Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une […]
Communiqués nationaux Régions France 3La solution selon la direction, c’est de baisser les plafonds ! Communiqué SNJ CGT CFDT Certains sites et métiers, notamment dans le Réseau France 3, ont du mal à recruter des « non permanents ». Mais la direction, au lieu de poser le problème dans sa globalité (conditions […]
Communiqués nationauxIl n’y a pas de fatalité. Lors de ce dernier CSE Siège, les élus, et le SNJ a pris toute sa part, ont fait reculer la direction. Pour lire la suite de son compte-rendu, cliquer ci-dessous
CSE / IRP SiègeÀ France Télévisions, la direction profite de chaque opportunité pour accélérer ses projets de fusions. Utilisant la crise agricole, France 3 et France Bleu ont un peu plus affiché leur liaison dangereuse, sans doute poussées par les deux PDG, Delphine Ernotte et Sibyle Veil. Cette […]
Communiqués nationaux Régions France 3À France Télévisions, la direction profite de chaque opportunité pour accélérer ses projets de fusions. Utilisant la crise agricole, France 3 et France Bleu ont un peu plus affiché leur liaison dangereuse, sans doute poussées par les deux PDG, Delphine Ernotte et Sibyle Veil.
Cette crise agricole est devenue, en quelques jours, le tremplin d’une fusion qui ne se cache plus.
Les équipes de France 3 et France Bleu ont travaillé ensemble, comme si de rien n’était, comme s’il s’agissait de la même entreprise. Au-delà des matinales communes imposées à toutes et à tous, c’est une vraie fusion des moyens qui a été mise en place par les directions, sans tenir compte de quoi que ce soit. Différents statuts, différentes conventions collectives, et, cerise sur le gâteau, média différent.
Mais où est donc passée la régionalisation ? La réforme « Tempo », imposée cet automne avec morgue et brutalité aux rédactions régionales, augmente fortement la durée des journaux régionaux. Sans leur donner les moyens d’effectuer leur mission. Elle ampute aussi un peu plus l’autonomie éditoriale des rédactions régionales.
Après avoir balayé brutalement le travail des journalistes de la rédaction nationale, la réforme “Tempo” menace désormais tout France 3, historiquement implantée au plus près du public, depuis presque 60 ans.
Car ce sont les reportages eux-mêmes qui sont délaissés. Trop chers, trop longs à produire. Pour informer leurs concitoyens, les journalistes du réseau régional de France 3 sont priés de privilégier les “stand-up” en direct, les longues chroniques ou interviews en plateau, sans aller sur le terrain. Se montrer, faute d’avoir le temps et les moyens de montrer !
Résultat : des salariés qui sombrent par dizaines, épuisés par la charge de travail et minés par l’impossibilité de faire correctement leur métier.
Mais aussi des citoyens, téléspectateurs et internautes, des entreprises, des associations, des collectivités locales qui n’auront plus accès à une information fiable et indépendante. Cette même information que la direction de France Télévisions ne cesse de vanter à Paris, mais qu’elle ne juge plus rentable de leur délivrer en régions.
Face à ce mépris, les journalistes des rédactions régionales de France 3 ne céderont pas. Avec le SNJ, ils continueront de se battre pour défendre les conditions, le sens et le droit d’effectuer dignement leur travail.
Paris, le 30 janvier 2024
Au départ, nous avons pensé à une rumeur, une incompréhension, une mauvaise blague même ! Puis la nouvelle, l’information, l’impensable décision a circulé dans tous les étages de la rédaction nationale. Le directeur de l’information a demandé aux magazines de suspendre toute enquête autour des […]
Communiqués nationauxAu départ, nous avons pensé à une rumeur, une incompréhension, une mauvaise blague même ! Puis la nouvelle, l’information, l’impensable décision a circulé dans tous les étages de la rédaction nationale. Le directeur de l’information a demandé aux magazines de suspendre toute enquête autour des personnalités politiques jusqu’au 8 juin, veille des élections européennes ! Histoire de ne pas détourner la classe politique de nos plateaux pour être au rendez-vous démocratique. Quelle idée !
L’investigation serait donc un obstacle à l’expression démocratique sur nos antennes ? Des politiques, malmenés dans des enquêtes de qualité, menaceraient de ne plus venir dans nos JT ou nos émissions politiques ? Et alors ? C’est à nous de plier, de courber l’échine de peur de déplaire au personnel politique ? Déjà le président de la République, sur le plateau de “C à vous” dans un élan trumpiste de post-vérité, avait mis en doute le travail de “Complément d’enquête” sur Gérard Depardieu ! Maintenant l’attaque vient de l’intérieur, du directeur de l’information, dans une décision assumée devant les élus du CSE Siège, suite aux interrogations du SNJ.
