Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
RÉGIONALISATION DE FRANCE 3 Le projet de suppression des éditions nationales « Tempo » est à rebours de l’histoire de France 3. Il veut rayer d’un trait de plume une information nationale de qualité, qui a fait ses preuves en termes d’indépendance éditoriale et d’audience. La direction […]
Communiqués nationaux Tous nos communiquésCOMPTE-RENDU SNJ DU CSE EXTRAORDINAIRE DU 29 AOÛT 2022
IRP - CSE Siège Tous nos communiqués~ FRANCE 3 PARIS ÎLE-DE-FRANCE ~ Le lancement des groupes de travail sur le projet de déménagement est imminent. Ils ne rencontrent visiblement pas le succès escompté. Faut-il s’en étonner ? Un an et trois mois après le premier incendie de la station de Vanves, pouvons-nous vraiment […]
Non classé~ FRANCE 3 PARIS ÎLE-DE-FRANCE ~
Le lancement des groupes de travail sur le projet de déménagement est imminent. Ils ne rencontrent visiblement pas le succès escompté. Faut-il s’en étonner ?
Un an et trois mois après le premier incendie de la station de Vanves, pouvons-nous vraiment dire que jusqu’à présent, les salariés et leurs représentants ont été écoutés ? La Présidence de cette entreprise connait nos revendications principales, le SNJ les a portées aux côtés des autres organisations syndicales : le maintien de l’intégrité de notre station régionale dans un lieu dédié et le retour à des conditions de travail à peu près normales. Des arguments qui servent aujourd’hui d’éléments de langage répétés à l’envi, devant les salariés et leurs représentants, pour tenter de rassurer.
Quel est le réel but de ces groupes de travail, puisque tout concorde pour bien nous faire comprendre que les décisions sont imposées par la direction du siège ?
Nous occuper pendant la période de transition interminable ? Contourner les instances représentatives du personnel ? Une chose est sûre, le processus des ateliers participatifs, imposés à nos collègues des rédactions locales, a démontré une chose : ils ne sont que des simulacres de consultation des personnels dont l’issue est déjà tranchée, la suppression des éditions à la clef.
Aujourd’hui la date envisagée du printemps 2019 n’apparait même plus comme un horizon fiable pour notre déménagement. Nul ne sait combien de temps nous continuerons à subir la double peine ; une dissolution au Siège, précédée d’un interminable purgatoire au sein d’une station dégradée, dans des conditions non moins dégradées. Jusqu’à l’échéance de notre bail en 2022 ? Comment travailler sérieusement sur des hypothèses que nous ne connaissons même pas, que ce soit la durée de notre « système D » ou le nombre de mètres carrés censés nous accueillir ?
Funeste perspective : les évolutions depuis la rentrée sont loin d’aller dans le sens d’une amélioration des conditions de travail des salariés : mise en place d’Imédia à marche forcée, postes vacants non comblés et absences non remplacées, raréfaction des OPS en tournages d’actualité chaude, dépassement des amplitudes horaires de travail sans compensation pour certains salariés au forfait-jours, suppression sans information préalable aux principaux intéressés des vacations de prompteur, la liste est longue. Notre direction brutale ne prend pas en compte les conditions dégradées dans lesquelles nous traitons une actualité toujours aussi dense.
Et ce, alors même qu’une expertise pour risque grave est en cours et que la médecine du travail a émis des alertes concernant la santé de salariés épuisés et dépités.
Peut-être le nouveau système de fabrication sera-t-il plus stable, mais nous serons toujours aussi vulnérables face aux aléas climatiques et électriques dans un car extérieur, la régie intérieure envisagée n’étant pas dimensionnée pour notre activité.
La logique des dirigeants de France télévisions est claire : le réseau régional n’a rien d’une priorité ; il est même dispensable, et le premier sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire. Tant pis si cela porte atteinte à ce qu’ils osent encore appeler l’ADN de France 3. Alors bien sûr, pas de suppression d’édition chez nous : la locale de Paris n’existe plus depuis belle lurette. Pas de mutualisations possibles en grande région non plus : la réforme des régions administratives n’est pas passée par l’Ile-de-France. Alors comment réaliser des économies ? En nous faisant entrer dans la danse des fusions absorption du Siège ! A quels nouveaux arbitrages pouvons-nous nous attendre en ces temps de disette budgétaire ?
