Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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IRP - CSE Régions France 3 Tous nos communiqués~ REPRÉSENTATION DES PERSONNELS ~ Faire avaliser par les syndicats de France Télévisions la suppression de 437 mandats de représentants du personnel. Inconcevable il y a un an, cet objectif de la direction est désormais avouable et assumé. Il constitue la trame de deux […]
IRP - CSE~ REPRÉSENTATION DES PERSONNELS ~
Faire avaliser par les syndicats de France Télévisions la suppression de 437 mandats de représentants du personnel. Inconcevable il y a un an, cet objectif de la direction est désormais avouable et assumé. Il constitue la trame de deux projets d’accords mis à la signature des syndicats représentatifs de l’entreprise.
Les ordonnances Macron ont programmé pour la fin 2019 la disparition complète des CE, DP et CHSCT. Pour France Télévisions, la direction a fixé leur date d’expiration à la fin du mois de juin 2018. S’en est suivie une négociation sur l’architecture et les moyens de la future instance, le CSE, comité social et économique, qui doit leur succéder. Une instance unique avec en option ici ou là, selon le bon vouloir de la direction, des représentants de proximité.
Depuis 2011, France Télévisions compte 15 Comités d’établissement. Un au Siège, 4 dans les pôles régionaux, un en Corse, et un dans chacune des neuf stations ultramarines. Les établissements au sens DP et CHSCT sont plus nombreux (37). Il en existe dans chaque antenne du réseau France 3 ainsi que dans les emprises excentrées du Siège. Tous sont ciblés par les ordonnances Macron à l’exception de ceux situés dans les stations du Pacifique (Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie Française) qui conserveront, elles, leurs instances actuelles.
Hors Océan Pacifique, les élus, titulaires et suppléants, des CE, DP et CHSCT, détiennent aujourd’hui 827 mandats. Demain, avec le projet de la direction, ce sont 379 mandats qui seraient à pourvoir sur ce périmètre, pas même la moitié de l’existant.
Une saignée qui aurait des conséquences sur la cohésion de l’entreprise, la santé et la sécurité des salariés.
Le SNJ, qui, avec d’autres syndicats, a appelé l’année dernière les salariés de France Télévisions à plusieurs journées de grève pour s’opposer aux ordonnances Macron, ne cautionnera pas de sa signature leur mise en œuvre à France Télévisions.
À la fusion des instances prévue par les ordonnances, la direction de France Télévisions ajoute leur concentration. Alors que le réseau France 3 est organisé depuis un an en 13 directions régionales, le projet de la direction prévoit de remplacer les 4 pôles CE par un seul CSE pour l’ensemble du réseau régional, à l’exception de la Corse.
Doter chacune des 13 directions régionales d’un CSE, comme en Corse, permettrait une bien meilleure représentation des personnels avec des instances situées au niveau des régions, réunissant davantage d’élus et reflétant la réalité syndicale locale. La direction rejette cette option pourtant conforme au découpage décidé par la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi) en mai dernier. Elle menace même de s’opposer à la désignation de représentants de proximité dans le réseau France 3 si les syndicats ne signent pas ses textes.
Le SNJ ne cédera pas à ce chantage. Nous n’avaliserons pas la suppression de 437 mandats de représentants du personnel. Au demeurant, l’accord des syndicats n’est pas nécessaire à la mise en place des CSE puisque les ordonnances donnent aux directions le droit de procéder unilatéralement. Au nom de quoi faudrait-il nous rendre complices de cette dégradation de la représentation des salariés d’une ampleur sans précédent ?
Force est de reconnaître que l’heure n’est pas au renforcement du dialogue social mais bien à sa détérioration. Les ordonnances Macron constituent un revers pour le mouvement syndical dans son ensemble. Consentir à ce recul ne ferait qu’ajouter de l’humiliation à l’échec.
Paris, le 8 mars 2018
Un peu partout à France Télévisions, des salariés CDD et intermittents se sont alarmés, à juste titre, après une communication de la direction sur la question de l’emploi précaire, diffusée à tous les salariés, le 19 février. Une communication de la direction confuse et aggravée […]
Non classéUn peu partout à France Télévisions, des salariés CDD et intermittents se sont alarmés, à juste titre, après une communication de la direction sur la question de l’emploi précaire, diffusée à tous les salariés, le 19 février. Une communication de la direction confuse et aggravée par des mesures unilatérales, mises en œuvre localement par certaines directions opérationnelles.