Il veut que ces élections européennes soient un moment fort sur nos antennes et pour ne pas gâcher cela, une pause s’impose du côté de l’investigation.
Incompréhensible, inexplicable, inacceptable ! Surtout quand on sait ce qui est en balance et dans les cartons : une enquête sur Rachida Dati, un portrait de Gabriel Attal et une rediffusion de celui d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Alors, ce moratoire est-il décidé par la direction de l’information, ou exigé par les ministères de tutelle ?
Informer les citoyens, ce n’est pas faire de la propagande. Enquêter, c’est éclairer aussi le chemin qui mène aux urnes. Les arguments peu convaincants du directeur de l’information nous inquiètent au plus haut point.
Le SNJ exige du directeur de l’information qu’il revienne sur cette décision qui expose une fois de plus ses équipes à la critique d’un Service Public aux ordres. Notre travail au quotidien ou au long cours suffit à donner des gages au souffle démocratique, dans cette quête perpétuelle d’indépendance. Ce moratoire est une atteinte à la démocratie, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire !
Paris, le 26 janvier 2024
La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une […]
Communiqués nationaux Régions France 3La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une journaliste.
En 2020, notre consœur avait refusé de signer un avenant humiliant à son contrat de travail, qui l’écartait de l’encadrement de la rédaction.
La direction de France 3 Bourgogne Franche-Comté avait évoqué « un niveau de compétence insuffisant pour être rédactrice en cheffe adjointe » pour justifier le licenciement de la journaliste. La Justice apporte un démenti cinglant à ces allégations : la journaliste “était en droit de refuser cette modification du contrat de travail “, car l’employeur n’avait pas fait état “de griefs pertinents, matériellement vérifiables et susceptibles de perturber la bonne marche de l’entreprise ou d’être préjudiciable aux intérêts de celle-ci”.
Le conseil des prud’hommes pointe aussi une forme de discrimination par l’âge, en motivant son jugement ainsi : “considérant l’âge et l’ancienneté, le conseil requalifie la rupture du contrat de travail en licenciement sans cause réelle ni sérieuse”. Il s’agit de la formulation juridique du licenciement abusif.
Des années de travail acharné
Pendant une dizaine d’années, notre consœur est “chef info web”. Son travail acharné contribue à faire du site internet de France 3 Bourgogne Franche-Comté un des plus suivis du réseau régional. Elle ne compte pas ses heures pour alimenter le site, former et encadrer la rédaction de Dijon.
Pourtant, la direction décide qu’elle ne fait plus l’affaire. Alors que tous les “chefs info web” se voient proposer au minimum un contrat de rédacteur en chef adjoint, notre consœur est sommée d’accepter un avenant qui l’écarte de l’encadrement.
Elle continue d’assumer pleinement son travail de journaliste, tout en refusant de signer cet avenant, malgré des mois d’injonctions, de pressions et de manœuvres.
C’en est sans doute trop pour la direction et la DRH, qui lancent une procédure de licenciement. Aucune faute professionnelle à lui reprocher ? Qu’importe : on met à la porte une salariée, qui a plus de 30 ans d’ancienneté, parce qu’elle refuse d’être déclassée et humiliée.
La direction pousse le cynisme jusqu’à propager la rumeur que le licenciement est un souhait de la salariée, une sorte de prime au départ à la retraite anticipée !
À l’annonce de son licenciement en octobre 2020, les salariés de France 3 Bourgogne Franche-Comté se mettent massivement en grève pour manifester leur émotion et leur soutien.
Indigne d’une entreprise du service public
Outre les indemnités, majorées en raison du licenciement abusif, le conseil des prud’hommes condamne France télévisions à rembourser à Pôle Emploi l’équivalent d’une partie des indemnités chômage. Une manière de sanctionner l’entreprise pour avoir fait peser sur la collectivité la charge du licenciement d’une salariée “sénior”.
Tout au long de ces quatre années, et jusque devant le conseil des prud’hommes, notre consœur a pu compter sur le SNJ (le syndicat était intervenant volontaire dans la procédure) pour la soutenir et l’accompagner. Nous saluons sa détermination et son courage face à la profonde injustice qu’elle a subie.
Ces méthodes indignes méritaient une condamnation sans équivoque : c’est fait. Quant à la direction de France télévisions, qui proclame si souvent son devoir « d’exemplarité », saura-t-elle un jour comprendre qu’il est inadmissible de gérer ainsi les moyens du service public ?