La direction semble considérer que notre présence à l’antenne n’est pas indispensable, puisqu’elle accepte le risque – loin d’être infime, les événements de ces derniers mois l’ont prouvé – que nous ne puissions pas diffuser nos programmes ou nos éditions d’information. Jamais une telle incertitude ne serait tolérée pour une antenne nationale… Quel mépris pour nos téléspectateurs ! Quel mépris aussi pour notre travail à tous !
Dans un contexte où la tutelle nous promet entre 30 et 50 millions de coupe budgétaire, les salariés de France 3 Paris Ile-de-France ont plus que jamais besoin d’être pris en considération. Et une fois encore, ils le répètent haut et fort : le déménagement au Siège laisse craindre le pire pour la pérennité de l’entité France 3 Paris Ile-de-France.
Vanves, le 17 octobre 2017
Une délégation du SNJ a rencontré ce lundi matin plusieurs membres de la direction, dans le cadre du préavis de grève déposé pour demain mardi. L’examen de la dizaine de points que comporte le préavis déposé par le SNJ n’a pas permis de rapprocher nos […]
Préavis de grèveUne délégation du SNJ a rencontré ce lundi matin plusieurs membres de la direction, dans le cadre du préavis de grève déposé pour demain mardi.
L’examen de la dizaine de points que comporte le préavis déposé par le SNJ n’a pas permis de rapprocher nos points de vue.
Sur l’ensemble des points, le refus de la direction est sans appel. Les quelques paroles de bonne volonté – et à confirmer – contre l’inflation des sujets en kits au Siège, ou à propos de la convergence des médias dans le réseau d’Outre-mer et de Malakoff, ne suffisent pas à nous convaincre de lever notre préavis de grève.
Reste la question budgétaire à laquelle la présidente n’a pas daigné venir nous répondre. Visiblement, la direction de l’entreprise semble vouloir profiter de la mobilisation des salariés sur les deux préavis existants. Sans doute pense-t-elle que cela pèsera dans ses négociations avec la tutelle.
Le SNJ quant à lui adresse un carton rouge à la fois à un gouvernement qui nous prend par surprise et à une présidence dont l’action, depuis deux ans, est plus que contestable.
C’est pourquoi nous maintenons notre préavis pour demain 17 octobre.
Paris, le 16 octobre 2017
2017-10-16 Maintien du préavis de grève du 17 octobre
Assemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017 MOTION Les adhérents du SNJ de France télévisions réunis en assemblée générale alertent les salariés de l’entreprise sur les menaces que les ordonnances sur le droit du travail font peser sur eux. Possibilité de […]
Non classéAssemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017
MOTION
Les adhérents du SNJ de France télévisions réunis en assemblée générale alertent les salariés de l’entreprise sur les menaces que les ordonnances sur le droit du travail font peser sur eux.
La mise en œuvre effective de ces ordonnances, censées renforcées le dialogue social, constituerait un recul social sans précédent à France télévisions comme ailleurs.
Le SNJ appelle les salariés de France télévisions à prendre conscience du fait que ces ordonnances ont pour objectif de permettre aux dirigeants d’entreprises de lever les « garde-fous » qui nous protègent tous.
Le processus n’est pas irréversible. La conformité de certaines de ces dispositions à la Constitution française et à des engagements internationaux auxquels la France a souscrit se pose et sera soumise aux juridictions compétentes.
Mais avant cela, il est nécessaire de rappeler que les ordonnances n’auront pas force de loi jusqu’au vote par le Parlement d’une loi de ratification.
Le SNJ invite donc chacune et chacun à soutenir les mouvements de contestation en cours et à venir pour convaincre les parlementaires de ne pas voter ces textes en l’état.
Paris, le 13 octobre 2017
2017-10-13 MOTION – NON, LES ORDONNANCES NE SONT PAS UNE FATALITE !
Assemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017 MOTION L’information circule dans la presse depuis le 6 octobre, mais la plupart des directeurs régionaux n’ont pas jugé bon de la communiquer aux salariés. La direction aurait décidé de surseoir à la suppression […]
Non classéAssemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017
MOTION
L’information circule dans la presse depuis le 6 octobre, mais la plupart des directeurs régionaux n’ont pas jugé bon de la communiquer aux salariés.