Sur un dossier aussi préoccupant que celui de l’emploi précaire, le SNJ regrette que la direction ait donc choisi de mettre fin à la négociation, et de proposer un texte à la signature, sans chercher à en améliorer le contenu.
En effet, le projet contenait des avancées intéressantes pour tous nos collègues CDD, pigistes et intermittents, mais ces avancées auraient mérité d’être davantage travaillées. En voici les principales :
– L’idée générale est bien de donner une priorité aux précaires reconnus « réguliers » par rapport à ceux qui ne le sont pas.
– Le projet contient des règles destinées à s’appliquer à de futurs collaborateurs, mais pas à ceux déjà immatriculés par France Télévisions.
– Afin de ne pas léser les précaires anciens dont la collaboration avec France Télévisions s’est réduite récemment, sans pour autant cesser totalement, une troisième condition d’éligibilité au statut de « régulier » figure dans le texte. Elle concerne les salariés qui peuvent justifier de 800 jours travaillés et payés depuis le début de leur collaboration pour France Télévisions, avec au moins 40 jours chaque année en 2015, 2016 et 2017.
– Pas de limitation à 80 jours de travail par an dans le projet : au contraire, le texte supprime même celle des 140 jours, auparavant appliquée par la direction.
– Dans le projet d’accord, la distinction entre « jours travaillés » et « jours payés » peut surprendre, mais elle vise à ne pas léser les précaires qui enchaînent des CDD courts de 3 ou 4 jours, sans repos hebdomadaire rémunéré. En effet dans un CCD de 7 jours, il y a 7 jours payés mais seulement 5 travaillés. C’est pourquoi 120 jours effectivement travaillés seraient pris en compte de la même manière qu’un CDD couvrant une longue période de 210 jours.
– Autre paradoxe apparent, l’identification de nouveaux postes à créer. En fait, la direction veut supprimer certains emplois dans des métiers dont elle pense avoir moins besoin à l’avenir, mais elle veut simultanément créer de nouveaux postes pour des métiers nouveaux ou en croissance.
Pour l’heure, le projet d’accord n’a donc été signé par aucun syndicat dans les délais fixés par la direction. Il n’est donc pas applicable. Il est cependant possible que la direction propose un nouveau round de négociation pour essayer d’améliorer le contenu du texte. Le SNJ incite la direction à aller dans ce sens : il en va de l’avenir de centaines et de centaines de nos collègues sous contrats précaires.
Paris, ce 1er mars 2018
~ COMITÉ D’ÉTABLISSEMENT SIÈGE ~ L’heure n’est plus aux vœux, mais nos revendications restent d’actualité. Au moment où la direction achète une nouvelle identité visuelle au groupe, nous ne souhaitons pas évoquer la nouvelle vitrine, mais plutôt les problèmes qui persistent en magasin. Au Siège, […]
Non classé~ COMITÉ D’ÉTABLISSEMENT SIÈGE ~
L’heure n’est plus aux vœux, mais nos revendications restent d’actualité. Au moment où la direction achète une nouvelle identité visuelle au groupe, nous ne souhaitons pas évoquer la nouvelle vitrine, mais plutôt les problèmes qui persistent en magasin.
Au Siège, la situation des précaires dans les rédactions nationales et la rédaction de Malakoff est préoccupante. Ils sont sacrifiés sur l’autel des économies aveugles, pour permettre à un petit nombre de tenir des objectifs cyniques. Pendant des années, on a exigé de ces salariés implication et fidélité au service public… et aujourd’hui on leur demande de patienter dans le chômage en saupoudrant leur avenir de quelques piges ou CDD.
Beaucoup d’entre eux ont été formés dans nos équipes, comme un pari pour l’avenir… mais depuis septembre dernier, la direction leur tourne le dos et les promesses de contrat appartiennent au passé. Nous demandons à la direction des rédactions de cesser cette saignée qui d’un côté précarise et de l’autre finira par nous faire perdre des talents pourtant attachés à nos rédactions. Dans le même temps, que fait la direction pour réduire le taux d’encadrement au Siège ?
