Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Préalable au CSE Malakoff du 2 juin 2022 Le vote favorable du conseil d’administration de FTVintervenu mardi sur le projet Campus de regroupementdes sites parisiens autour du Siège a scellé le sort del’établissement de Malakoff……. pour lire la suite, cliquer ci-dessous
IRP - CSE Malakoff (ex-France Ô) Tous nos communiquésTRACT INTERSYNDICAL SNJ CGT SUD FO Le Festival de Cannes vient de s’achever et en guise de clôture, les salariés des antennes de France 3 Côte d’Azur et France 3 Provence Alpes ont eu droit à 4 jours de JT communs… un lendemain de fête […]
Régions France 3 Tous nos communiquésLe 15 septembre doit donner, dans la rue, le signe de la relance de la mobilisation commune contre la loi travail et contre toutes les menaces qui pèsent sur celles et ceux qui travaillent ou sont sans emploi. Le président du MEDEF a déclaré, en parlant de l’action […]
Non classéLe 15 septembre doit donner, dans la rue, le signe de la relance de la mobilisation commune contre la loi travail et contre toutes les menaces qui pèsent sur celles et ceux qui travaillent ou sont sans emploi.
Le président du MEDEF a déclaré, en parlant de l’action du gouvernement : « Le pacte de responsabilité, le début de l’inversion de la hiérarchie des normes avec le primat donné à la négociation d’entreprise, la volonté de simplification… tout cela est allé dans le bon sens », et n’entend pas en rester là. Que ce soit sur la pénibilité, la fiscalité des entreprises ou l’assurance chômage, le patronat ne lâche rien ! Et le gouvernement semble tout lui concéder.
Le 15 septembre, tous mobilisés, tous dans la rue pour dire non à la loi Travail !
Paris, le 12 septembre 2016
Lancement réussi du vaisseau « Franceinfo : ». Mais aura-t-il assez de carburant pour poursuivre sa route ? Les mises en garde du SNJ n’ont pas été entendues. Résultats : incohérence éditoriale, manque de moyens, répercussions chez France 2, France 3, Radio France et France Medias Monde. Un plateau tout […]
Non classéLancement réussi du vaisseau « Franceinfo : ». Mais aura-t-il assez de carburant pour poursuivre sa route ? Les mises en garde du SNJ n’ont pas été entendues. Résultats : incohérence éditoriale, manque de moyens, répercussions chez France 2, France 3, Radio France et France Medias Monde.
Un plateau tout en mouvements, suivi d’un autre très figé, des modules sans commentaire et avec des bouts de sons par ci par là, de longs tunnels de paroles avec un seul intervenant, des titres de France Info (la radio) différents de ceux de France Info (la télé). Pire, des informations contradictoires, et quasiment pas de reportages : un comble pour une chaîne d’information ! On peine à trouver de la cohérence éditoriale dans ce bric-à-brac.
A l’incohérence éditoriale, s’ajoutent les mauvais coups subis par les salariés. Ceux embauchés pour la chaîne d’info, astreints à un rythme de travail infernal. Ceux subis par les salariés qui assurent des vacations.
A France Télévisions, le volontariat des salariés, promis par la direction, était un mensonge.
Les rédactions doivent mettre à disposition des journalistes chaque jour, sans discussion possible pour les intéressés. Les journalistes reporters d’images sont privés de reportages : ils tiennent la caméra sur le plateau, ou font du banc-titre. Les journalistes des éditions de France 2 et France 3 se voient commander des interventions pour Franceinfo, au détriment du temps de reportage.
La chaine d’info parasite le bon fonctionnement de toute l’information sur France Télévisions, d’autant plus que les salariés embauchés ou mis à disposition ne sont pas tous remplacés.
A Radio France, les appels téléphoniques surréalistes s’accumulent :
« – Allo ? C’est France info, on voudrait vous inviter dans nos studios.
– Mais vous venez déjà de m’inviter, je dois aller à 14h00 chez vous !