La direction aurait décidé de surseoir à la suppression des éditions locales. Ce n’est pas un soulagement pour le personnel.
Ce «sursis» cache toujours l’absence de projet éditorial pour l’information de proximité.
Une fois de plus, la direction navigue à vue et cache ses intentions.
Les dés étaient déjà pipés lorsqu’elle a mis en place les ateliers de concertation sur les locales, ateliers dans lesquels les personnels s’étaient pourtant investis. Ce simulacre de concertation, nous n’en voulons plus !
Nous exigeons aujourd’hui des réponses claires aux problèmes de diffusion. Nous avions proposé des solutions dédaignées par la direction. Pourquoi ?
Quel est le calendrier à venir dans les réflexions sur les locales ?`
À part reculer pour mieux sauter, que propose la direction ?
Le retour d’expérience un an après la suppression des éditons locales de Bourges et Tours est consternant : mutations et suppression d’emplois, baisse du nombre des reportages réalisés sur place. Comment peut-on aujourd’hui croire qu’il n’en sera pas de même pour toutes les autres éditions locales ?
Toutes les enquêtes le démontrent, les téléspectateurs sont très attachés à leur information de proximité : un journal de sept minutes, tous les jours.
Nous, journalistes du SNJ France Télévisions, nous sommes et nous voulons rester au service du public.
Paris, le 12 octobre 2017
Assemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017 MOTION Fusion des rédactions nationales et dans le réseau Outre-Mer, processus de suppression des éditions locales : l’information est en péril à France télévisions. Un management dur, directif, une cascade de chefs qui fait redescendre […]
Non classéAssemblée générale du SNJ FTV des 10 et 11 octobre 2017
MOTION
Fusion des rédactions nationales et dans le réseau Outre-Mer, processus de suppression des éditions locales : l’information est en péril à France télévisions.
Un management dur, directif, une cascade de chefs qui fait redescendre sur « les petites mains » des rédactions les commandes de reportages sous la forme de: ‘ils veulent que », ou encore « c’est moi le chef », « tu n’as pas le choix ».
Des reportages écrits à l’avance, scénarisés, des reportages montés, démontés, remontés au gré des humeurs des différents chefs, des exemples de plus en plus nombreux ont été dénoncés lors de notre Assemblée Générale.
Un appauvrissement du contenu des journaux remplis par des directs, du stand up, des desks, au détriment des images, du fond et de la réalité du terrain.
Un système de « parts variables » qui récompense l’obéissance des encadrants réduits à l’état de courtisans.
Une caste dirigeante qui impose ses stéréotypes, sa vision du monde aux rédactions de France télévisions et donc à l’ensemble de notre public.
Conséquences : des salariés en souffrance, en burn-out alors que dans le même temps, l’entreprise communique sur la bienveillance et la qualité de vie au travail. Un cynisme insupportable !
Nous, journalistes SNJ de France télévisions, réunis en Assemblée Générale, réaffirmons les principes professionnels de notre Charte d’Ethique et exigeons le respect de toutes ses dispositions telles que prévues dans l’accord collectif de France télévisions.
– « la conférence de rédaction est le lieu du débat éditorial »
Nul ne peut s’en voir interdire l’accès, l’éditorial se ne règle pas discrètement en amont entre chefs.
Le journaliste est maitre de son récit, il en assume la responsabilité professionnelle et pénale.
C’est lui qui, sur le terrain, constate et vérifie pour rendre compte.
Le SNJ rappelle à tous les journalistes de toutes les rédactions de France télévisions :
Tout journaliste a le droit de refuser toute pression, de refuser de divulguer ses sources, de refuser de signer une émission, ou une partie d’émission dont la forme ou le contenu aurait été modifié à son insu ou contre sa volonté, quel que soit le support de diffusion.
Il ne peut être contraint à accepter un acte contraire à son intime conviction professionnelle. (cf page 171 accord collectif FTV)
A l’heure des « fake news » et de la post vérité propices à toutes les dérives démagogiques, nous, journalistes du Service Public réaffirmons que notre métier est d’informer et rien d’autre.