Ces mesures d’économies sont subies de plein fouet par les précaires mais elles compliquent aussi largement le travail des permanents. Reportages planifiés sans OPS de manière quasi-systématique quand on s’éloigne trop de Paris, contrôle des réservations d’hôtels, explications demandées pour la moindre dépense engagée lors d’un reportage. On nous conteste des notes de taxis légitimes, on rembourse chichement des équipements achetés pour pouvoir tourner pendant les inondations, on demande même à des équipes de partir en reportage en transports en commun dans Paris quand il manque un véhicule maison !
Tout est fait pour nous dégoûter des rares satisfactions professionnelles encore possibles dans une entreprise qui génère de la souffrance au travail, au travers de ces suspicions, de ces restrictions, de ces obstacles à la pratique de notre métier, le reportage.
Mais ce n’est pas tout. Les relations humaines sont de plus en plus tendues à la rédaction nationale de France 3. Certaines exigences éditoriales, contestables sur le fond, s’accompagnent de méthodes dangereuses pour les conditions de travail des journalistes. Reportages lancés en urgence puis annulés brusquement, sujets montés mais non-diffusés (le tout sans réelles justifications), tensions au montage entre journalistes et encadrants, tensions qui, par ricochet, dégradent les conditions de travail des monteurs. Cela commence à craquer de partout, sans parler des conséquences néfastes de la fusion qui s’accumulent.
Le SNJ, face au déni permanent de la direction, tient à rappeler ici que la souffrance au travail progresse au sein de France Télévisions. La perspective des nouvelles fusions à venir et des futurs déménagements n’arrangera sans doute pas ce climat délétère.
Au passage, les grandes manœuvres immobilières prévues sans discussion possible provoquent déjà des débats et font des dégâts. Info vidéo 3, service JRI, service société, pour les prochains déplacés. Étonnement aussi pour les services économie et politique, pourtant déjà fusionnés, mais qui devront à nouveau déménager au 6ème étage, loin des zones où se fabriquent nos éditions.
Voilà, ce préalable est terminé, ce n’était sans doute qu’un mauvais moment à passer pour la direction qui une fois de plus écoutera avant de nous dire que tout cela est fantasmé, exagéré. Evidemment. Pour autant le SNJ tient à alerter ceux qui nous dirigent : pendant que vous vous extasiez sur la nouvelle identité visuelle – la nouvelle vitrine du groupe, qui est un désastre pour France Ô et Outremer 1ère – sachez que dans l’arrière-boutique, bon nombre de salariés lâchent prise, à cause de votre politique.
Paris, le 8 février 2018
Le site du SNJ France télévisions est en accès libre, sans abonnement ni inscription préalable. Nous ne récoltons aucune donnée des internautes. Seule l’origine géographique par pays est collectée (Google analytics), sans mention des adresses IP. Editeur du site SNJ France télévisions7, Esplanade Henri de […]
Mentions légales et protection des donnéesLe site du SNJ France télévisions est en accès libre, sans abonnement ni inscription préalable. Nous ne récoltons aucune donnée des internautes.
Seule l’origine géographique par pays est collectée (Google analytics), sans mention des adresses IP.
Editeur du site
SNJ France télévisions
7, Esplanade Henri de France
75015 Paris
Tel : 01 56 22 88 28
Courriel : snj@francetv.fr
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Instagram : snj_ftv
Directeur de la publication
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Le site web du SNJ France télévisions est publié depuis le 27 octobre 2010
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Dès le 5 février, des JT sans scripte et sans vidéo Nous avons appris que les synthés de signature des éditions 12/13 et 19/20 ne feront plus apparaître le nom de la scripte ni celui du technicien vidéo responsable de la mise en image. Cela fait suite à une décision commune de […]
Non classéNous avons appris que les synthés de signature des éditions 12/13 et 19/20 ne feront plus apparaître le nom de la scripte ni celui du technicien vidéo responsable de la mise en image. Cela fait suite à une décision commune de l’éditorial et de la direction artistique, il serait formellement interdit d’y ajouter quoi que ce soit !
C’est la mauvaise surprise du nouvel habillage, ou peut-être la mauvaise blague de nos grands penseurs parisiens vis-à-vis des régions !
