La direction pose aujourd’hui la dernière pierre de son funeste édifice qu’est la fusion des rédactions. Depuis le début d’Info 2015 et les fusions successives de services, le SNJ demande sans cesse des retours d’expérience entre chaque étape… Rien… Que de la marche forcée, que des trajectoires écrasées, des carrières abîmées, des salariés rejetés. Un exemple qui nous vient tout droit de la phase 3, les scriptes, victimes d’une filière édition inventée sans concertation. À ce sujet, un mail envoyé par notre organisation reste toujours lettre morte, alors qu’il demandait juste que nos représentants puissent échanger avec la direction, pour faire entendre encore un peu plus fort la voix de nos collègues dont le métier est nié, bafoué, détruit.
Il vous reste donc quatre services de journalistes à fusionner qui n’en feront plus que 2 et un grand déménagement à organiser. Déjà de partout on s’inquiète, on s’affole et vos services sont au courant puisque des alertes circulent déjà entre RH, DSQVT, équipe projet et chefs de service. IV3, édition, JRI, société, correspondants régionaux, services RH et comptabilité partout cela craque avant même que votre dernière phase ne nous enferme définitivement dans cette fusion sans but, sans intérêt, sans humanité, sans projet éditorial.
Parmi les plaignants, tous ne se prononcent pas sur le projet mais beaucoup regardent les plans des bureaux, des regroupements. Ils comptent les mètres carrés manquants, les expositions peu lumineuses et la liste n’est pas exhaustive. Et un baby-foot aux couleurs rouge et bleue n’y changera rien, n’en déplaise au directeur de l’information. Ces informations d’ailleurs remontées lors d’une réunion de préparation du prochain CHSCT siège seront, nous l’espérons, entendues et suivies des faits. Et tout cela n’est pas anecdotique…
La responsabilité de ce qui arrive déjà dans de nombreux services et qui arrivera bientôt dans d’autres, est bien la vôtre et seulement la vôtre. Il est temps de vous en rendre compte. On ne réussit rien contre ses salariés, au mieux on a l’impression d’avoir mené son projet à terme. Mais pour qui, pour quoi ? Le pire c’est que même cette réponse là, la direction est incapable de la formuler.
Paris, le 5 avril 2018
Fusion des rédactions – Nouvelle Phase, nouveau Déni