Notre première responsabilité s’exerce vis à vis du public, elle prime sur toute autre.
Une exemplarité indispensable à une société démocratique digne de ce nom.
Paris, le 12 octobre 2017
LE DOUBLE PIÈGE Une fois de plus, l’État impose des économies à tout l’audiovisuel public et en particulier à France télévisions. Le SNJ déplore cette nouvelle défaillance de l’actionnaire unique. Il condamne aussi l’hypocrisie de la présidence de France télévisions, seule et unique responsable de […]
Préavis de grèveLE DOUBLE PIÈGE
Une fois de plus, l’État impose des économies à tout l’audiovisuel public et en particulier à France télévisions. Le SNJ déplore cette nouvelle défaillance de l’actionnaire unique. Il condamne aussi l’hypocrisie de la présidence de France télévisions, seule et unique responsable de multiples atteintes à l’intégrité de l’entreprise.
Les choix stratégiques de l’actuelle direction de France télévisions ne sont pas liés à cette injonction contradictoire du pouvoir, qui déchire sans prévenir le Contrat d’Objectifs et de Moyens, signé sous le précédent quinquennat.
Le SNJ FTV, réuni en Assemblée Générale, exige de la direction de France télévisions :
– La pérennisation du réseau de France 3, avec en particulier le maintien des éditions locales ;
– La suspension de la fusion des rédactions nationales avant d’entamer la Phase 4 et un réel retour d’expérience sur les deux premières ;
– La fin des expérimentations autour des métiers de France Info, qui détruisent la santé des salariés ; l’embauche de journalistes et de monteurs supplémentaires, dans le respect des métiers de France télévisions ;
– L’arrêt de l’externalisation des tournages des magazines d’information ;
– La fin de la politique de réductions des effectifs qui touche particulièrement les précaires (CDD, pigistes)
– La fin de la politique systématique des tournages en « kit » en particulier dans les rédactions nationales du Siège ;
– Un rééquilibrage du ratio encadrants / journalistes au profit du reportage ;
– Un réel retour d’expérience sur le plan de convergence (télé/radio/web) dans les rédactions ultra-marines ;
– Le maintien du maillage de proximité des instances conformément à la décision de la DIRRECTE (13 Comités d’Etablissement).
Le SNJ exige également des pouvoirs publics qu’ils réfléchissent à des moyens de financements adaptés et pérennes qui ne poussent pas l’entreprise une fois de plus à se servir des salariés comme variable d’ajustement.
Si l’objectif est en partie commun, notre organisation syndicale n’a pas les mêmes revendications que les autres syndicats qui ont déposé un préavis ce 17 octobre, date du début de la discussion budgétaire à l’assemblée nationale. Le SNJ FTV n’est pas dupe d’un double discours qui laisserait entendre que tout est lié à l’ultimatum de la tutelle autour de notre financement.
Pour toutes ces raisons, le SNJ dépose un préavis de grève distinct de celui des autres organisations syndicales. Le SNJ appelle les salariés à cesser le travail pour une durée de 24 heures, le 17 octobre prochain à 00h00, à la fois donc pour interpeller la ministre de tutelle et la présidence de France télévisions.
Paris, le 11 octobre 2017
NEWS FACTORY Une fois de plus, l’État exige des économies. Le SNJ déplore cette nouvelle défaillance de l’actionnaire unique. Il condamne aussi l’hypocrisie de la présidence de France Télévisions : cette dernière annonce des coupes dans les programmes au lieu de mettre fin à de nombreuses […]
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NEWS FACTORY
Une fois de plus, l’État exige des économies. Le SNJ déplore cette nouvelle défaillance de l’actionnaire unique. Il condamne aussi l’hypocrisie de la présidence de France Télévisions : cette dernière annonce des coupes dans les programmes au lieu de mettre fin à de nombreuses gabegies financières et humaines. Exemple avec la news factory.
« Les rédactions doivent se préparer à finir l’année en apnée ». Ce propos prêté à un membre de la direction interroge. De quelles rédactions parle-t-on ? Des rédactions des réseaux régionaux et ultramarins qui doivent « sortir » un journal le samedi avec deux équipes de reportage ou bien d’une rédaction en droit de mobiliser jusqu’à 100 tournages pour produire un 20 heures ?