Paris, le 11 mars 2024
La solution selon la direction, c’est de baisser les plafonds ! Communiqué SNJ CGT CFDT Certains sites et métiers, notamment dans le Réseau France 3, ont du mal à recruter des « non permanents ». Mais la direction, au lieu de poser le problème dans sa globalité (conditions […]
Communiqués nationauxLa solution selon la direction, c’est de baisser les plafonds !
Communiqué SNJ CGT CFDT
Certains sites et métiers, notamment dans le Réseau France 3, ont du mal à recruter des « non permanents ». Mais la direction, au lieu de poser le problème dans sa globalité (conditions de travail, salaires, défraiements, reconnaissance, etc.), prend les choses par le petit bout de la lorgnette : le seul remboursement des frais d’hébergement et de repas du soir.
La direction a réuni les organisations syndicales représentatives de l’entreprise pour les informer de son « dispositif d’accompagnement pour l’attractivité des postes CDD ouverts dans certaines régions », dont la mise en œuvre est prévue en mai. Il s’agit en réalité d’un retour vers le paiement forfaitaire des frais d’hébergement et de repas du soir. Un retour comme un mauvais coup pour les salariés les plus précaires, car à l’arrivée, il n’y a pas davantage de prise en charge.
Un dispositif pour « améliorer l’attractivité de FTV pour les CDD » ?
Rien ne change pour la prise en charge des frais de transport, qui continueront à être traités via « Concur ».
La nouveauté du dispositif est un forfait quotidien « dîner + nuitée », d’un montant de 84€/jour du premier au dernier jour du contrat, versé même s’il n’est pas consommé (comme la dernière nuitée par exemple, avant de rentrer chez soi).
Le forfait est majoré à 90€ pour Paris, Ajaccio, Antibes, Bordeaux, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Strasbourg et Toulouse.
Pas de justificatifs à produire pour bénéficier du forfait. Problème : il sera considéré comme du salaire. Il sera donc inscrit sur le bulletin de paie, imposable et soumis à cotisations sociales, au-delà de 75,80€ par jour. Une double peine pour des salariés CDD déjà très fragilisés par des conditions de travail précaires.
Pour rappel, le remboursement sur factures est aujourd’hui de 24€ (repas) + 74€ (nuitée), soit 12€ de plus que le forfait non majoré !
Pour les contrats longs d’un mois, la direction prévoit un versement forfaitaire unitaire de 610€. On est loin du compte pour trouver une chambre confortable et se nourrir correctement le soir !
D’où sortent ces 84€/jour ?
Un savant calcul sur la base des défraiements moyens constatés en 2022 permet à la direction d’estimer, au doigt mouillé, que dans l’ensemble et si tout va bien, les non permanents ne seront pas perdants sur le moyen ou long terme. Pourtant, depuis 2022, l’inflation est partout, les prix ont augmenté en moyenne de 10%.
Les salariés CDD en seront encore plus de leur poche !
Rien de ce qui a été présenté ne va dans le sens d’un mieux pour les CDD.
L’allongement des vacations le soir, depuis les nouvelles éditions ICI, n’est pas pris en compte dans l’élaboration du dispositif. La direction cafouille : « il n’y a plus personne dans les couloirs après 19h », puis se reprend « effectivement, ceux qui travaillent sur les éditions terminent plus tard ».
Ce dispositif ne répond pas à la réalité de contrats CDD souvent fractionnés, quelques jours ici, un ou deux autres là. Et que dire des risques que l’entreprise impose en « baladant » les CDD d’une région à l’autre, d’un contrat court à un autre, du soir au lendemain ?
Compte tenu des conditions de transport et des horaires de travail, une arrivée la veille et/ou un départ le lendemain du contrat est parfois nécessaire. Mais elles ne seront pas prises en charge. Le CDD devra se débrouiller pour lisser ses frais sur plusieurs missions !
Un effort financier important selon la direction ?
La direction parle d’un « effort important » de sa part, mais on peine à le voir !
Quand on a besoin des salariés CDD ou CDDU, notamment dans des métiers en tension, il est étrange de parler « d’attractivité de la marque employeur » tout en les décourageant à accepter des contrats loin de chez eux. La direction persiste et va plus loin : « rien ne l’oblige à prendre en charge ces frais, alors soyons contents ».
Cette direction est complètement déconnectée du vécu des salariés précarisés qui sont confrontés à devoir quasiment payer pour travailler à France Télévisions. Des JT sont même annulés, faute pour des CDD de pouvoir avancer leurs frais, puisqu’il n’y a pas d’avance.