Mesdames et messieurs les décideurs, venez dans nos régions assister à la fabrication du JT, sortez de vos bureaux et de la capitale !
Ainsi, ces deux corps de métiers qui sont parmi les piliers de la fabrication du journal régional vont devenir invisibles. Bien que depuis toujours, cette reconnaissance passe par leur signature au générique de fin, leur touche finale…
Comment la direction peut-elle justifier cette décision, prise sans concertation avec les personnels concernés, de supprimer leur signature du générique de fin alors même que le respect est particulièrement mis en avant par la direction ? Des noms de PTA au générique fin, est-ce à ce point dégradant ?
Nous exigeons dès à présent et avant la mise à l’antenne du nouvel habillage la pérennité de la signature des PTA au générique du JT.
Les organisations syndicales CFDT, CGT et SNJ sont prêtes à appeler les personnels du réseau régional à la grève pour le jour de lancement du nouvel habillage, si cette décision était maintenue.
Parce qu’un journal régional, c’est un travail d’équipe, associant PTA, journalistes et encadrement. Parce qu’un journal sans PTA, ça n’existe pas !
Paris, le 25 janvier 2018
Pas touche à Laurent Wauquiez. C’est la bonne résolution prise par la direction et la rédaction en chef de France 3 Rhône-Alpes. Sa cible : une série de reportages sur le bilan de Laurent Wauquiez à la tête de l’exécutif régional. Des reportages pourtant validés et […]
Non classé
Pas touche à Laurent Wauquiez. C’est la bonne résolution prise par la direction et la rédaction en chef de France 3 Rhône-Alpes. Sa cible : une série de reportages sur le bilan de Laurent Wauquiez à la tête de l’exécutif régional. Des reportages pourtant validés et dont les trois premiers numéros ont été diffusés. Mais l’invitation du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans l’émission Dimanche en Politique a, semble-t-il, changé la perception des reportages jugés brusquement « déséquilibrés ». En coulisse, plusieurs coups de téléphone ont été échangés entre Laurent Wauquiez et le rédacteur en chef et le directeur régional, ce que ces derniers n’ont pas nié.
Si la rédaction en chef souhaitait que des changements soient opérés dans les sujets, pourquoi ne pas avoir exercé son contrôle éditorial pendant la fabrication, au montage ? Il y a là un grave dysfonctionnement.
Résultat : une diffusion interrompue puis finalement reprogrammée pour les deux derniers numéros. La colère exprimée par les journalistes de la rédaction et un large traitement médiatique de ce qu’il faut bien appeler un début de censure n’y est sans doute pas pour rien.
Au final, le tapis déroulé au président de la région est large : un sujet sur le bilan budgétaire trappé, une émission enregistrée sans « accrocs » et même un droit de réponse de 3 minutes qui sera diffusé dans les journaux du week-end !
Mais que de dégâts pour l’antenne de France 3 Rhône-Alpes : le travail de toute une équipe bafoué, une image écornée et une crédibilité très entachée pour la rédaction et au-delà, tous les personnels de France 3 Rhône-Alpes.
Un an après la réorganisation du réseau régional de France 3, calquée désormais sur les régions administratives et politiques, il y a de quoi s’inquiéter pour l’indépendance du service public de télévision. Alors même que l’on parle d’un retour à l’ORTF en région avec la possible fusion du réseau France 3 avec celui de Radio France.
Le SNJ, la CGT et la CFDT rappellent que les journalistes ont un besoin impératif d’être protégés des pressions extérieures pour exercer leur mission d’informer. Ce rôle de protection incombe à la rédaction en chef et à la direction. Toutes deux se sont discréditées et ne méritent plus notre confiance.
Paris, le 12 janvier 2018
La mouture du projet d’architecture des IRP présentée il y a un mois aux organisations syndicales n’est pas acceptable. Elle constitue une rupture violente avec le modèle social et la culture de l’entreprise. À la veille de nouvelles négociations sur ce sujet, les 10 et […]
Non classéLa mouture du projet d’architecture des IRP présentée il y a un mois aux organisations syndicales n’est pas acceptable. Elle constitue une rupture violente avec le modèle social et la culture de l’entreprise. À la veille de nouvelles négociations sur ce sujet, les 10 et 11 janvier, le SNJ attend de la direction qu’elle cesse cette politique de la terre brûlée et préserve le tissu social de l’entreprise. Elle doit en particulier renoncer au découpage des instances du réseau régional et au traitement défavorable des établissements d’outre-mer, deux options que les ordonnances Travail n’imposent nullement.
