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Communiqué intersyndical CGT et SNJ – France 3 Nouvelle Aquitaine

L’heure est aux grosses économies pour France Télévisions.

En bonne élève, la direction de Nouvelle-Aquitaine décline donc ses solutions.

Depuis Noël (et même depuis la Toussaint à La Rochelle), les éditions locales des vacances sont passées de 7 à 5 minutes, avec un seul monteur sur tout ou partie de la semaine ! Les salariés tiennent à continuer d’informer les habitants de leurs territoires, mais ne voient pas comment ils tiendront ce rythme durant 16 semaines de l’année. Les risques psychosociaux sont bien présents !

Les vacances ne sont pourtant pas des périodes calmes pour les locales dans notre région. Notamment avec l’augmentation importante de la population, l’information à couvrir ne manque pas, loin de là !

La population triple sur la côte basque pendant l’été.

La Rochelle et ses îles accueillent les arrondissements aisés de Paris.

C’est l’équipe de Pau que l’on envoie dans les lieux touristiques des Pyrénées.

Sans oublier le Périgord, haut lieu touristique lui aussi.

Quant à la Corrèze, son édition locale a déjà disparu des écrans durant les vacances…

Tant de choses à relater… et si peu de temps d’antenne !

Mi-décembre, tous les salariés de l’édition Euskal Herri signaient une lettre d’alerte.

Puis, les trois locales d’Aquitaine rédigeaient une lettre commune pour préserver l’intégrité de leurs éditions.

Enfin, ce sont les élus et les députés de tous bords de la région qui ont réagi :

Trois députés NFP ainsi que la sénatrice des Pyrénées-Atlantiques écrivaient le 16 décembre à la direction de France Télévisions :

« Madame la Présidente,

Par la présente, nous souhaitons vous alerter sur les réductions de temps d’antenne annoncées pour les journaux locaux de France 3 Aquitaine. »

Le 19 décembre, le conseil communautaire de la Ville de Pau votait à l’unanimité une motion pour soutenir le maintien à 7 min du JT de France 3 Pau Sud-Aquitaine.

La réaction de la direction de Nouvelle-Aquitaine, c’est de demander davantage de pédagogie aux rédacteurs en chef des locales envers leurs équipes.

« C’est ça ou on ferme ! », disait le directeur régional en instance de proximité le 14 janvier.

Lorsque les députés se joignent au mouvement, ce ne sont plus seulement les salariés qui s’expriment, mais aussi les électeurs et donc les citoyens. Ils exigent plus de service public et plus d’information de proximité. Et c’est bien là la mission de nos éditions locales.

Comme l’a dit dernièrement un Palois célèbre : « Pau, c’est la France ». Eh bien La Rochelle, Bayonne, Périgueux, Brive et toutes les éditions locales de toutes les régions, c’est aussi la France !

La direction de France Télévisions doit revenir sur cette décision lourde de conséquences.

Bordeaux, le 22 janvier 2025