Depuis le passage à l’entreprise unique en 2009, les dirigeants de l’information nationale de France télévisions révèrent un mythe fondateur mensonger : fusionner des rédactions autonomes composées de journalistes artisans en une news factory peuplée de petites mains et de gros égos génèrerait mécaniquement de substantielles économies.
Tutelle, administrateurs, parlementaires, tous ont voulu croire à ce bobard, à cette promesse de synergies.
Les faits sont têtus. Le coût humain de cette hérésie éditoriale a explosé sans faire pour autant baisser le nombre des ETP qu’elle mobilise. Allier le gâchis des talents, à la gabegie financière, constitue une forme de prouesse et un bon prétexte pour un actionnaire avide d’économies.
Trop heureux de pouvoir pointer du doigt les zones de gras que génère ce mode de gestion, l’Etat, bafouant une nouvelle fois ses engagements, s’apprête à réduire le budget de France télévisions.
À qui la faute ?
Placarder entraîne des coûts humains mais aussi financiers. Il faut bien remplacer les interdits du 20 heures, les “trop âgées” pour passer à l’antenne, les “trop moches” pour incarner l’actu.
Quand la défense du métier est moquée comme une vaine résistance au changement, le recours aux précaires s’emballe et avec lui le total des dépenses.
Alors, finis les inutiles plateaux en extérieurs ? Abandonnée la mise en concurrence des correspondants régionaux ? Terminée la politique des “éléments” chronophage et déqualifiante ?
C’est tout l’édifice de la direction de l’information qui doit être repensé à commencer par le ratio entre encadrants et reporters, la relation entre services et éditions, la part consacrée aux faits et celle réservée aux commentaires.
Acculée, la direction en vient à externaliser les tournages. Remplacer le droit du travail par celui du commerce ne réduira pas les coûts de production. L’ubérisation n’est pas la solution.
Paris, le 5 octobre 2017
~ SIEGE ~ Après une dernière tentative de vos élus SNJ, la direction vient de nous envoyer une fin de non recevoir. Depuis le 1er octobre, la direction a décidé unilatéralement de ne plus avancer les frais de missions. Solution à ce problème créée par […]
Non classé~ SIEGE ~
Après une dernière tentative de vos élus SNJ, la direction vient de nous envoyer une fin de non recevoir. Depuis le 1er octobre, la direction a décidé unilatéralement de ne plus avancer les frais de missions. Solution à ce problème créée par la direction, la carte « Corporate ». La perspective du débit différé est donc la solution parfaite pour ceux qui nous dirigent. Mais il y a des hic !! Tout d’abord les remboursements de nos frais se font bien au-delà de ce qui est prévu par le sésame magique. Et même si on nous dit que cela ne sera plus le cas, pardon d’en douter, les faits sont têtus : une majorité d’entre nous est actuellement remboursée de ses frais de mission d’avril ou mai !! Voici des extraits du mail reçu par le SNJ pour justifier la décision de la direction :
« Vous évoquez par ailleurs des retards dans les délais de remboursements. Il est exact que le service a connu au milieu de l’été un important engorgement des notes de frais dû à la forte activité de la période électorale du premier semestre. Depuis, la situation s’est très nettement améliorée et le service, renforcé, poursuit ses efforts pour d’une part résorber les retards qui pourraient encore exister et d’autre part répondre individuellement à toute sollicitation de collaborateur faisant ponctuellement face à une situation particulière liée à un retard de remboursement.
Vous suggérez enfin un nouvel ajournement de cette mesure or malheureusement il n’est pas de ma responsabilité (ni de celle du directeur de l’information) d’accéder à cette demande dont je pense qu’elle serait davantage source de confusion que de clarification. »
Le SNJ FTV avait obtenu dans un premier temps le report de cette mesure, mais aujourd’hui face à l’obstination de l’entreprise, nous demandons à nouveau un moratoire jusqu’à la fin 2017. Tout d’abord pour laisser le temps aux salariés de vérifier les délais de remboursement des frais, ensuite pour entamer une négociation avec la direction sur cette décision unilatérale, aveugle et inadaptée à la réalité des pratiques des équipes de reportage.