2018, an 1 de la mise en œuvre des ordonnances Travail.
Délégués du personnel, comités d’établissement et CHSCT vont disparaitre cette année pour laisser place à une instance unique : le Comité social et économique, CSE.
À France Télévisions, la bascule est prévue fin juin par une direction qui détient la maîtrise de ce calendrier, même si des recours en justice peuvent en retarder le déroulement.
Seuls les trois établissements du Pacifique, Polynésie, Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna, gérés par des codes du travail spécifiques, conserveront leurs instances actuelles.
À cette fusion qui concerne toutes les entreprises, la direction de France Télévisions ajoute un autre changement relatif au périmètre de ces instances.
Nouvelle instance et nouveau découpage
Le 18 décembre dernier, la direction a en effet dévoilé aux syndicats trois modifications qu’elle entend apporter au découpage en établissements distincts en vigueur depuis 2011 dans l’entreprise et qu’elle soumet à leurs signatures :
Les salariés de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Saint Pierre et Miquelon, Réunion et Mayotte continueraient, eux, de former six établissements distincts aux contours identiques à ceux d’aujourd’hui et dotés chacun d’un CSE.
Santé et sécurité en mode dégradé
Si les CSE doivent hériter en vrac des prérogatives des trois instances auxquelles ils succèdent, les ordonnances Travail ont toutefois prévu une commission spécialisée du CSE, le CSSCT, pour prendre en charge des questions qui relèvent aujourd’hui des CHSCT.
Avec, cependant, une différence de taille : cette commission n’existera que dans les établissements comptant 300 salariés. Un seuil d’effectif que seuls le Siège, le CSE unique du réseau France 3, le CSE de Malakoff, et le CSE central franchiront.
Concrètement, cela signifie que six établissements d’outre-mer vont perdre leur instance spécialisée dans les questions de santé et sécurité au travail.
Cela signifie également que les 24 CHSCT actuels du réseau régional vont laisser place à une commission spécialisée du CSE unique pour l’ensemble du réseau régional.
Une commission spécialisée que la direction souhaite limiter à quatre personnes. Quatre personnes, demain, pour accomplir les missions assurées aujourd’hui par plus de 70 élus répartis dans les 24 CHSCT des antennes régionales.
Voilà une illustration éloquente de ce que la direction appelle “renforcer le dialogue social”…
L’inconnue de la proximité
Les ordonnances Travail prévoient par ailleurs la création de représentants de proximité (RP) dont les prérogatives et les moyens restent à définir par accord et qui, pour l’heure, demeurent virtuels.
La direction a transmis hier soir aux syndicats un projet d’accord dans lequel elle dévoile ses intentions en la matière. Une chose est certaine, ces représentants ne constitueront pas de véritables instances. Autre information, la direction s’oppose à la désignation de représentants de proximité dans le réseau ultramarin.
Troisième donnée : la direction ne prévoit pas de suppléants pour les RP et refusera désormais de laisser siéger les suppléants des CSE quand les titulaires sont présents.
Quatrième donnée : rien n’assure dans leur mode de désignation que ces futurs RP refléteront la diversité des choix des salariés qu’ils sont censés représentés.
Un constat s’impose : sur de telles bases, le nombre de salariés impliqués dans les instances de France Télévisions baissera drastiquement et le pluralisme syndical sera menacé.
Limiter la casse sociale
Le découpage du réseau régional en 13 CE distincts, décidé par la DIRECCTE en mai dernier, aurait permis de limiter la casse sociale. Malheureusement, la direction prend prétexte des ordonnances Travail parues depuis, et du remplacement qu’elles entraînent des actuels CE par des CSE, pour refuser d’appliquer cette décision. Le caractère “mieux disant” de ce découpage en treize apparaît pourtant aujourd’hui de manière encore plus évidente. Treize CSE régionaux permettraient d’assurer une meilleure représentation du personnel qu’un seul CSE. Avec la disparition des DP et CHSCT, le doute n’est plus permis. Désormais, personne ne peut honnêtement parler d’une “fausse évidence”, pas plus que de “renforcement du dialogue social”.