– Vous devez parler de France Info, la télé ? Nous c’est France Info, la radio ! »
A la perte d’identité, s’ajoute la perte du site. Le « mariage » avec France Télévisions a fait disparaître les articles et les infos de la radio. Sans parler de l’appli mobile où seul subsiste le flux audio. Ce mariage remet aussi en cause le travail de l’agence interne qui vérifie toutes les infos données à l’antenne radio. Le site internet, au contraire, poursuit sur sa propre ligne éditoriale et relaye les infos de la concurrence (RTL, BFM…) mettant ainsi les reporters de la radio en porte-à-faux vis à vis de leurs sources.
Quant aux journalistes de Radio France embauchés pour France info (la télé), ils ne sont pas assez nombreux, ce qui a conduit, par exemple, la direction à les planifier sur des vacations de 10h sans pauses repas. Malgré cela, le « totem », ce panneau de titres illustrés, ne fonctionnera bientôt plus au-delà de 14h00, faute de postes en nombre suffisant pour aller jusqu’à minuit.
De leur côté, les journalistes de la rédaction de la radio France Info (qui travaillent depuis des années pour toutes les chaînes de Radio France) se demandent pourquoi ils devraient travailler en plus gratuitement pour la chaîne de télé.
A France Média Monde (France 24 et RFI), le manque de moyens est flagrant. Malgré le plan d’économies mis en place par la direction, la priorité est donnée à France info (la télé). Au point que les salariés s’interrogent sur la pérennité même de leur entreprise. Ne sera-t-elle pas à court terme cannibalisée ? C’est de plus en plus vrai quant à la priorité de l’antenne pour les correspondants de RFI et France24. L’arbitrage se fait en faveur de la nouvelle chaîne.
La nuit, France Info (la télé) diffuse tel quel le signal de France 24. Où est la cohérence éditoriale de la chaîne d’info ? D’autant plus qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion : la nuit, sur France 24, les équipes doivent se débrouiller sans rédacteur en chef. Carence déjà signalée par le SNJ dans toutes les instances. Mais il faut croire que, puisque les états-majors dorment à Paris, il ne se passe rien dans le monde !!
Le chaos social n’est pas loin, dans toutes les entreprises qui concourent au fonctionnement de « France Info : ». Quant à la coordination éditoriale, essentielle pour donner des informations fiables, vérifiées et identiques en fonction des antennes, elle est inexistante ! On nous avait promis qu’elle serait la clé de voûte de Franceinfo : elle en est pour l’instant le talon d’Achille.
Paris, le 9 septembre 2016
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Réunion 1ère La direction de Réunion 1ère prétend vouloir imposer une « révolution culturelle » : de l’information présentée par des animateurs. En réalité, une casse des métiers. Monsieur le directeur, Lors de la seconde réunion du CE depuis votre nomination à la tête de Réunion 1ère, les […]
Non classéLa direction de Réunion 1ère prétend vouloir imposer une « révolution culturelle » : de l’information présentée par des animateurs. En réalité, une casse des métiers.
Monsieur le directeur,
Lors de la seconde réunion du CE depuis votre nomination à la tête de Réunion 1ère, les réponses que vous avez apportées aux questions des élus et représentants SNJ n’ont pas été à la hauteur de ce que nous pouvons espérer de la part d’un directeur supposé incarner un dialogue social renouvelé dans notre station. Renouveau promis depuis plus d’un an par la direction des réseaux.
Quand le SNJ s’est étonné de voir apparaître, sur la grille de rentrée TV, un mélange des genres inédit dans nos programmes entre information et divertissement, vous avez répondu « que l’on ne fera pas la révolution sans casser des œufs », en poursuivant que vous étiez ouvert au débat, mais ultérieurement.
Vous avez pris vos fonctions il y a bientôt six mois. Nous ignorons toujours le contenu de votre feuille de route. Ce que vous en laissez entrevoir suscite autant d’interrogations que d’inquiétude au sein des personnels de la station.
De quoi parlez-vous quand vous brandissez le terme de « révolution culturelle » devant le élus du CE ? Ou encore, le 24 août dernier, quand vous affirmez devant le personnel qu’il va falloir « passer les frontières de nos métiers traditionnels »?
