Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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Non classéLe président de la fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, s’en est pris à France 3 Picardie, mi-février, sur son compte facebook, au prix de gros mensonges, qui fleurent bon le média bashing ambiant.
Le 16 février, une équipe de France 3 Picardie tourne le deuxième volet d’un reportage dont le sujet est la chasse à courre. Le but est de produire deux magazines en immersion : une journée avec les abolitionnistes et une autre avec les veneurs. Il s’agit de comprendre les passions opposées que cristallise cette chasse. Par mesure d’équité, les mêmes abolitionnistes de l’association AVA et le même équipage de chasse à courre sont suivis.
L’équipe est mise au courant pendant le tournage de la présence de M. Schraen. Pendant la chasse, l’équipe de reportage rencontre et salue le président de la fédération nationale des chasseurs. M. Schraen relate ainsi l’événement : « Nous croisons France 3 et bien sûr je vais vers eux pour m’exprimer devant les caméras. Refus catégorique, ils ne veulent pas m’entendre, c’est pour les AVA qu’ils sont là. Même pas surpris, nous les laissons continuer à filmer ce qui peut faire le buzz. Ils sont là pour cela, pas pour comprendre, mais pour abîmer médiatiquement les choses. »
Sûrement un brin mégalo, Willy Schraen estime que sa seule présence oblige des journalistes à l’interviewer, alors qu’il précise lui-même « qu’il n’y connait rien » en chasse à courre.
Enfin il se met dans le rôle du moqueur en traitant l’équipe de « petits joueurs ».
Malgré nos appels répétés pour lui faire rectifier ses propos, M. Schraen persiste et signe.
Le SNJ condamne les propos mensongers du président des chasseurs à l’égard des journalistes de France 3 Picardie. Les mauvais procès faits à nos équipes un peu partout et les dénigrements récurrents sur les réseaux sociaux sont intolérables. Le SNJ demande à la direction d’entamer toutes les démarches nécessaires pour mettre fin à ces agissements, afin de protéger les salariés de l’entreprise.
Amiens et Paris, le 8 mars 2019
Depuis le 19 février des salariés nous interrogent sur les orientations stratégiques communiquées par la direction et sur les conséquences qu’elles pourraient avoir pour eux. La menace la plus commentée est sans nul doute le projet de réduction de 1000 emplois et l’incitation au départ […]
Non classéDepuis le 19 février des salariés nous interrogent sur les orientations stratégiques communiquées par la direction et sur les conséquences qu’elles pourraient avoir pour eux. La menace la plus commentée est sans nul doute le projet de réduction de 1000 emplois et l’incitation au départ qui l’accompagne adressée à deux mille personnes.
Doit-on en conclure qu’il y aurait aujourd’hui aux yeux de la direction mille emplois inutiles dans l’entreprise interrogent les uns ?
Si ce n’est pas le cas, va-t-on supprimer les tâches confiées aux détenteurs actuels de ces mille postes en sursis poursuivent certains ?
Si oui, quelles sont ces missions appelées à disparaître ?
Si non, ceux qui resteront devront-ils absorber la charge de travail des partants s’inquiètent d’autres ?
Il appartient à la direction de répondre à ces questions légitimes, aujourd’hui dans le cadre de cette instance mais également à travers les projets d’accords qu’elle soumet aux organisations syndicales, afin que chacun puisse se faire une opinion sur la faisabilité et la cohérence de cette politique.
Le SNJ a déclaré dès le 14 janvier ne pas être opposé par principe à ce que l’entreprise facilite le départ de salariés qui le souhaiteraient et recrute simultanément des précaires et de jeunes recrues. Notre questionnement porte avant tout sur les missions qui seront confiées à celles et ceux qui resteront dans l’entreprise France télévisions ou la rejoindront ainsi que sur leurs futures conditions de travail.
