2e préavis de grève à France 3 Lyon
Le 17 mars dernier, la très grande majorité des journalistes de la rédaction de Lyon (68% inscrits au tableau de service), très soutenue par certains techniciens, a montré sa détermination et sa solidarité. Une colère très visible à l’antenne puisque « Auvergne-Rhône-Alpes Matin », les JT de midi et de 19 h n’ont pas été diffusés. L’émission « Dimanche en Politique » n’a pas été enregistrée (ni diffusée le dimanche). La direction a reconnu elle-même la mobilisation et l’impact de cette grève par écrit dans deux communications internes.
Malheureusement, là semble s’être arrêtée la prise de conscience par la direction de l’extrême lassitude des salariés de Lyon mais aussi de leur colère, longtemps contenue par leur professionnalisme.
En négociation mardi et par écrit ensuite, la direction a annoncé le transfert « en cours d’aboutissement » d’un journaliste avec son poste depuis une autre région dont elle a « bon espoir » qu’il pourrait être concrétisé au Comité Carrière d’avril. Pour le reste, d’autres postes, nous dit-on, pourraient arriver par le biais d’un travail sur « un rééquilibrage des ressources sur les différentes antennes”… Le conditionnel est de mise et le calendrier Sine Die!
Quant aux autres revendications :
– un meilleur remplacement des absences : la réponse est vague et…financière : nous dépenserons totalement cette enveloppe, nous répète en substance la direction, tout en “respectant nos enveloppes budgétaires, ni plus, ni moins. » Une enveloppe calculée au plus près depuis 25 ans et encore plus au cordeau depuis la mise en place de la régulation d’activité.
– l’assurance d’un remplacement des départs à la retraite (deux OPV doivent partir prochainement, des journalistes seront également bientôt concernés) : chaque cas “sera pesé avec discernement ». Les mots ont un sens. Pas besoin de grands développements. La menace pèse.
Pour la CFDT, la CGT et le SNJ cette proposition est bien sûr très insuffisante et très éloignée des revendications réitérées de deux équipes supplémentaires par jour. Une politique de petits pas donc sans concrétisation formelle.
Mais la direction mène aussi en parallèle et en dehors de la négociation, des grandes manœuvres : annonce lundi soir aux salariés de Saint-Etienne de la suppression des éditions de la Loire et du Grand Lyon, la veille de la négociation du préavis ; courriel à tous de confirmation de ce projet funeste le surlendemain ; réfutation des « dérapages » récents et de la non-application des premières mesures annoncées : les 2 journées complètes de contacts par semaine promises et les six équipes jour minimum au quotidien. Constatations pourtant totalement avérées.
Par ailleurs dans les revendications figurait pourtant très clairement le maintien des deux éditions locales.
La direction régionale joue-t-elle un double-jeu ? A-t-elle l’intention de continuer à manier les tentatives de division des salariés et d’user de contre-vérités ?
A tout cela, les salariés de l’antenne de Rhône-Alpes répondront vendredi par leur solidarité et leur détermination. Des salariés qui, de leur côté, n’ont jamais cessé d’être loyaux et responsables.
Pour toutes ces raisons, nous appelons tous les salariés à cesser le travail pour 24h à compter de vendredi 31 mars 0h.
Lyon, le 30 mars 2017