Ce dispositif annoncé comme étant une mesure d’accompagnement et d’attractivité pour les CDD est un leurre. Le résultat de cette mascarade sera une nouvelle réduction des viviers et une précarisation accrue des salariés !
Les organisations syndicales se réservent le droit de déposer un préavis de grève pour faire entendre la colère des CDD.
Paris, le 7 mars 2024
Il n’y a pas de fatalité. Lors de ce dernier CSE Siège, les élus, et le SNJ a pris toute sa part, ont fait reculer la direction. Pour lire la suite de son compte-rendu, cliquer ci-dessous
CSE / IRP SiègeIl n’y a pas de fatalité. Lors de ce dernier CSE Siège, les élus, et le SNJ a pris toute sa part, ont fait reculer la direction.
Pour lire la suite de son compte-rendu, cliquer ci-dessous
Studio hub : coup de froid sur l’expérimentation Lundi 26 février 2024, se tenait le Comité de Pilotage sur l’accord d’expérimentation du studio Hub. Pour lire le communiqué SNJ- SRCTA/UNSA, cliquer ci-dessous
Outre-mer 1èreStudio hub : coup de froid sur l’expérimentation
Lundi 26 février 2024, se tenait le Comité de Pilotage sur l’accord d’expérimentation du studio Hub.
Pour lire le communiqué SNJ- SRCTA/UNSA, cliquer ci-dessous
Chantier de l’A69 : Le SNJ exige le respect du droit à l’information Le chantier de l’A69, qui doit relier Castres à Toulouse, est un point chaud et récurrent de l’actualité de ces derniers mois. Aussi bien du côté des forces de l’ordre que de celui des […]
Régions France 3Chantier de l’A69 : Le SNJ exige le respect du droit à l’information
Le chantier de l’A69, qui doit relier Castres à Toulouse, est un point chaud et récurrent de l’actualité de ces derniers mois. Aussi bien du côté des forces de l’ordre que de celui des opposants à l’autoroute. Les journalistes de France 3 Occitanie ont fait l’objet d’intimidations, bafouant ainsi le principe constitutionnel du droit à l’information.
Pour lire le communiqué, cliquer ci-dessous
Un CSE extraordinaire sur la question du rapprochement France Bleu/France 3 s’est déroulé en marge du CSE ordinaire à la demande des élus. Face aux nombreux questionnements sur cette fusion qui ne dit pas son nom, peu ou pas de réponses. L’opacité perdure sur la […]
CSE / IRP Régions France 3Un CSE extraordinaire sur la question du rapprochement France Bleu/France 3 s’est déroulé en marge du CSE ordinaire à la demande des élus. Face aux nombreux questionnements sur cette fusion qui ne dit pas son nom, peu ou pas de réponses. L’opacité perdure sur la question.
Pour lire le Compte-rendu du CSE Réseau de février, cliquer ci-dessous
Un Directeur des Contenus et de l’information qui pense « mettre les journalistes au travail », « qui doivent se sortir les doigts du c… ». Pour lire la suite du communiqué, cliquer ci-dessous
Outre-mer 1èreUn Directeur des Contenus et de l’information qui pense « mettre les journalistes au travail », « qui doivent se sortir les doigts du c… ».
Pour lire la suite du communiqué, cliquer ci-dessous
A Antibes, comme ailleurs, le manque de scriptes est chronique. Pour lire la suite du tract intersyndical, cliquer ici
Régions France 3A Antibes, comme ailleurs, le manque de scriptes est chronique.
Pour lire la suite du tract intersyndical, cliquer ici
Compte rendu du CSE extraordinaire du réseau régional du 20 février 2024 Face au tir nourri de questions des élus sur le rapprochement avec France Bleu et les coopérations ponctuelles qui s’accélèrent, la direction explique que France 3 est engagée “sur le numérique, les magazines […]
CSE / IRP Régions France 3Compte rendu du CSE extraordinaire du réseau régional du 20 février 2024
Face au tir nourri de questions des élus sur le rapprochement avec France Bleu et les coopérations ponctuelles qui s’accélèrent, la direction explique que France 3 est engagée “sur le numérique, les magazines et le sport”.
Quand on demande si la marque ICI va effacer France 3 ? Isabelle Staes, directrice du Réseau, botte en touche, car, dit-elle : “cela ne se décide pas à mon niveau et je n’ai pas de réponse”, ce qui en dit long sur le dialogue de sourds lors de cette instance extraordinaire qui a été peu informative.
