Un CE très chargé, qui, une fois n’est pas coutume, s’est déroulé à Limoges.
– Quelques infos nationales venant du CCE :
– La direction poursuit son projet de rédaction nationale unique, et va commencer par la fusion du service politique.
– Caméras : le marché a été passé en avril 2015, seront équipés d’abord le national, puis les outremers.
– Chaîne info : 2689 candidatures, dont moins de 12% en interne… 51 recrutements effectués à la date du CCE, mi- juin. Les relations avec les partenaires ne sont pas encore bien « calées » (ex : qui gèrera les alertes push,…)
– Comptes 2015 en équilibre, mais effondrement des recettes pub.
– Effectifs : nous sommes officiellement 9932 ETP (équivalents temps-plein) à FTV.
– Bientôt un nouveau logiciel, « Planif » (qui remplacera Omega à France 3)
– Projet d’évolution de l’organisation du réseau régional France 3.
Bien que les dirigeants s’en défendent, après avoir vécu une réforme majeure et douloureuse il y a 4 ans -celle des pôles- France 3 va encore vivre une autre « recentralisation régionalisée ».
L’entreprise veut coller aux nouveaux découpages régionaux, mais pas seulement… Nous (re) passons donc dans une logique de 12 directions régionales (+ 1 direction territoriale en Corse).
Chaque directeur régional (2 dans le pôle S.O.) aura sous sa responsabilité 4 personnes : 1 délégué à l’antenne et aux programmes, 1 délégué au numérique, 1 administrateur de production, 1 délégué à la communication. Les rédacteurs en chef reprennent la responsabilité hiérarchique du Web. Les pilotes Web disparaissent, et une nouvelle fonction est créée : « chef d’info numérique », il y en aura 12. Le problème, c’est que les pilotes Web devront re-postuler, soit sur ce nouveau poste, soit sur un autre, et que rien n’est automatique…
Pour les chefs de centre, la situation reste inchangée.
1 DRH et 1 RRH par direction régionale. Plusieurs fonctions RH disparaissent…
Yannick Le Tranchant et Olivier Godard (en video-conf’) assurent que cette réforme n’est pas destinée à supprimer des postes… et que ce n’est pas un plan d’économies, mais une « simplification de l’organisation » ou une organisation différente… Mais à ce jour, la direction n’a toujours pas fait le bilan de l’organisation en pôle, qui sera bientôt derrière nous…
Et les locales dans tout ça ? Il n’en est pas question dans le document de la direction nationale. Yannick Le Tranchant (YLT) souhaite avoir une réflexion sur ce sujet, il constate que le public est de plus en plus faible (notamment à cause des box)… « Il n’y a pas d’urgence sur les locales, mais il faut mettre le dossier sur la table », dit YLT. Il s’appuiera sur les directions régionales. Mais après le CE, nous apprenions que les locales excentrées de Bourges et Tours seraient supprimées à la rentrée… que leurs salariés travailleraient dès septembre sur un grand JT régional… et que toutes les locales du pôle N.O. seraient sur la sellette en tant que telles…
Les JT, quant à eux, restent au nombre de 24 en France métropolitaine. Aucune décision de changement de nom pour l’instant.
– Éclaircissements sur les mesures Médiamétrie :
Régulièrement, la direction polaire nous communique les audiences des émissions, mais les élus avaient demandé plus d’explications sur les modalités de mesures de l’audience, qui semblent être la bible et le mètre-étalon de la direction, pour maintenir ou supprimer des émissions. Xavier Le Fur, par vision conférence nous explique :
5000 foyers en France font partie du panel représentatif, cela représente + de 10.000 personnes. Le panel, proportionnel à la population de chaque région, est renouvelé tous les 4 à 5 ans. En Limousin, le panel (70 foyers) n’est pas suffisant pour publier des chiffres. Il est « mixé » avec celui du Poitou-Charentes (160 foyers). Alors comment nos dirigeants peuvent-ils dire dans ces antennes « telle émission a bien marché », « telle autre n’a pas rencontré son public »… !? XLF reconnaît qu’en Limousin, « on n’est pas au plus près de la réalité » !!! En LR, il y a 180 foyers, en Midi-Pyrénées, 250 foyers.
