Cette direction ne fera pas l’économie d’un bilan de mandature, et la crise sanitaire l’impose encore plus. Quel manque d’humilité, quelle morgue, quelle supériorité supposée… Mais au bout du compte toutes ces postures ont servi quel type de gouvernance ?
Celle du déni, de la discrimination, des inégalités, de l’humiliation, du refus de la remise en cause, du monologue social, du casting exacerbé ! Le tout au profit d’un clan, comme toujours, au détriment du plus grand nombre comme toujours.
Alors qu’aujourd’hui nous allons évoquer la reprise d’activité ou encore les moyens de remédier aux lacunes en termes d’expositions aux risques, nous constatons, une fois de plus, que nous écouter n’est pas dans les projets de l’entreprise.
Il faut remettre en cause toute l’organisation spatiale du Siège, mais on nous répond plexiglas. Il faut revoir de fait l’organisation éditoriale des rédactions nationales, on nous dit que la fusion a montré toute sa force pendant la crise sanitaire. Il faut en finir avec les nombreuses mises à l’écart de certains journalistes, on nous répond que c’est de l’ordre du fantasme. Et pourtant les témoignages sont nombreux, étayés, vérifiables. Mais dans les services, comme une consigne respectée par les bons petits soldats de l’encadrement, on s’attaque aux messagers, histoire de ne pas donner crédit au message.
Depuis plusieurs années, les représentants du SNJ paient cash cette critique du système mis en place depuis longtemps à France Télévisions. Du management brutal, à la mise à l’écart professionnelle, tout y passe, de président en présidente, de directeur en directeur. Une discrimination syndicale, une discrimination professionnelle qui va au-delà de notre organisation syndicale et qui fait de notre entreprise une pathétique machine à détruire les enthousiasmes. La reprise d’activité qui se profile, avec entre autre le deuxième tour des élections municipales, ne sera pas, nous le savons déjà, l’occasion de cette nécessaire remise en cause. Nous l’avons déjà écrit, ce monde d’après à France Télévisions ressemble déjà furieusement au précédent… Logique, ce sont toujours les mêmes profils qui détiennent le pouvoir… Nous n’avons jamais supporté que nos propositions restent à l’état de témoignage. La direction ne respecte pas les instances et donc pas les salariés que nous représentons. Il est définitivement temps que tout cela cesse.
Paris, le 4 juin 2020