Les annonces relatives au Soir 3 constituent en ce sens un signal très inquiétant, parce qu’il pourrait être annonciateur d’un prochain démantèlement du réseau France 3 : il est encore temps de revenir sur cette décision. De même si la direction mise sincèrement sur le dialogue social elle doit le prouver en s’engageant à ne pas dénoncer l’accord collectif du 28 mai 2013. Il est possible de faire évoluer un accord par la négociation, pas le couteau sous la gorge.
La direction doit également résister à la tentation de céder aux effets de mode et aux fausses évidences. L’interruption précipitée d’un Facebook live réalisé par France 3 à l’occasion de la visite du Président Macron le 19 février dans un cimetière alsacien est là pour nous rappeler les limites et les risques de l’exercice.
Le SNJ ne craint pas le changement mais se méfie des apprentis sorciers.
Paris, le 7 mars 2019
Nous nous souvenons très bien d’une époque récente où la Direction commentait nos prises de position comme anxiogènes, catastrophistes et autres éléments de langage. Souvenez-vous quand nous disions, dès 2012, que la fusion entraînerait la fin de certaines éditions ! Fin du journal de la […]
Non classéNous nous souvenons très bien d’une époque récente où la Direction commentait nos prises de position comme anxiogènes, catastrophistes et autres éléments de langage.
Souvenez-vous quand nous disions, dès 2012, que la fusion entraînerait la fin de certaines éditions ! Fin du journal de la nuit, pour ne pas concurrencer à l’époque « le grand soir 3 » … Quelques années après, voilà qu’on nous annonce la suppression du Soir 3 pour nourrir la petite dernière, France Info. Et dans les cartons un autre projet, sous couvert de développer artificiellement le réseau régional : la fin imaginée et presque programmée du « 12/13 et du 19/20 national ».
De quoi inquiéter au passage les journalistes, techniciens et personnels administratifs qui concourent à la réussite de toutes ces éditions. En plus, cela démontre par l’absurde que les méthodes de fabrication de France Info entrent bien par effraction à France 3, contrairement à ce que disait la Direction lors de la création du canal 27.
Mais la Direction entonne toujours sur le même air, devenu rengaine, que les éditions nationales ne sont pas menacées ! Dernier couplet en date, en septembre 2018, au moment des 40 ans du Soir 3, seul journal du soir sur une chaîne généraliste.
6 mois après, la direction parle pudiquement de mutualisation, par peur de s’entendre dire suppression ! Avec un cynisme crasse en guise d’argumentaire ! Cette édition trouvera sur France Info un horaire fixe ! Ce que nous demandons depuis des années sur France 3 et qui s’est avéré possible à l’époque de « Ce soir ou Jamais » et qui ne trouvera jamais de réponse digne de ce nom. Mais malgré ce yoyo de grille, cela reste un réel succès d’audience ! Mais là, pour une fois la direction ne prend plus la BBC en exemple, alors que nos voisins ont un journal à heure fixe à 22H et sur leur chaine « premium ».
Bien sûr nous refusons la politique du fait accompli, car nous pensons qu’éditorialement, humainement et stratégiquement c’est une erreur.
Erreur basée uniquement sur deux principes :
Faire des économies et enrichir à bas coût la grille de France Info, qui à cette heure-là est à 60 000 téléspectateurs de moyenne, contre un Soir 3 qui même au plus bas atteint les 300 000 et des pics à 1 million 200 000 téléspectateurs !
On ne raisonne plus en silo, comprenez, on ne raisonne plus par chaîne, nous dit-on, avec condescendance !
Mais les téléspectateurs, eux, si.
Et ce rendez-vous reste pour eux incontournable !
Le public de Soir 3 n’a pas grand-chose à voir avec celui de France Info, alors affirmer qu’il suivra ce changement n‘est pas un pari mais une erreur, nous perdrons donc une grande partie de cette audience. Chapeau les artistes !
