Réorganisation de la rédaction
Nous attendions avec curiosité la réunion organisée par le rédacteur en chef et le chef de centre sur la réorganisation de la rédaction (newsroom / bureau des docs / scriptes / présentation).
Réunions de travail préalables avec des salariés (sélectionnés par l’encadrement), intervention d’une ergonome (de la direction de Ftv), restitution collective et choix soumis à un vote, Waouh… De la démocratie d’entreprise, ça fait un bon papier, ça coco ?!
La réalité est moins fun, plus terre à terre.
Deux « choix »:
– Plan A, un bureau attitré à chacun, mais pas tous avec ordis et téléphones (pour faire des cocottes en papier peut être).
– Plan B, aucun bureau attribué (sauf 4 internet), et chaque personne avec son caisson à roulettes pour trimbaler ses affaires et s’installer là où il y aura de la place (C’est vrai pour les journalistes mais aussi pour les scriptes qui tourneraient sur les trois bureaux restants, travaillant à tour de rôle dans la box édition).
Pour l’ergonome et le chef de centre, il s’agit de récupérer du m2 et de rétablir la justice. Puisque quelques-uns (es) n’ont pas de bureau attitré, supprimons-les à tous ! Enfin, pas au rédacteur en chef, ni aux adjoints, ni au chef de centre, ni à internet… Une révolution, mais ciblée, de la révolution de classe.
Dans les deux propositions, création d’une box édition dans l’actuel bureau des présentateurs.
La box édition ça serait cinq bureaux où se regrouperaient à chaque édition scripte, présentatrice, rédacteur en chef adjoint et chef d’édition.
Une fois l’édition finie, ils quittent l’espace et l’équipe de l’édition suivante prend la place (vous suivez j’espère ?!).
Pour leurs affaires (dossiers, etc…), le caisson à roulettes, sauf pour le rédacteur en chef adjoint qui conserve son bureau perso (et son ordinateur) dans la salle des adjoints.
Au final pas de choix, que de mauvaises solutions. L’absence de bureau attitré détériore les conditions de travail (les études le démontrent aujourd’hui) et la nécessité de se localiser dans l’entreprise est partagée par la grande majorité des salariés. Quant à la box, les personnes concernées n’ont aucune envie de travailler dans une boîte, face à face.
La méthode relève de la conduite du changement. Conduire les salariés là où on veut les mener, tout en leur faisant croire qu’ils ont librement choisi. C’est efficace pour la motivation.
De la manipulation en toute simplicité, un affront à l’intelligence, qui ne grandit pas la confiance.
La solution ? Un bureau par personne avec téléphone et ordinateur ! On a la chance d’avoir une rédaction spacieuse ou chacun peut avoir sa place.
En septembre, nous vous proposons une AG afin de déterminer l’opportunité ou pas d’un préavis de grève sur le sujet.
Un vote en conscience, la démocratie du peuple en quelque sorte.
Montpellier, le 7 juillet 2017
F3 Languedoc Roussilon-Réorganisation de la rédaction