La direction semble refuser tout en bloc, en s’appuyant en plus sur des informations erronées, puisque par exemple le service chargé des liquidations est exsangue. Ce qui aura comme conséquence que nos frais ne seront jamais remboursés dans les temps, et donc en deçà du délai du débit différé.
Comme nous l’écrivions dans notre communication du 18 septembre dernier, il est fondamental de refuser ces méthodes. Le SNJ FTV invite à nouveau les journalistes et techniciens à refuser toute mission tant que la direction n’acceptera pas à minima le moratoire et l’ouverture de discussions réelles sur ce sujet.
De son côté le SNJ a déjà transmis le dossier à ses conseils, pour déterminer le périmètre d’une action en justice.
France télévisions veut vivre à crédit sur le dos de ses salariés. Ce principe est inacceptable, à vous, à nous de prendre les choses en mains.
Paris, le 5 octobre 2017
Dans un monde de plus en plus complexe, la direction de France télévisions fait le choix de la simplicité. « Montages simples » effectués par des journalistes, « sujets simples » réalisés par des monteurs solitaires. Quand l’à peu-près est ainsi érigé en norme de qualité, c’est la crédibilité […]
Non classéDans un monde de plus en plus complexe, la direction de France télévisions fait le choix de la simplicité. « Montages simples » effectués par des journalistes, « sujets simples » réalisés par des monteurs solitaires. Quand l’à peu-près est ainsi érigé en norme de qualité, c’est la crédibilité du travail de tous qui est en péril.
Le service public prétend se distinguer dans le flux des images et des sons disponibles sur le net en proposant une information traitée par des professionnels, à l’abri des pressions d’actionnaires privés ou d’annonceurs publicitaires intrusifs.
Chacun des journalistes employés par FTV sait qu’il engage au quotidien par son travail une part de la crédibilité collective des quelques 3000 journalistes permanents et pigistes que compte l’entreprise.
Le label France TV, la certification que confère cette signature apposée sur une information constitue un capital aussi précieux que fragile. L’AFP en a fait il y a deux ans l’amère expérience en annonçant à tort la mort d’un chef d’entreprise. Elle a depuis renforcé son dispositif de contrôle interne.
La confiance dont nous témoignent téléspectateurs, auditeurs et internautes n’est jamais définitivement acquise.
En décidant de poursuivre au-delà du 31 décembre 2017 les dérives mises en œuvre à titre expérimental il y a un an sur la Chaîne info, la direction avec l’accord de la CGT et de FO, met en péril cette confiance.
Pire, elle accroit les risques en étendant aux réseaux régional et ultramarin l’exercice de compétences complémentaires éditoriales désormais ouvert à différentes catégories de personnels techniques.
Au lieu de proposer à des volontaires de véritables reconversions vers le journalisme, validées à l’issue d’une formation sérieuse pour qu’ils soient en capacité d’exercer d’autres fonctions que celle de « monteur-deskeur » pour France info , la direction instaure à France télévisions une forme de journalisme au rabais, exercé de temps à autres par des salariés dépourvus des protections que prévoit le statut légal des journalistes et auxquels ne s’appliquent ni les droits ni les devoirs de la déontologie de la profession.
La justice a été saisie du dossier par le SNJ et la CFDT et nous espérons que les juges mettront un terme à cette politique démagogique en rappelant que le journalisme n’est pas une compétence complémentaire.
Paris, le 3 octobre 2017
~ Comité central d’entreprise du 27 septembre 2017 ~ On aurait aimé pouvoir parler de la pluie et du beau temps, d’aléas normaux pour des jours ordinaires. Mais en ce mois de septembre 2017 la mesure n’est pas de mise. Tout paraît devoir être énorme. […]
Non classé~ Comité central d’entreprise du 27 septembre 2017 ~
On aurait aimé pouvoir parler de la pluie et du beau temps, d’aléas normaux pour des jours ordinaires. Mais en ce mois de septembre 2017 la mesure n’est pas de mise. Tout paraît devoir être énorme. À commencer par la furie des éléments déchaînés dans le bassin Caraïbes.
Dans ce contexte hors-normes, les salariés de Guadeloupe 1ère et de Martinique 1ère n’ont pas failli à leur mission de service public. Nous tenons ici à saluer leur grand professionnalisme mais devons également relayer leur incompréhension devant le rôle confié à Radio France sur l’île de Saint Martin.