Paris, le 9 janvier 2018
Un rédacteur en chef, six adjoints et ce n’est pas fini, la rédaction de Bordeaux compte désormais un encadrant de plus ! La direction régionale vient en effet de promouvoir un journaliste de chef d’édition à responsable d’édition, mais cela s’avère encore insuffisant comme le […]
Non classéUn rédacteur en chef, six adjoints et ce n’est pas fini, la rédaction de Bordeaux compte désormais un encadrant de plus ! La direction régionale vient en effet de promouvoir un journaliste de chef d’édition à responsable d’édition, mais cela s’avère encore insuffisant comme le révèle le premier planning de l’année. Du 1er au 7 janvier, seul un rédacteur en chef adjoint est présent et ce sont deux rédacteurs officiellement choisis depuis plus d’un an pour effectuer des remplacements d’adjoints sur place qui complètent le tableau…
Tous les espoirs sont donc permis pour ceux qui rêvent de venir gonfler un peu plus les rangs de notre encadrement à condition de posséder le bon profil. Pour justifier la nomination de ce responsable d’édition, la direction écrit ainsi « le collaborateur en question assure des responsabilités qui vont au-delà de celles d’un chef d’édition (il participe notamment à l’évolution des process) », l’évolution des process ou comment adapter les critères d’appréciation à la personne choisie pour le poste. Pour rappel, la définition de fonction d’un responsable d’édition telle que retranscrite dans les annexes de l’accord collectif d’entreprise France Télévisions : « Journaliste chargé de coordonner, sous l’autorité du rédacteur en chef, l’édition et la fabrication des contenus pour les éditions d’information des différents supports et/ou antennes. Journaliste de grande expérience, il peut être amené à prendre des décisions d’ordre rédactionnel ou éditorial avant et pendant la diffusion ».
Quant au financement, c’est hors PARSI (processus annuel de revalorisation des salaires individuelles), nous affirme-t-on dans un premier temps, propos démentis par la suite par la directrice régionale. Qu’à cela ne tienne, le cadrage de la masse salariale n’étant pas extensible, ce qui est donné d’un côté ne l’est pas de l’autre et les salariés, déçus voire frustrés de ne pas avoir bénéficié d’une augmentation, apprécieront.
À l’heure où restrictions et économies budgétaires sont plus que jamais d’actualité, où les salariés sont sommés d’accroître encore leur productivité, il serait grand temps que notre direction fasse preuve d’un peu plus de décence !
Bordeaux, le 8 janvier 2018
L’information est la première mission de France Télévisions, vraiment ? Vendredi 15 décembre, la direction exécutive de France 3 a eu raison du Soir 3, avec la complicité silencieuse de la direction de l’information et des directions régionales. La diffusion d’une émission consacrée à Jacques Dutronc et […]
Non classéL’information est la première mission de France Télévisions, vraiment ? Vendredi 15 décembre, la direction exécutive de France 3 a eu raison du Soir 3, avec la complicité silencieuse de la direction de l’information et des directions régionales.
La diffusion d’une émission consacrée à Jacques Dutronc et du film « Van Gogh » a entraîné la suppression totale du Soir 3 national et des éditions régionales du Soir 3.
Nos éditions ont donc été supprimées, en toute discrétion. Au point même que la direction n’a pas jugé utile de prévenir la plupart des journalistes et techniciens qui étaient de service ce soir-là. Pas un mail, rien !
Quel mépris, quel gâchis de la part d’une direction qui prône pourtant l’exemplarité et une gestion rigoureuse…
Depuis cinq ans et l’annonce du projet de fusion des rédactions nationales « info 2015 », tous les directeurs de l’Information répètent inlassablement le même refrain : « La fusion n’entraînera pas de suppression d’éditions (…) Info 2015 n’a pas pour but de supprimer des emplois »…
Les procès-verbaux des séances du CCE ou du CE Siège l’attestent : ces discours ont été servis en boucle aux représentants du personnel.