Une annonce qui a surpris tout le monde, même ceux qui sont à la tête de cette édition … Pas mal et mieux encore, la Direction de l’Information ne l’a appris que tardivement ! Pour preuve, alors que nous étions avec une autre organisation syndicale en train d’évoquer la saisine autour de la saisie des incrustations par les journalistes, la Direction de l’Information au grand complet nous disait : mais cela n’est pour l’instant prévu que pour le Soir 3 …. Franchement est-ce bien sérieux …. ?
Plus incohérent encore, à l’heure où nous parlons de l’intégration de Paris ile de France au Siège, d’amplitude horaire pour les plateaux, les régies, les montages pour les futurs nouveaux arrivants, voilà que cette question n’est plus d’actualité si le Soir 3 disparaît car sa fabrication sera transférée vers France Info !!! De qui se moque-t-on ? Sans aucun doute enivrée par sa volonté de transformation, la direction de l’entreprise est engagée dans une démolition ! Sous couvert de nouveau paradigme, sous couvert de nouvelle organisation, elle met clairement en danger les salariés que nous sommes !!
C’est maintenant qu’il faut organiser un immense coup d’arrêt à cette politique qui n’a aucun sens ! Défendre nos identités professionnelles n’est en rien archaïque ! Défendre les salariés est même terriblement d’actualité surtout quand les chantres d’une pseudo modernité érigent en modèle un management brutal qui ne disparait pas, bien au contraire.
210219 Rédaction Nationale France 3 Ras le bol
Paris, le 21 février 2019
Fermeture de France Ô et de France 4, suppression de 1000 postes, arrêt du Soir 3, baisse considérable (plusieurs centaines de millions d’euros) du budget : le concours Lépine des naufrageurs de France télévisions bat son plein. Entre tutelle et direction, la compétition est […]
Non classéFermeture de France Ô et de France 4, suppression de 1000 postes, arrêt du Soir 3, baisse considérable (plusieurs centaines de millions d’euros) du budget : le concours Lépine des naufrageurs de France télévisions bat son plein.
Entre tutelle et direction, la compétition est rude et son issue, demeure incertaine. Au final, lequel des deux, fera le plus de mal à cette entreprise, ses salariés et ses publics ?
Les 11 pages d’orientations stratégiques communiquées hier aux membres du CSE (Conseil Economique et Social) Central de France Télévisions n’apportent pas de réponse définitive à cette question.
Combinant objectifs ambitieux et moyens en déclin, ce texte confirme que si l’enfer est pavé de bonnes intentions, la réciproque est également vraie.
“Information de référence”, “montée en gamme”, “représentation de la diversité”, “renforcement” “maîtrise de nos contenus”, “innovation”… qui pourrait trouver à redire à ce programme ?
“Expérimentation”, “mutualisation”, “trajectoire budgétaire”, “synergies”, “automatisation”, “nomadisme”, “accords simplifiés et moins coûteux”… que de mots ronflants pour dissimuler une politique d’austérité commencée depuis déjà plusieurs années.
Le décalage entre les finalités affichées et les moyens présentés pour les atteindre est très grand.
Beaucoup trop grand pour susciter la confiance des salariés inquiets qu’ils soient en région, dans les Outre-Mer ou à Paris.
Dans le même temps, la direction veut se séparer de 2000 d’entre nous et souhaite augmenter la charge de travail de ceux qui resteront. On a vu mieux comme déclaration d’amour à ses équipes.
Côté “raison”, l’argumentaire n’est pas plus efficace.
Abandonner un créneau du soir sur France 3 pour le même sur France Info est une erreur.
Se priver d’une année pleine sur France Ô pour d’hypothétiques fenêtres sur d’autres chaînes ne convainc personne. D’autant qu’aucune réponse concrète n’est apportée au personnel de Malakoff sur son avenir.
Détruire l’équilibre social de France Télévisions en imposant le modèle de « l’homme-orchestre » qui doit tout faire et très vite, serait une faute.
La direction semble vouloir brûler ses vaisseaux pour rendre ses choix irréversibles. Avec un tel traitement, la direction peut espérer résoudre son équation économique, mais elle aura du mal à offrir un programme de qualité à tous les publics. Et ce traitement de choc sera certainement terrible à vivre pour les salariés.
