
Martinique La 1ère
Coups de pied et coups de poing sur le véhicule dans lequel se trouvaient nos collègues : le rétroviseur cassé, la partie du capot enfoncée et la trace de chaussures sur la portière démontrent la violence de l’individu.
Ce mardi 3 juin, deux de nos journalistes, un rédacteur et un JRI, ont été pris à partie, dans le cadre d’un reportage, devant la gendarmerie du Lamentin. Une personne a empêché nos deux collègues de réaliser des interviews, exigé qu’ils quittent les lieux, proféré des insultes à leur encontre et menacé d’incendier leur véhicule, avant de procéder à des dégradations sur ce même véhicule. Une détérioration au moment où nos collègues étaient remontés à bord.
Si les journalistes de Martinique La Première ont été contraints de tolérer, dans l’exercice de leurs fonctions, des injures de manifestants, ils ne sauraient accepter la casse de leur matériel et encore moins que l’on porte atteinte à leur intégrité physique.
Il en va, à la fois, du respect de chacun et du principe fondamental de notre métier et, de surcroît, de notre système démocratique : la liberté de la presse.
Par conséquent, la position adoptée en interne devrait également être publique. Au-delà de l’annonce officielle du dépôt d’une plainte, par la présentatrice du JT – à l’issue de la diffusion du sujet au cours duquel l’incident est survenu – le SNJ déplore donc l’absence de prise de parole officielle de la direction ou de l’encadrement, à l’antenne.
Notre média se doit d’afficher publiquement un soutien indéfectible à ses journalistes victimes d’intimidation ou de violences.
Face à cette attaque inacceptable, le SNJ témoigne tout son soutien à nos collègues agressés. Le SNJ sera attentif aux suites apportées à la plainte déposée.
Martinique, le 4 juin 2025