Depuis cinq ans, le SNJ le dénonce : cette fusion des rédactions nationales n’est pas un projet éditorial, mais un plan d’économies à grande échelle.
Les actes de la direction contredisent les discours rassurants et confirment l’analyse du SNJ.
Voilà qui met en perspective nos questions restées sans réponse lors du dernier Comité Central d’Entreprise (CCE), les 13 et 14 décembre.
Des questions posées à la présidente, Delphine Ernotte-Cunci, et à la directrice de France 3, Dana Hastier, au sujet de la suppression définitive du Soir 3 week-end, en janvier 2018.
Seule réponse obtenue : cette suppression n’est pour l’instant qu’une hypothèse, mais si elle était confirmée, c’est au directeur de l’Information de vous l’annoncer.
Alors qui aura le courage de nous répondre enfin sur l’avenir du Soir 3 ? Il faudra en tout cas une sacrée dose de cynisme à celui qui viendra supprimer ce JT historique du service public.
La suppression du « Journal de la Nuit » de France 2, des fusions de services à marche forcée, l’abandon de dizaines de postes occupés par des CDD, et maintenant de sérieuses menaces sur le Soir 3 : et demain ? Quelles conséquences pour les JRI et les équipes des services société-culture si la fusion continue ? Quelles conséquences pour les CDD et les CDI si des éditions sont supprimées ? Quel avenir pour des rédactions entières dirigées par des cadres dont l’obsession est avant tout de soustraire des ETP ?
Il est encore temps de suspendre le projet Info 2015, comme les syndicats SNJ, CGT et FO l’exigeaient dans le préavis de grève du 13 décembre, et de réfléchir aux conséquences d’une fusion à marche forcée.
Il est surtout temps pour ceux qui nous dirigent de respecter nos missions de service public, nos téléspectateurs et les équipes qui font vivre l’information sur toutes les antennes de France Télévisions.
Paris, le 18 décembre 2017
Madame la présidente, La crise est profonde et le moment grave ! Les élus et les représentants de 3 organisations syndicales représentatives siègent aujourd’hui devant vous, unis dans la grève, pour défendre l’essentiel, l’honneur du service public ! Inutile ici de rappeler les revendications du […]
Préavis de grèveMadame la présidente,
La crise est profonde et le moment grave !
Les élus et les représentants de 3 organisations syndicales représentatives siègent aujourd’hui devant vous, unis dans la grève, pour défendre l’essentiel, l’honneur du service public !
Inutile ici de rappeler les revendications du préavis, mais nécessaire de revenir sur ce qui nous rassemble, la crainte d’un démantèlement pur et simple de France Télévisions. La contrainte de la tutelle, les orientations budgétaires de notre direction, ne font pas que nous inquiéter. On nous reproche parfois le caractère anxiogène de nos communications, mais depuis des semaines ce ne sont pas nos écrits qui ont mis le feu aux poudres mais bien les pistes de réforme de la tutelle et vos réponses qui nous font prendre conscience que nous sommes à un tournant et pas loin de la sortie de route au bout du virage.
Alors nous allons écouter l’exposé des actions envisagées pour répondre aux injonctions de l’Elysée. Nous ne serons plus dans les doutes, mais dans l’annonce factuelle et officielle des coupes claires qui nous attendent pour des heures sombres.
Information, droits sportifs, programmes, stocks, flux, emplois aucun tabou lisait-on dans la presse et aujourd’hui cela semble se vérifier à la lecture des documents budgétaires. Mais ce cercle vicieux qui tendrait à nous rendre moins attractifs et compétitifs est-il le seul chemin à emprunter ?
Certains écrivent allègrement que nous ne faisons pas d’efforts et c’est bel et bien faux, mais ce sont toujours les mêmes qui doivent les faire. Nous ne minimisons pas le coup de poignard politique et budgétaire qui nous atteint tous ici, mais c’est dans l’union syndicale que nous considérons qu’il n’y’ a pas de fatalité dans les choix que vous faites et que vous proposerez devant le conseil d’administration après nous les avoir exposés ici.
Loin des on dit avancés par certains, notre inquiétude n’est pas fantasmée, elle est aujourd’hui étayée, basée sur des faits et rien d’autre.
Paris, ce 13 décembre 2017