Mourir guéri n’est pas une ambition fédératrice. Les équipes de France Télévisions ont besoin d’un autre projet.
Paris, le 19 février 2019
Dans un tract diffusé ce lundi 18 février, la CGT se pose en victime. La posture est commode, elle évite de reconnaître ses fautes. Revenons aux faits. Pourquoi le tribunal d’instance de Vanves a-t-il annulé lundi 11 février l’élection de deux candidates des listes de […]
Non classéDans un tract diffusé ce lundi 18 février, la CGT se pose en victime.
La posture est commode, elle évite de reconnaître ses fautes.
Revenons aux faits. Pourquoi le tribunal d’instance de Vanves a-t-il annulé lundi 11 février l’élection de deux candidates des listes de la CGT au CSE de Malakoff ?
Parce que la CGT n’a pas respecté la loi dans la composition de ses listes et l’a reconnu à l’audience.
Or, la loi n’est pas une option. Elle s’impose à tous, y compris à la CGT de France télévisions. Comme le dit l’adage, « nul n’est censé ignorer la loi »… d’autant plus que la CGT a signé le protocole pré-électoral de l’établissement de Malakoff, un document qui rappelait précisément cet article de loi !
Conséquence de ce non-respect de la loi : la CGT s’est présentée devant les salariés-électeurs de Malakoff comme le syndicat présentant le plus de femmes sur ses listes.
Elle s’est bien gardée de préciser aux électeurs et électrices que si les autres syndicats faisaient moins bien en la matière c’est tout simplement… parce qu’ils devaient respecter la loi !
Celle-ci impose en effet de reproduire dans les listes de candidats la même proportion d’hommes et de femmes constatée dans l’électorat.
La CGT a cherché à induire les salariés de Malakoff en erreur, laissant entendre que la proportion d’hommes et de femmes sur une liste était « un choix ». La CGT a joué et perdu. C’est elle qui a fait prendre un risque juridique à ses élues. Rattrapée par la patrouille elle crie aujourd’hui au scandale.
Curieusement, elle n’avait rien trouvé à redire en octobre à l’annulation pour le même motif à Saint–Pierre et Miquelon de l’élection de deux candidats d’une autre organisation.
Comme au football les actes d’antijeu sur le terrain électoral sont sanctionnés parfois par des cartons rouges. Dura lex, sed lex *
* La loi est dure mais c’est la loi.
Paris le 18 février 2019
Inflexible, la direction de l’information maintient son projet de faire saisir les incrustations par les journalistes. C’est ce qui ressort de la réunion avec la direction suite à la saisine du 13 février dernier (en pièce jointe) initiée par le SNJ (rejoint dans cette démarche […]
Non classéInflexible, la direction de l’information maintient son projet de faire saisir les incrustations par les journalistes.
C’est ce qui ressort de la réunion avec la direction suite à la saisine du 13 février dernier (en pièce jointe) initiée par le SNJ (rejoint dans cette démarche par une autre organisation syndicale).
Nous ne sommes pas dupes. Prévue dans un premier temps pour début avril, uniquement pour le « Soir 3 », (appelé à disparaître) cette saisie s’étendra très vite aux autres éditions. « Procès d’intention » rétorque la direction, avant d’affirmer qu’à terme, il lui semble évident que cette charge s’appliquera à toutes les éditions nationales, « car c’est le sens de l’histoire »…
Nous maintenons donc notre regard inquiet sur ce dossier. Une fois formés, comment pourrions-nous refuser de le faire au quotidien et pour toutes les éditions de France 2 et de France 3 ?
Alors que faire ? Le SNJ dès aujourd’hui s’engage à tout mettre en œuvre pour organiser le rapport de forces pour faire plier la direction. Nos arguments sont pourtant clairs. Pas question de tenter d’opposer journalistes et les personnels techniques et administratifs, comme l’a laissé entendre la délégation de la direction.
