/// Comité d’Etablissement Siège \\\
Nous aurions aimé être dans la légèreté des vacances qui approchent pour une bonne partie des salariés ! Mais elle serait bien coupable.
Les rédactions nationales traversent comme jamais une crise qui fait d’énormes dégâts ! Autoritarisme exacerbé, chasse aux ETP, brimades à répétition, intimidations organisées, le tout sur fond de mise en œuvre d’une fusion qui consomme toutes les énergies et détourne de l’essentiel.
Un climat délétère qui semble être le fruit de la concentration extrême du pouvoir. A la direction de l’information comme à la DRH, tout s’accélère ! Licenciements abusifs, licenciements de précaires, dans les services comme dans les équipes des magazines, pression au quotidien sur la planification au détriment de la vie privée des salariés. Et lorsque les élus et les représentants syndicaux abordent ces problèmes, le déni est de sortie, une fois de plus !
Mais bien évidemment, tout cela n’est pas dû au hasard… A quelques jours d’annonces a priori mortifères, ceux qui nous dirigent nous préparent au pire, parce qu’il semble au programme !
Économies plus que drastiques, plan de départs, fermeture de France ô, de France 4, éditions nationales en sursis… Mais nos inquiétudes ne seraient liées qu’à notre volonté d’être rétifs au changement ! Ce sera donc avec nous ou sans nous. Voilà le discours sous-jacent distillé en instance, dans les réunions au sommet, ou révélé par certaines indiscrétions qui font état de l’inquiétude de certains cadres de l’entreprise.
Oui le moment est grave ! Comme s’il fallait instiller dans tous les esprits, la seule peur du lendemain pour que tout le monde reste bien dans son coin ! Dans la série « à qui le tour ? », voilà que dans les collectifs de travail, la crainte est devenue le principal sujet de conversation. De quoi pousser à l’abattement, de quoi affaiblir celles et ceux qui sont déjà atteints. Alors s’enchaînent les arrêts maladies, les comportements proches du burn-out un peu partout, à tous les étages ! Les pratiques qu’on pensait appartenir au passé reviennent dans le paysage des rédactions. Casting à la demande des rédacteurs en chefs, blacklistage en fonction des éditions, exclusion par l’âge dans certains services, tournages ou missions annulés faute de JRI, économies obligent.
Nous ne sommes pas catastrophistes, c’est la politique de la direction qui est anxiogène ! Il est donc de notre devoir en interne et en externe de donner l’alerte. Un management de plus en plus brutal s’installe, même là où certains pensaient être protégés. Ces méthodes ne sont jamais dues au hasard. Ne nous laissons pas abattre, ce n’est qu’ensemble que nous pourrons contrer le dessein de quelques-uns.
Paris, le 2 juillet 2018
2018-07-02 Préalable CE Siège – Angoisse à tous les étages