France télévisions a hérité de RFO la mission d’assurer le service public radiophonique dans les Outre-mer, y compris à Saint-Martin. On peut regretter que l’Etat ait jugé utile de confier à Radio France le soin de créer une radio d’urgence destinée aux sinistrés. Pourquoi donc ne pas avoir fait confiance aux équipes radios locales, qui sont expertes, et qui connaissent bien la population concernée ?
Par ailleurs, l’entreprise a organisé sur France 2 une soirée spéciale de solidarité avec les Antilles ; pourquoi, encore une fois, avoir tenu les équipes de France Ô de Malakoff et de Guadeloupe 1ère à l’écart de ce moment de cohésion ?
C’est une autre forme de tempête qu’a déclenché le pouvoir politique en décidant de mettre à bas des décennies d’acquis sociaux. La fin programmée des instances du personnel, DP, CE, CHSCT constitue la négation du dialogue social. Le discours mensonger qui travestit les faits en présentant chaque recul comme un progrès ne trompe personne.
Fusionner pour créer la confusion des missions, fusionner pour accabler de dossiers des élus en nombre réduit, fusionner pour décourager les vocations militantes, voilà l’objectif réel.
C’est bel et bien une forme de “Restauration”, de retour en arrière, qui est en marche dans le pays.
La direction de France télévisions ajoute sa touche personnelle à ce Big bang social en prétendant fusionner également les établissements du réseau France 3. Fusionner pour diviser par dix le nombre d’élus du personnel ! Nous ne laisserons pas éradiquer le pluralisme syndical de cette entreprise. Nous ne laisserons pas instaurer un syndicalisme d’accompagnement et de résignation.
Une folie destructrice s’abat également sur le tissu de proximité que constituent les locales de France 3 et leurs éditions quotidiennes. 20 ans d’investissements patients mis à bas après un simulacre de dialogue participatif au prétexte d’une obsolescence des canaux de diffusion, obsolescence programmée par ceux-là même qui feignent de la déplorer. Supprimer des émissions pour créer du sur-emploi, créer du sur-emploi pour supprimer des postes, la méthode n’est pas nouvelle. Les coupes budgétaires imposées par l’Etat actionnaire entraînent l’entreprise dans un cercle vicieux mortifère.
À quelque chose malheur est-il bon ? Ce chamboule-tout, qui a fait valser au passage quelques têtes de gondoles, a-t-il au moins fait souffler un air nouveau dans l’entre-soi des rédactions du siège ? Ce n’est pas sûr. Surtout si l’on en juge par le conformisme des angles imposés, par le caporalisme toujours de mise dans les relations hiérarchiques, par les arguments d’autorité qui remplacent, mal, la force de conviction. Ici aussi, la fusion n’est pas un moyen pour atteindre un objectif éditorial. La fusion des rédactions est en soi l’objectif.
Il y a aussi l’évolution des métiers. Sous couvert de ce beau mot d’évolution, on veut, dans une débauche de compétences complémentaires, substituer à nos métiers qualifiés la simple exécution de “tâches” simples successives.
Fusion des instances, fusion des établissements, fusion des rédactions, fusion des métiers… Pas étonnant que la direction ne trouve plus de temps pour réunir la commission de déontologie des journalistes, ou plutôt cherche tous les prétextes pour esquiver cet exercice qui, forcément, mettrait à nu toutes ces dérives.
Et puis pour couronner le tout voilà que la tutelle, ne se sentant comme d’habitude pas engagée par le dernier contrat d’Objectif et de Moyens, demande un effort à l’audiovisuel public, de 36 à 50 millions d’euros à France Télévisions selon différentes sources. Quelle option sera donc choisie par la présidente ? Accepter ce diktat et les injonctions contradictoires qui vont avec ? Réduire à nouveau la masse salariale au détriment de ce que nous produisons déjà dans la difficulté ? Nous sommes conscients que ce paramètre n’est pas du fait de France télévisions, mais nous savons aussi que dans ces cas-là ce sont souvent les salariés qui en pâtissent.
Décidément, on aurait aimé pouvoir parler de la pluie et du beau temps, d’aléas normaux pour des jours ordinaires.
Paris, le 27 septembre