Notre action a tout simplement pour but de faire en sorte que le « process » de fabrication de nos journaux repose sur des tâches clairement établies. La direction considère qu’elle peut au gré de ses projets et de ses envies transformer nos fiches de poste, et ainsi décréter comme ça, d’un claquement de doigt qu’il est maintenant de notre ressort de collecter et de saisir les synthés, en plus de la réalisation de nos reportages.
Nous avons demandé que pour les journaux de France 3, les scriptes reviennent à leurs fonctions initiales : conducteur, collecte et saisie des incrustations. Deux par éditions comme il y a peu, dans une organisation qui a toujours montré son efficacité et sa rigueur. De plus en termes d’emplois, au lieu de réformer encore la filière édition, il aurait été plus judicieux de ne pas toucher à ce qui marche à France 2 comme à France 3 d’ailleurs. Surtout que pour une direction qui cherche à supprimer des ETP partout, dans ce cadre-là, elle en ajoute. Mais le refus là aussi est clairement énoncé, circulez y’a rien à voir !
Par cette saisine, le SNJ sollicité par de nombreux journalistes des deux rédactions, demandait à la direction de revoir sa copie. Comme pour l’ensemble des phases de la fusion des rédactions, nous avions déjà contesté à l’époque cet inacceptable transfert de charge. Aujourd’hui alors que des formations « obligatoires » sont proposées aux journalistes, à quelques semaines de la mise en œuvre de cette partie d’« Info 2015 », le SNJ demande à nouveau à la direction de renoncer. Nous avions choisi la saisine pour ne pas entrer directement en conflit avec la direction. La position de la direction nous amène donc aujourd’hui à créer les conditions du conflit. Dans un premier temps en contestant le caractère « obligatoire » des formations, puisqu’elles n’apportent rien à l’exercice de notre métier ! (à noter que la direction nie avoir donné comme consigne aux chefs de service d’évoquer le risque de « faute professionnelle » en cas de refus par le salarié).
Ce n’est pas parce que la direction met un œuvre un projet de manière unilatérale, que nous devons en accepter les méthodes, et la finalité. Pour rappel, chaque phase d’ « Info 2015 » a été rejetée par les instances du personnel et les organisations syndicales représentatives.
Ce diktat doit trouver une réponse individuelle qui fera sens et qui deviendra alors une réponse collective. N’ayez pas peur de dire non, car demain chacun d’entre vous se rendra compte que cette concession n’est en fait qu’un recul de plus pour notre profession et sa pratique au quotidien.
Paris, le 18 février 2019
SAISINE
Conformément à l’accord groupe sur le dialogue social et la prévention des conflits du 8 décembre 2008, concernant la prévention des conflits, le SNJ dépose ce jour une saisine concernant la collecte et la saisie des incrustations pour les journaux des rédactions nationales de France 2 et de France 3.
La direction considère après avoir dé professionnalisé les scriptes, dans le cadre de la phase 3 d’ « Info 2015 », que l’une de leur tâche clairement identifiée, devient maintenant une charge répartie entre les assistantes des éditions, les assistantes des services et les journalistes. Une direction qui ne cache d’ailleurs pas qu’à court terme, cette collecte et cette saisie seront à la seule charge des rédacteurs.
Autant il est normal que les journalistes soient les émetteurs autant nous considérons que nous ne devons pas être les récepteurs. Choisir les interlocuteurs, vérifier leurs identités et leurs fonctions fait partie d’un travail éditorial, mais cela s’arrête ici. Pas question pour nous d’ajouter à notre métier, cette tâche technique, ce qui n’est absolument pas péjoratif mais qui jusque-là s’inscrivait parfaitement dans la palette des scriptes pour les éditions de France 3. Mais sous couvert d’harmoniser les « process », la direction répartit cette charge supplémentaire sur plusieurs métiers. Ainsi assistantes et journalistes se retrouvent à cause d’une mauvaise réforme à devoir accepter la surcharge au quotidien, dans une désorganisation largement visible dans la fabrication et jusqu’à l’antenne.