Précisez vos intentions ! Avez-vous été mandaté par la présidence de France Télévisions pour redéfinir et brouiller les professions de journaliste et d’animateur ou pour ouvrir de manière unilatérale les frontières entre information et divertissement ?
Sachez le cas échéant, qu’au-delà de notre organisation, c’est à toute une profession que vous portez atteinte. Et que le SNJ saura se dresser contre de tels funestes plans.
St-Denis, le 8 septembre 2016
La raison pour laquelle les services politiques devaient fusionner devient la raison pour laquelle les services politiques ne vont pas fusionner… tout de suite. La cible comme ils disent, est déplacée à l’été 2017, donc après l’élection présidentielle. Alors qu’au départ la phase 2 d’Info […]
Non classéLa raison pour laquelle les services politiques devaient fusionner devient la raison pour laquelle les services politiques ne vont pas fusionner… tout de suite.
La cible comme ils disent, est déplacée à l’été 2017, donc après l’élection présidentielle. Alors qu’au départ la phase 2 d’Info 2015 devait être mise en place avant le début de la campagne électorale. Sans doute devrions-nous nous satisfaire de cette première victoire. Mais, malgré tout, le principe d’une fusion des services politiques n’est que suspendue… Néanmoins, notre travail de conviction dans les instances, l’expression claire des salariés de France 3 contre cette fusion et plus particulièrement des journalistes du service politique de la chaine portent leurs fruits.
Cette direction est pleine de ressources au registre de l’absurde. Plus de fusion pour le moment, mais déménagement quand même. Le spatial prend la place de l’éditorial. Si la fusion est reportée, le déménagement reste d’actualité, selon calendrier plus ou moins prévu avant la fin de cette année.
Comme le SNJ l’a annoncé en CHSCT et en CE, il est hors de question que les journalistes du service politique de la 3 quittent leurs bureaux actuels. Nous ne sommes pas dupes, car si structurellement la fusion s’éloigne, le regroupement des services reste bien la vitrine d’une fusion-disparition qui ne dit pas son nom. Donc en quelques mots, le déménagement c’est non.
De plus, nous exigeons de la direction qu’elle prenne au plus vite en compte nos alertes concernant le service « économie-social », cobaye de la fusion. Trop de salariés sont en souffrance depuis la mise en place forcée de la phase 1 d’Info 2015.
Il faut que cela cesse avant qu’il ne soit trop tard pour nos consœurs et nos confrères. Il faut rapidement que la direction des ressources humaines reçoive chaque salarié, et qu’en accord avec le directeur de la rédaction nationale et du directeur de l’Information, des solutions pérennes voient le jour, pour que chacun retrouve un espace serein pour pratiquer son métier. A l’intérieur ou en dehors du service concerné.
Tout le monde peut se tromper, mais en l’occurrence les directions successives n’ont pas voulu nous écouter pour éviter le pire. Le pire n’est jamais sûr, mais il n’est pas très loin.
Paris, le 5 septembre 2016
France 3 bureau de Mende L’histoire se déroule au cœur de la torpeur estivale. Discrètement. Une nouvelle étape dans l’atteinte à l’intégrité du réseau régional de France 3 et à ses missions. Un CDD historique avait été requalifié en CDI par la chambre sociale de […]
Non classéL’histoire se déroule au cœur de la torpeur estivale. Discrètement. Une nouvelle étape dans l’atteinte à l’intégrité du réseau régional de France 3 et à ses missions.
Un CDD historique avait été requalifié en CDI par la chambre sociale de la Cour d’Appel. Il avait cumulé près de 20 années de contrats successifs à France 3 Montpellier.
La direction du pôle Sud-Ouest lui avait donc proposé un poste… au bureau de Mende, à 3 h de route de Montpellier ! Seulement voilà, la décision de justice était claire : elle ordonnait à la direction d’intégrer à Montpellier.
Vexée de devoir respecter une décision des juges, la direction en profite pour annoncer qu’elle envisage, du coup, de fermer le bureau de Mende.
