La négociation d’un accord sur l’égalité professionnelle femmes/hommes vient de s’ouvrir à France Télévisions. Le SNJ, bien évidemment s’en félicite. Mais cette négociation aurait dû intervenir il y a plus de 3 ans. Coïncidence troublante : l’entreprise est aujourd’hui en pleine démarche de labellisation « diversité ». Et la direction sait aussi qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête : une pénalité de 1% de la masse salariale à payer si elle ne rétablit pas rapidement l’égalité professionnelle au sein de FTV.
Et soudain, quelques actions s’enclenchent : l’ouverture d’une négociation, la nomination opportune de quelques femmes dans l’encadrement des journalistes. Disparités salariales, sous représentation des femmes aux postes d’encadrement, comportements sexistes : tous ces faits ont depuis des années été dénoncés par les représentants du personnel et les commissions égalité professionnelle de FTV. Leurs constats et leurs demandes d’actions concrètes ont été accueillis, au mieux par une indifférence polie, au pire par le mépris.
La direction n’aurait-elle donc pour seule motivation que l’image d’entreprise vertueuse qu’elle pourra véhiculer à grand renfort de communication (si toutefois elle obtient ce label) ? A cette fin, la direction diffuse des chiffres opaques concernant le taux de femmes dans l’encadrement des journalistes. Afin de présenter un bilan pas trop honteux, elle inclut la filière édition qui ne fait pas partie de l’encadrement.
Le SNJ jouera le jeu de la négociation mais n’est pas dupe de ces manoeuvres.
Paris, le 4 juillet 2013