La “spirale du mensonge” entraîne les petits comme les puissants. Voilà que le journaliste auteur de la vidéo du “mur des cons” avoue, après un week-end de dénégation. Il confirme ne jamais avoir informé sa hiérarchie de cette vidéo “par peur de la censure d’une rédaction contrôlée par les syndicats, tous proches du syndicat de la magistrature” ! La défiance vis-à-vis de ses consoeurs et confrères. Un procès politique en guise de défense. La volonté délibérée de nuire à des magistrats, à travers un de leurs syndicats. La violation de toutes les règles éthiques. On l’a connu meilleur chroniqueur judiciaire.
Donc cette vidéo, quoi qu’on pense de son contenu, a bien été filmée par un journaliste de la rédaction nationale de France 3, avec son téléphone professionnel, pendant un reportage. Problème, dans les jours qui suivent, il n’en fait part à personne au sein de la rédaction. Pire, il multiplie mensonges et manoeuvres malhonnêtes. Dès publication de la vidéo par « Atlantico », il insiste lourdement pour que le sujet soit traité par France 3, en dissimulant à la rédaction la véritable origine des images ! Puis, sur le point d’être confondu, il nie face à ses confrères et à sa hiérarchie être l’auteur de la vidéo.
Aujourd’hui, il nie uniquement l’avoir transmise, mais affirme en avoir donné copie à un magistrat. Mensonge après mensonge, quelle audace, quel talent ! A la lumière de cette confession, la direction devra prendre ses responsabilités. Nous ne nous substituerons pas à celle-ci. En revanche, le SNJ, premier syndicat de la profession, utilisera tous les moyens nécessaires pour défendre l’honneur et l’intégrité des journalistes. Car cette affaire porte un préjudice grave aux consoeurs et confrères de la rédaction nationale de France 3, à tous les journalistes de France Télévisions et à notre profession.
Paris, le 30 avril 2013