La Lozère est le département le plus difficile à couvrir depuis Montpellier, d’où la décision d’ouvrir un bureau à Mende il y a 4 ans. Ce département rural, le moins peuplé de France, est abandonné par tous les services publics. Qu’importe : la direction, dans une espèce d’inacceptable chantage, veut purement et simplement abandonner le territoire.
Au même moment, la direction de France Télévisions affirme qu’il faut davantage de proximité pour France 3. Quelle hypocrisie ! Quel mensonge !
Le SNJ n’acceptera pas cet abandon de notre mission de couverture du territoire et la fermeture du bureau de Mende !
Montpellier, le 28 juillet 2016
France Ô / réseau Outremer C’est la nouveauté de l’été à Malakoff : le journaliste transférable sans son accord. Un simple pion, que l’on déplace au gré des envies et des besoins. Une première ! La journaliste en question affectée au web de France Ô, réseau Outremer, […]
Non classéC’est la nouveauté de l’été à Malakoff : le journaliste transférable sans son accord. Un simple pion, que l’on déplace au gré des envies et des besoins. Une première ! La journaliste en question affectée au web de France Ô, réseau Outremer, vient d’être informée, à une semaine de son départ pour les Jeux Olympiques de Rio, qu’elle devra travailler, une fois sur place, pour une autre rédaction que sa rédaction d’origine. Une nouvelle apprise par l’envoi d’un simple mail de la part du directeur de la rédaction numérique des sports, avec la bénédiction du directeur de France Ô / réseau Outremer.
Oublié, le travail effectué depuis des mois auprès de sportifs ultramarins, oubliés aussi les besoins de la rédaction des sites internet des premières. Place à la priorité du moment : le Facebook live de la rédaction numérique des sports du siège de France Télévisions. L’un des arguments avancé est l’important accord signé entre France Télévisions et Facebook. Un accord de quel type ? Qui livre nos contenus au géant américain ? Qui bafoue notre droit moral et nos droits d’auteurs ? La belle affaire !!
Reste que ce prêt de journaliste est plutôt un don car il se fait sur le budget de France Ô / Réseau Outremer. Budget très sollicité depuis quelques temps avec des détachements de journalistes dans des stations des premières, qui peuvent aller jusqu’à 9 mois. Seulement jusqu’ici le collaborateur donnait son accord et était parfois demandeur
Mais les choses sont-elles en train de changer ? Assiste-t-on à une mutation de journaliste-pion au sein de la rédaction de Malakoff ?
Quel avenir pour cette rédaction qui a, à ce jour, une vision de ce qu’elle doit fournir limitée au 31 décembre ?
Les craintes sont réelles, surtout quand en CCE, en l’absence du directeur du réseau des premières et de France Ô, personne n’a pu développer une phrase contenue dans le contrat d’objectif et de moyen : « Les équipes présentes à Malakoff … /… seront pleinement orientées vers la coordination du réseau, et le soutien aux équipes locales ». De quoi parle-t-on, quand on écrit le soutien aux équipes locales ? De mobilité forcée, voulue ?
Malakoff semble donc aujourd’hui ne plus être une rédaction de plein exercice !!
Le SNJ exige qu’aucun transfert même ponctuel de salarié ne soit effectué sans l’accord préalable dudit salarié. Par ailleurs le SNJ demande à la direction de s’expliquer sur l’avenir du site web de la 1ere.fr.
Paris, le 26 juillet 2016
Le SNJ avait décidé de respecter la période du deuil national, après l’attentat de Nice. Il est temps désormais de dénoncer la perversité du fonctionnement éditorial de France 2 : il est à l’origine du dérapage dans l’édition spéciale. Ainsi que l’hypocrisie de la direction de […]
Non classéLe SNJ avait décidé de respecter la période du deuil national, après l’attentat de Nice. Il est temps désormais de dénoncer la perversité du fonctionnement éditorial de France 2 : il est à l’origine du dérapage dans l’édition spéciale. Ainsi que l’hypocrisie de la direction de l’information, au sujet de la déontologie des journalistes.