Par cette saisine, le SNJ sollicité par de nombreux journalistes des deux rédactions, demande à la direction de revoir sa copie. Comme l’ensemble des phases de la fusion des rédactions, nous avions déjà contesté à l’époque cet inacceptable transfert de charge. Aujourd’hui alors que des formations « obligatoires » sont proposées aux journalistes, à quelques semaines de la mise en œuvre de cette partie d’« Info 2015 », le SNJ demande à la direction de renoncer. Nous avons choisi la saisine pour ne pas entrer directement en conflit avec la direction, car nous pensons qu’il est possible de l’éviter si ceux qui nous dirigent comprennent les tenants et les aboutissants de notre requête.
Les journalistes sont en tout cas fermement décidés à ne pas participer aux formations imposées par la direction et de fait, à ne pas accepter que leur travail au quotidien subisse une nouvelle charge que représentent la collecte et la saisie des incrustations au moment crucial à l’approche des journaux, où la fabrication des sujets pour l’antenne doit être notre seule priorité.
Merci dans le cadre de l’accord du 8 décembre 2008, de respecter la procédure de prévenance et d’organiser une réunion sur ce sujet dans les prochains jours.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’attente d’une réponse positive de votre part.
Cordialement.
Serge Cimino DSC SNJ FTV Paris, le 13 février 2019
FIN DE NON-RECEVOIR Rédactions nationales
Piocher dans les rushes des journalistes des rédactions régionales de France 3 pour alimenter la chaîne France Info : voilà le hold-up que prépare la direction de France Télévisions. Au mépris de toutes les règles de la profession, et des graves risques déontologiques et juridiques […]
Non classéPiocher dans les rushes des journalistes des rédactions régionales de France 3 pour alimenter la chaîne France Info : voilà le hold-up que prépare la direction de France Télévisions. Au mépris de toutes les règles de la profession, et des graves risques déontologiques et juridiques qu’elle fait courir aux journalistes.
Dans un message adressé à l’encadrement technique et journalistique, la direction de l’exploitation du réseau régional France 3 écrit : « Faisant suite à une requête de la direction de l’information, il a été décidé, lors du dernier comité de pilotage i.media, de mettre en œuvre rapidement l’accès direct à FTR et IV3 aux rushs présents dans les antennes régionales. Ceci, pour permettre une plus grande réactivité dans l’alimentation de la chaîne info en cas d’événement en dehors des heures ouvrées des centres techniques. »
La direction de France Télévisions ignore-t-elle à ce point la loi ? Et les risques qu’elle fait courir aux journalistes ?
Les journalistes sont juridiquement responsables des images et informations qu’ils recueillent sur le terrain. Un accès direct aux rushes par d’autres qu’eux-mêmes, ou l’encadrement de leur rédaction, est inacceptable. Les journalistes reporters et JRI pourraient être impliqués dans des procédures en justice après une diffusion sur laquelle ils n’ont eu aucun regard !
La direction de France Télévisions ignore-t-elle qu’un journaliste n’est pas un simple porte-micro ou porte-caméra ?
Nous sommes des journalistes professionnels, avec des règles déontologiques. L’une d’entre elles, inscrite dans la charte d’éthique professionnelle, qui s’impose aux journalistes de France Télévisions, précise : « un journaliste digne de ce nom (…) exerce la plus grande vigilance avant de diffuser une information ».
Comment pourrait-il exercer cette vigilance dans un tel cadre ?
La direction ignore-t-elle le contenu de l’accord « droits d’auteur » qu’elle a pourtant signé ?
Dans l’accord groupe de 2007, au sujet du droit moral, il est précisé que l’utilisation des rushes est possible sous le contrôle d’un journaliste professionnel « sauf opposition expresse et motivée des journalistes auteurs, exprimée le plus vite possible après le tournage ». Comment pourraient-ils exercer ce droit d’opposition sur leurs rushes qui seraient utilisés sans information préalable ?
