100 millions d’euros d’argent public partis en fumée. 100 millions d’argent public utilisés, notamment, pour engraisser des cabinets de consultants privés (certains avec des contrats dépassant les 10 millions d’euros). 100 millions d’argent public pour apprendre comment massacrer France Télévisions et écraser ses salariés. Si les informations du « Canard Enchaîné » sont avérées, les contribuables assistent à un spectacle trash digne des pires scénarios du monde de la finance.
Depuis 4 ans, les salariés payent au prix fort la restructuration de France Télévisions. Leurs conditions de travail et leur santé en pâtissent. Dans le même temps, la direction de France Télévisions gaspille donc l’argent public de la redevance en arrosant des consultants et chargés de mission inefficaces. Une gabegie initiée par l’ancienne direction Carolis, dont un certain nombre de représentants sont toujours dans l’entreprise.
Un mouvement poursuivi par la direction Pflimlin, qui a multiplié les embauches de cadres de direction et augmenté grassement les mêmes hautes strates. Les salariés, eux, sont au régime sec. Aujourd’hui, la direction de France Télévisions tente un dernier coup de poker menteur : un plan de
licenciements masqué sous un plan de départs volontaires. Avec un objectif déguisé : faire de la télé bas de gamme. Dernière étape d’une série noire : disparition programmée de la rédaction nationale de France 3, fermeture des éditions locales, disparition du journal de la nuit de France 2,
liquidation annoncée de l’AITV. Et maintenant, nouvelle attaque contre la télévision de proximité : les journalistes sont invités à se mettre au montage en lieu et place des techniciens monteurs, qui sont remerciés.
La stratégie a aussi consisté à mettre à la rue, au RSA ou en fins de droits, des centaines de CDD, pigistes et intermittents.
Le SNJ refuse que les salariés paient l’incurie de leurs dirigeants.
Le SNJ refuse que France télévisions propose une télé bas de gamme à ses téléspectateurs.
Le SNJ exige de la direction de France Télévisions, ancienne et actuelle, qu’elle rende des comptes. Rémy Pflimlin doit défendre l’honneur du service public auprès des salariés et des téléspectateurs. Si le PDG refusait de faire toute la lumière sur ces dépenses somptuaires, il perdrait la confiance de tous.
Le SNJ exige que la tutelle, gouvernement et Parlement, se penche sur ce scandale qui touche une grande entreprise du service public dont elle est actionnaire unique. Enfin, le SNJ va examiner avec ses conseils la possibilité d’une plainte pour détournement de fonds publics.
Paris, le 16 octobre 2013