Une équipe de reportage au milieu de l’horreur de l’attentat de Nice. Traumatisée, comme on le serait tous. Elle réussit malgré tout à faire son travail : enregistrer images et interviews. Jusque-là, rien de plus normal, de plus professionnel. N’en déplaisent aux « réseaux sociaux » et autre CSA.
C’est après que les choses dérapent. Quand la direction de la rédaction nationale se révèle incapable de faire sa part de travail : visionner les rushes et décider si, oui ou non, ils doivent être transformés en information, et mis à l’antenne.
La hiérarchie, si prompte à imposer au quotidien ses vues sur les reportages qu’elle commande, a témoigné dans l’urgence d’une incapacité à exercer un regard critique. Comme quoi on peut être à la fois inutilement tatillon par temps calme et défaillant les jours de tempête. C’est-à-dire quand les circonstances révèlent les aptitudes des uns et des autres.
Toutes ces questions relèvent de ce que l’on appelle la « déontologie ». C’est notre préoccupation quotidienne, à nous journalistes, à chaque reportage sur le terrain.
Dans un courrier adressé aux salariés des rédactions nationales, le directeur de l’information précise « ni nos équipes sur le terrain, qui ont fait un boulot remarquable dans des conditions d’atrocité peu communes, ni les monteurs, accablés de rushes plus insoutenables les uns que les autres, ne sauraient être mis en cause »
Dommage que le directeur de l’information n’aille pas au bout du raisonnement. Depuis des années, le SNJ dénonce la perversité du fonctionnement des éditions de France 2. Des cadres, présentateurs ou rédacteurs en chefs veulent modeler chaque reportage selon leurs a priori et leurs préjugés. Ils savent tout mieux que tous les autres et, notamment que les journalistes de terrain, surtout en régions, considérés comme des moins que rien.
Résultat : à force de fonctionner à l’envers du bon sens journalistique, ces encadrants sont incapables « d’assurer » quand le terrain et l’urgence absolue nécessitent un maximum de maîtrise. A l’arrivée, cela donne le dérapage pendant l’édition spéciale sur l’attentat de Nice, dans la nuit du 14 au 15 juillet.
Faut-il rappeler que ce modèle pervers de «news factory » s’appelle info 2015, le graal en toc de la direction de l’information ?
Faut-il pointer le fait que la charte d’éthique des journalistes professionnels et les principes professionnels qui la complètent sont trop souvent ignorés par certaines hiérarchies ?
Faut-il préciser enfin que la future chaine d’info requiert la maîtrise d’une déontologie sans failles, entraînant les bonnes décisions et les bons réflexes de tous, et plus particulièrement de la hiérarchie journalistique ?
Dans ce même courrier adressé aux salariés, le directeur de l’information annonce l’organisation « d’une rencontre ouverte à d’autres responsables de media et des réseaux sociaux pour approfondir l’ensemble des questions que soulève le traitement de ce type d’événements ».
Quelle hypocrisie et quel aveu ! Tant que les questions de déontologie sont posées par le SNJ et par les journalistes de France Télévisions, la direction répond souvent par le dédain. Mais quand une poignée d’internautes se fâchent sur les réseaux sociaux, quand le CSA s’arroge le droit, en toute illégalité, d’intervenir sur la déontologie des journalistes, la direction se réveille.
Enfin, le SNJ constate, une fois de plus, que les salariés des régions de France 3 et du réseau des Outremers 1ères n’ont pas été destinataires du courrier de la direction de l’information, adressé aux seules équipes des rédactions nationales. Comme si les gueux des régions et des outremers ne méritaient pas qu’on s’adresse à eux, au sujet de la déontologie de l’information, dans leur entreprise.
Modèle éditorial défaillant, mépris des journalistes de terrain, méconnaissance de la déontologie : la direction de l’information de France Télévisions semble inconsciente des enjeux. Le SNJ saura le lui rappeler à chaque nouveau risque de dérapage, en particulier sur la future chaîne d’info en continu.