La direction de France Télévisions ignore-t-elle à ce point ce que sont des rushes ?
Ce sont des documents de travail, dont certains doivent être écartés du montage, masqués ou floutés afin de protéger nos sources ou de préserver l’anonymat de nos interlocuteurs !
Le SNJ exige que la direction stoppe immédiatement ce projet. Toute utilisation des rushes doit passer par l’accord préalable des journalistes auteurs des images et interviews. C’est la condition minimale et indispensable à la fabrication d’une information de qualité digne du service public.
Paris le 14 février 2019
Nous, élus, délégués syndicaux et représentants de proximité, n’avons pas pour habitude de nous mêler de la procédure en justice d’un salarié, qui relève souvent d’une décision individuelle et d’une action parfois très solitaire. Mais cette fois, une ligne rouge a été franchie. Une journaliste, […]
Non classéNous, élus, délégués syndicaux et représentants de proximité, n’avons pas pour habitude de nous mêler de la procédure en justice d’un salarié, qui relève souvent d’une décision individuelle et d’une action parfois très solitaire.
Mais cette fois, une ligne rouge a été franchie.
Une journaliste, CDD depuis 10 ans à la rédaction de Lyon, a gagné devant la justice par deux fois. Requalifiée à France Télévisions par les
prud’ hommes et confortée par cette même instance sur son lieu d’affection, Lyon. La trop longue histoire d’un bras de fer entre une salariée précaire et la direction d’une grande entreprise aurait pu s’arrêter là.
Son retour à la rédaction à l’égal de ses pairs, comme une dignité retrouvée, était même annoncée dans une communication interne. Mais la direction a décidé de faire appel de la dernière décision !
Qu’a donc à gagner cette direction avec cette nouvelle action revancharde ?
RIEN !
L’antenne de Rhône-Alpes, en revanche, a tout à gagner de l’apport d’une journaliste reporter d’images dont le savoir-faire et l’exigence constituent un véritable plus.
La rédaction déjà fragilisée par des arrêts maladie longs et un mal être, qui a entraîne une enquête de la DSQVT, n’avait pas besoin de cette nouvelle action, reçue comme une gifle par chacun et chacune d’entre nous.
Les délégués syndicaux CFDT, CGT et SNJ ainsi que les Représentants de Proximité de l’antenne de Rhône-Alpes demandent à la direction de se désister de son appel.
C’ en est assez de vies et d’itinéraires professionnels broyé.
Les OS CFDT, CGT, et SNJ s’associent pour ce communiqué.
LYON, le 13 février 2019
Selon la direction, les compétences complémentaires ont constitué une étape. Il s’agirait désormais de mettre en œuvre une vraie poly-compétence pour dégager des marges de manœuvres. Le temps n’est plus à distinguer entre montage simple ou complexe ni à prétendre limiter le journaliste monteur au […]
Non classéSelon la direction, les compétences complémentaires ont constitué une étape. Il s’agirait désormais de mettre en œuvre une vraie poly-compétence pour dégager des marges de manœuvres. Le temps n’est plus à distinguer entre montage simple ou complexe ni à prétendre limiter le journaliste monteur au périmètre de la seule chaîne info. Ceux qui ont crû à ces fariboles en seront pour leurs frais.
Syndicats et direction ont échangé mercredi et jeudi sur un projet d’accord relatif à l’évolution des métiers. Ce document faisait partie de la version initiale du projet de recomposition des effectifs dévoilé le 10 janvier. Il en a été extrait à la demande des syndicats pour constituer un projet distinct.
Une question de forme donc, même si au fond tout cela est lié. La direction cherche à faire des économies, sur injonction de l’Etat actionnaire. L’évolution des métiers constitue à ses yeux une source potentielle de gains de productivité qui doit aller de pair avec la réduction des effectifs.
