait rien » en chasse à courre.
Enfin il se met dans le rôle du moqueur en traitant l’équipe de « petits joueurs ».
Malgré nos appels répétés pour lui faire rectifier ses propos, M. Schraen persiste et signe.
Le SNJ condamne les propos mensongers du président des chasseurs à l’égard des journalistes de France 3 Picardie. Les mauvais procès faits à nos équipes un peu partout et les dénigrements récurrents sur les réseaux sociaux sont intolérables. Le SNJ demande à la direction d’entamer toutes les démarches nécessaires pour mettre fin à ces agissements, afin de protéger les salariés de l’entreprise.
Amiens et Paris, le 8 mars 2019