Nos dirigeants semblent attendre avec beaucoup d’impatience un signe de la tutelle pour accélérer le processus de fusion.
“Fusion” : le mot tabou jusqu’à présent a été lâché par Isabelle Staes, mais seulement pour ajouter tout de suite qu’elle ne savait en quoi cela consisterait.
Pendant ce temps-là, des coopérations se développent entre les deux entreprises sans cadre ni convention, avec un montage baroque de prêt de main d’œuvre qui nous interroge sur le plan juridique. Comme l’affirme elle-même la directrice du Réseau, “nous sommes en pleine construction d’un projet éditorial commun”, mais nous restons “deux entreprises distinctes”.
Sur la planification de JRI ou d’OPV pour les matinales de France Bleu, la direction explique qu’elle s’effectue dorénavant sur la base du volontariat.
Quant à la réflexion éditoriale entamée à l’automne dernier, elle continue de mijoter et nous n’en aurons pas la saveur.
Le rapprochement avec France Bleu s’effectue dans l’opacité totale.
Dans beaucoup d’antennes, des expérimentations “en douce” se multiplient sur les tableaux de service, des équipes mixtes (JRI France 3 / journaliste ou animateur France Bleu) apparaissent dans les matinales sans information des élus, des instances de proximité et des salariés. Ce qui nourrit l’inquiétude, le découragement et la sensation de n’être plus que les pions d’un projet stratégique caché.
Aux questions précises des élus, les membres de la direction répondent laconiquement en 3 mots : on se croirait dans un Quiz !
Ou quand les questionnements concernent des sujets aussi fondamentaux que l’abandon de la marque France 3 et de la stratégie de marque, de la maitrise éditoriale ou de rédactions communes, la directrice du réseau renvoie à l’échelon supérieur, le CSE central. À quoi peut donc servir un CSE extraordinaire, dans une instance censée traiter les projets de l’ensemble du réseau France 3 ?
Le diable se cache parfois dans l’esquive ou dans les réponses fuyantes.
Paris, le 21 février 2024
Communiqué intersyndical CFDT – CGT – SNJ – Sud Rhône-Alpes Après Besançon et Grenoble, l’antenne de Lyon est “candidate” pour assurer l’édition complète d’ICI 19/20, la dernière semaine de mars. L’annonce en a été faite en réunion de rédaction alors que la majorité des salariés […]
Régions France 3Communiqué intersyndical CFDT – CGT – SNJ – Sud Rhône-Alpes
Après Besançon et Grenoble, l’antenne de Lyon est “candidate” pour assurer l’édition complète d’ICI 19/20, la dernière semaine de mars. L’annonce en a été faite en réunion de rédaction alors que la majorité des salariés concernés, journalistes comme techniciens, n’avaient pas été consultés.
Il s’agit donc bien d’une décision unilatérale de la direction régionale. Interrogé en Instance de proximité sur l’absence totale de concertation avec les salariés, le directeur a soutenu qu’il y avait eu consultation… avec l’organisation d’activité et s’est agacé de cette question des élus. Il faut dire qu’en ce moment le dialogue social à Lyon se situe au plus bas de l’échelle.
Le protocole d’accord de lever de préavis prévoit que les antennes “volontaires” devront avoir “une organisation stable”…
Aucun poste pérennisé à Lyon, deux postes d’adjoints vacants et plusieurs arrêts maladie, est-ce cela qu’on appelle une organisation stable ?
On nous assure qu’il y aura des moyens pour remplir cette mission… pour faire encore plus de JT communs par la suite ?
Alors que tous les jours, on peine à remplir les JT provisoires avec nos propres ressources, notamment le week-end…
Alors que l’antenne de Lyon n’est pas concernée par les groupes de réflexion sur une organisation du travail plus adaptée. Comme Grenoble, Clermont-Ferrand ou Besançon et d’autres, les antennes les moins dotées du réseau régional !
Une gifle pour les salariés qui se sont mobilisés massivement pendant tout le mouvement de grève.
Est-ce vraiment le moment ?
Les organisations syndicales CFDT, CGT, SUD et SNJ sont persuadées du contraire. Elles réclament toujours les moyens nécessaires pour réaliser des éditions de manière autonome.
Oui pour prendre notre part, mais seulement quand notre effectif sera consolidé, que des postes seront pérennisés pour atteindre des potentiels comparables à ceux d’autres antennes qui bénéficient de moyens plus conséquents. La “solidarité” que la direction des régions invoque dans l’alternance souhaitée des antennes pour diffuser la partie nationale doit aller dans les deux sens.
Lyon, le 20 février 2024