Le projet consiste en la création de 11 nouveaux emplois. Il ne s’agit pas de nouveaux métiers liés au numérique, comme ceux présentés la semaine dernière. Ces nouveaux emplois seraient conçus à partir du mariage de 2 ou 3 emplois déjà existants. Le « technicien de reportage » ou le « monteur infographiste » n’ont pas suscité beaucoup de débats. Ils semblent pouvoir répondre à de vrais besoins.
En revanche, le rédacteur-monteur, le JRI-monteur, le journaliste tri qualifié ou encore le chef d’édition régional ont alimenté la controverse. L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins d’enclencher la disparition des monteurs d’actualités et des scripts ! Excusez du peu. Le tout à travers une expérimentation sur six mois, au terme de laquelle ces nouveaux emplois pourraient être intégrés dans l’accord collectif. Ils seraient ensuite progressivement généralisés.
08022019Recompositiondeseffectifsetévolutiondesmétiers
Le mouvement des gilets jaunes a été le principal thème abordé par la commission de déontologie. Trois heures de réunion pour répondre à une quarantaine de questions, c’est un peu court… Aussi court que le contenu des réponses de la direction. Sécurité des équipes de reportage, […]
Non classéLe mouvement des gilets jaunes a été le principal thème abordé par la commission de déontologie. Trois heures de réunion pour répondre à une quarantaine de questions, c’est un peu court… Aussi court que le contenu des réponses de la direction.
Sécurité des équipes de reportage, traitement éditorial du mouvement des gilets jaunes, affaire de la pancarte : la plupart des questions portait sur ces 3 sujets.
Pour la sécurité, et après nos multiples demandes, la direction a fini par doter les équipes du réseau France 3 des mêmes matériels de protection que celles de France 2. Idem pour les agents de sécurité qui « ne sont pas une option » dixit le directeur de l’information.
La possibilité pour les journalistes d’exercer leur droit de retrait a été rappelée à tous. Il était temps. Car dans les régions, les consignes ont connu du retard à l’allumage : quelques directions ont trainé des pieds. La sécurité des reporters ne semble pas être une priorité à leurs yeux.
Sur le traitement éditorial des gilets jaunes, « on s’est retrouvés face à un mouvement qu’on n’avait pas vu venir » affirme la direction de l’information.
Certes, mais il faut bien reconnaitre que nos journaux ont un peu délaissé certains secteurs. On nous a demandé de faire moins de sujets sociaux jugés trop “anxiogènes” et plus de sujets “positifs” sur les entreprises qui marchent, par exemple.
La direction se rend compte qu’une frange de la population a été oubliée. Elle a donc donné consigne aux rédacteurs en chefs de trouver des idées pour permettre une meilleure « expression citoyenne ». En réponse, l’un d’eux a proposé de diffuser des interviews de 3 minutes, sans questions ni coupes ! Depuis il a dû revoir sa copie, mais cela donne bien le niveau de la réflexion.
De plus, ces consignes “gilets jaunes” en disent long sur la conception verticale de l’information : surtout ne pas faire confiance aux équipes de reportage, sur le terrain ! Surtout, ne pas s’interroger sur les dérives de l’information que sont les plateaux de situation et les micros-trottoirs vides de sens !
Au sujet de l’affaire de la pancarte retouchée du 19/20, la direction affirme : c’est « une connerie ». Des sanctions auraient été prises. Mais qu’en est-il de la charte “artistique” pour la mise en images des plateaux des JT ? Des images retouchées ont bien été utilisées auparavant, en particulier pour le plateau du 12/13. En violation de toutes les règles déontologiques des journalistes.
Depuis, des consignes ont été données sur l’utilisation des images d’illustration. Mais le mal est fait. Et les journalistes de France Télévisions paient cash, sur le terrain, les conséquences de « conneries » inacceptables.
La charte d’éthique professionnelle des journalistes rédigée par le SNJ en 1918 demeure le texte déontologique de référence de tous les journalistes de France Télévisions. Quelle que soit l’information à traiter, le SNJ continuera de veiller à son strict respect.
Paris, le 6 février 2019