Paris, le 19 juillet 2016
Attentat de Nice – La direction présente ses excuses, vraiment
Suppression saisonnière ou définitive des éditions locales, disparition de la rédaction nationale, expérimentations numériques hasardeuses sur les antennes régionales et absence de projet fédérateur : à l’heure de la restructuration du réseau régional, c’est bien tout France 3 qui est en danger. Restructuration du réseau régional. Adieu […]
Non classéSuppression saisonnière ou définitive des éditions locales, disparition de la rédaction nationale, expérimentations numériques hasardeuses sur les antennes régionales et absence de projet fédérateur : à l’heure de la restructuration du réseau régional, c’est bien tout France 3 qui est en danger.
Restructuration du réseau régional. Adieu les gouverneurs des pôles, re-bonjour les barons des régions ! Quoi d’autre ? Nous constatons que la seule préoccupation de la présidence de France Télévisions est de recaser les multiples directeurs et directrices, aux fonctions plus ou moins improbables, dans le nouvel organigramme.
Quant aux salariés, que de paroles rassurantes, mais quel silence en réponse à nos questions : quelles conséquences pour les emplois ? Sur les conditions de travail ? Sur les périmètres éditoriaux, télé et web, des rédactions existantes ?
La manière dont la direction traite les journalistes chargés des éditions web en dit long : ils devront postuler sur leurs propres postes, au seul prétexte que le nom va changer, de « pilote web » à « chef d’info numérique ». A défaut de postuler, la menace est claire : il y a le risque de perdre son emploi. Il fallait oser le faire, et la direction le fait !
Les locales et l’information de proximité ? Un truc de gueux, voyons ! Au mieux, « un concept dépassé des années 90 », selon le directeur du pôle nord-ouest.
Fermeture des locales pendant les congés scolaires, les jours fériés et les ponts qui les accompagnent ; fermeture définitive des locales de Tours et Bourges ; éditions annulées en cas de fortes actus ; conditions de travail démoralisantes pour les salariés. La direction a tout fait pour entretenir une prétendue rivalité entre locales et rédactions régionales. Elle a même affirmé que la suppression des locales permettrait de renforcer les rédactions régionales. Un mensonge éhonté, au regard des fermetures de ces dernières années. Et une erreur éditoriale : les vrais sujets de proximité, ou dans les quartiers, ont disparu des JT.
Quelle sera la suite ? Des locales transformées en simples bureaux, avec, soyons fous, des journalistes-monteurs ? Et donc des menaces sur l’emploi des PTA ?
Rédaction nationale. Disparition des services éco et culture, aujourd’hui du service politique : la rédaction nationale est en voie de disparition. Ajoutée à la suppression progressive des locales, c’est toute l’ambition de France 3 qui disparaît : l’information dans toute sa dimension, du local à l’international, en passant par le régional et le national. Car personne ne peut croire à la fable de la « news factory » d’Info 2015, qui permettrait d’améliorer les identités des éditions !
Bricolages numériques et réseaux antisociaux. Des conditions de travail décentes et respectueuses des métiers, ce n’est pas pour les gueux des régions, voyons ! Partir seul en tournage, avec un smartphone, se passer d’OPS et de monteur, ça c’est l’avenir ! Les journalistes sont réticents face à ces « nouvelles écritures » ? Qu’importe, un CDD ne pourra pas dire non.
Tant pis si ça n’attire aucun jeune téléspectateur ou internaute, puisque ces jeunes-là sont occupés à faire ou visionner leurs propres tournages ! Perverse aussi la nouvelle mode des directs sur Facebook : les journalistes travaillent pour une entreprise qui n’est pas France Télévisions, fournissent gratuitement du contenu à une multinationale, et sans un centime en retour !
Car la direction, par son silence, confirme les soupçons du SNJ : elle n’a pas réfléchi une seconde au fait qu’elle ne peut pas assurer le droit moral et patrimonial (droit d’auteur) des journalistes sur les réseaux sociaux.