De plus, quand Médiamat communique sur les audiences, c’est une agrégation de l’ensemble des données, une publication nationale régionalisée…
– Grille des programmes pour la rentrée
La grille est pratiquement bouclée. Évolution la plus spectaculaire, les matinales passent à 52 minutes 4 jours sur 5 et c’est pratiquement acquis à 5 sur 5, mercredi compris à partir du 1er janvier. Pour ce qui est de la fabrication, elle se fera désormais à Limoges mais en continuant à mettre à contribution l’ensemble de la grande région pour le contenu et la présentation.
La direction a ainsi souhaité « permanentiser » une émission récurrente à Limoges pour donner un point d’ancrage supplémentaire à cette antenne. L’intention est certes louable mais à moyens constants, elle contraint notamment les scriptes de Limoges à revoir leur organisation du travail…Planifiée jusque là sur 35 heures et 4 jours sans RTT, la profession est priée de passer à 4,5 jours sur 39 heures avec RTT. Toujours plus à « isopotentiel », cette nouvelle initiative s’ajoute à d’autres rendant le quotidien de plus en plus difficile à vivre. Sollicité pour un avis, le CE s’est abstenu à l’unanimité suivi en cela par les organisations syndicales.
Ces matinales devraient être précédées d’une case redif mag ou doc sur 52′, c’est en tout cas le souhait de la direction du pôle pour « lancer » l’antenne de bon matin.
La même case Doc du lundi soir peut à l’occasion, pour compléter son offre, continuer à héberger en Aquitaine la nouvelle émission « question de choix » conçue en catimini par la DRA pour se mettre en valeur auprès de sa hiérarchie.
Le week-end, quelques aménagements notables avec la diffusion le samedi d’un magazine de découverte à la même heure que Cap Sud-Ouest le dimanche (principe du « bandeau » sur une même thématique);
Enfin « la voie est libre », diffusée désormais le dimanche, sera suivi d’un entremets politique sur le national d’où l’idée de changer le nom de l’émission pour une nouvelle appellation englobant la totalité de cet espace à forte connotation politique.
Bilan 2015, budget 2016 et compte rendu de la commission économique
Jean François Masselin, responsable financier du pôle, présente les chiffres, sans surprise. Les pôles sont gérés sur la base d’un budget de dépenses, le manque à gagner et les écarts de trésorerie étant absorbés par le central pour rééquilibrer les comptes.
Pour 2016, le budget est en diminution mais cela correspond entre autres à la dotation supplémentaire versée l’an passé pour la couverture des élections (2016 est une année sans élections). Reste tout de même quelques centaines de milliers d’euros d’économies à réaliser par une nouvelle diminution des charges et notamment sur le poste frais de mission.
Enfin, l’objectif en ETP est une fois de plus revu à la baisse pour 2016 soit un total de 764,5 pour le pôle contre 771 en 2015. Cette baisse intègre toutefois l’effet report du PDV sur l’année en cours d’où un effort ramené à 1,5 ETP.
Vie du CE
Les comptes du CE se portent bien, c’est ce qu’est venu nous dire la représentante du cabinet d’experts comptables qui les certifie.
Le CE dispose toujours d’une confortable réserve financière. Il a de plus réalisé une belle opération en vendant plus de 50% au-dessus de sa valeur estimée un étang détenu jusque-là par l’ex CE de Limoges.
Parallèlement, un chalet a été acquis à Chastreix pour une somme quasi identique et a d’ores et déjà été proposé à la location pour cet été.
Autre dépense conséquente: l’achat d’un logiciel de gestion…ce nouvel outil va globalement faciliter et fluidifier les opérations pour tous les ayants droit du pôle… eh oui, l’avenir du CE passe aussi par le numérique !!!
Bilan handicap et diversité
Le premier document avait déjà donné lieu à débat lors du précédent CE et le constat est resté le même : la direction se targue d’être championne en la matière mais le tableau n’est pas si idyllique ! Le pôle s’appuie en effet en grande partie sur la sous-traitance pour obtenir de bons résultats mais aucune véritable politique de recrutement et d’insertion ne ressort dans le bilan soumis aux élus.
Un avis défavorable a donc été voté à l’unanimité et également approuvé par les organisations syndicales.
Le second est une belle compilation réalisée par le service communication d’où les limites de l’exercice : c’est de la com et cela masque souvent la réalité, proposant la aussi une vision très embellie de la diversité…
Le CE s’est achevé là, les questions diverses ont été reportées d’un comment accord vu l’heure tardive et la fatigue des participants.
Retour à Bordeaux pour le suivant, le 26 juillet prochain…
Compte rendu CE pole sud-ouest 28 juin 2016