Et la nouvelle chaîne d’info en continu ? Elle n’est pas davantage pour les gueux des régions. A l’exception de quelques rares correspondants dans les antennes régionales.
Pour le SNJ, la direction avance masquée. Afin d’alimenter la chaîne d’info en continu, elle ne pourra pas faire l’économie d’une utilisation ou réutilisation des reportages tournés par les journalistes des régions de France 3. En faisant mine d’ignorer encore une fois le droit moral et patrimonial sur les tournages en question.
Le projet stratégique de la présidence de France Télévisions est un vrai requiem pour l’information sur France 3. Le SNJ appelle les salariés à résister, comme les salariés de France 3 Bretagne, qui se mobilisent pour la défense des éditions locales ; comme ceux de la rédaction nationale qui refusent de voir disparaître leur édition.
Paris, le 13/07/2016
Projet stratégique de FTV – Requiem pour l’info sur France 3
Réorganisation de la rédaction Nous attendions avec curiosité la réunion organisée par le rédacteur en chef et le chef de centre sur la réorganisation de la rédaction (newsroom / bureau des docs / scriptes / présentation). Réunions de travail préalables avec des salariés (sélectionnés par […]
Non classéNous attendions avec curiosité la réunion organisée par le rédacteur en chef et le chef de centre sur la réorganisation de la rédaction (newsroom / bureau des docs / scriptes / présentation).
Réunions de travail préalables avec des salariés (sélectionnés par l’encadrement), intervention d’une ergonome (de la direction de Ftv), restitution collective et choix soumis à un vote, Waouh… De la démocratie d’entreprise, ça fait un bon papier, ça coco ?!
La réalité est moins fun, plus terre à terre.
Deux « choix »:
– Plan A, un bureau attitré à chacun, mais pas tous avec ordis et téléphones (pour faire des cocottes en papier peut être).
– Plan B, aucun bureau attribué (sauf 4 internet), et chaque personne avec son caisson à roulettes pour trimbaler ses affaires et s’installer là où il y aura de la place (C’est vrai pour les journalistes mais aussi pour les scriptes qui tourneraient sur les trois bureaux restants, travaillant à tour de rôle dans la box édition).
Pour l’ergonome et le chef de centre, il s’agit de récupérer du m2 et de rétablir la justice. Puisque quelques-uns (es) n’ont pas de bureau attitré, supprimons-les à tous ! Enfin, pas au rédacteur en chef, ni aux adjoints, ni au chef de centre, ni à internet… Une révolution, mais ciblée, de la révolution de classe.
Dans les deux propositions, création d’une box édition dans l’actuel bureau des présentateurs.
La box édition ça serait cinq bureaux où se regrouperaient à chaque édition scripte, présentatrice, rédacteur en chef adjoint et chef d’édition.
Une fois l’édition finie, ils quittent l’espace et l’équipe de l’édition suivante prend la place (vous suivez j’espère ?!).
Pour leurs affaires (dossiers, etc…), le caisson à roulettes, sauf pour le rédacteur en chef adjoint qui conserve son bureau perso (et son ordinateur) dans la salle des adjoints.
Au final pas de choix, que de mauvaises solutions. L’absence de bureau attitré détériore les conditions de travail (les études le démontrent aujourd’hui) et la nécessité de se localiser dans l’entreprise est partagée par la grande majorité des salariés. Quant à la box, les personnes concernées n’ont aucune envie de travailler dans une boîte, face à face.
La méthode relève de la conduite du changement. Conduire les salariés là où on veut les mener, tout en leur faisant croire qu’ils ont librement choisi. C’est efficace pour la motivation.
De la manipulation en toute simplicité, un affront à l’intelligence, qui ne grandit pas la confiance.
La solution ? Un bureau par personne avec téléphone et ordinateur ! On a la chance d’avoir une rédaction spacieuse ou chacun peut avoir sa place.
En septembre, nous vous proposons une AG afin de déterminer l’opportunité ou pas d’un préavis de grève sur le sujet.
Un vote en conscience, la démocratie du peuple en quelque sorte.
Montpellier, le 7 juillet 2017