Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Ce vendredi 10 juin, à 18h30, le SNJ appelle ses militants, ses adhérents et ses sympathisants à rendre hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff, place de la République, à Paris. Tué en reportage en Ukraine le 30 mai, Frédéric Leclerc-Imhoff était journaliste pigiste pour BFMTV. A 32 […]
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Communiqués nationaux Tous nos communiquésVoici l’histoire édifiante d’un grand reporter, chevronné et respecté de tous. Sauf de la petite secte qui est à la tête du 20h00 de France 2. Son chef de service lui a signifié qu’aucune de ses propositions de reportage ne serait acceptée désormais par la […]
Non classéVoici l’histoire édifiante d’un grand reporter, chevronné et respecté de tous. Sauf de la petite secte qui est à la tête du 20h00 de France 2. Son chef de service lui a signifié qu’aucune de ses propositions de reportage ne serait acceptée désormais par la rédaction en chef de cette édition.
Quel crime irréparable a commis ce confrère ? Il a eu le tort d’accepter une mission d’audit de la rédaction, et de la mener à bien. Cette mission lui a été confiée par la pédégère à la suite de la motion de défiance, massivement votée contre le directeur de l’information Michel Field.
Son rapport, jamais rendu public malgré les multiples demandes, aurait-il été trop proche de la dure et triste réalité ?
« Le 20h00 veut ça » ou « le 20h00 ne veut pas ça » ; voilà le principe simple, réducteur et sans appel qui régit actuellement le contenu du 20h00 de France 2. Cette volonté s’exerce de façon tyrannique. Le sujet de chaque journaliste doit coller exactement aux préconçus et préétablis des responsables qui l’ont « commandé ».
L’actualité sur le terrain est différente ? Deux solutions :
-Le journaliste accepte tous les changements à effectuer avant diffusion, même les plus improbables. Parfait, il ou elle fera partie des élu(e)s.
-Le journaliste refuse des changements de fond, qui ne correspondent ni aux faits ni à son intime conviction professionnelle ? Des critiques lui seront alors faites sur la forme : vieillotte, dépassée, ne correspondant plus à « l’écriture du 20h00 ». On lui donnera peut-être une ou deux autres chances mais il est près du bannissement !
C’est ainsi que nombre de journalistes aux talents reconnus, aux contacts solides et aux sources essentielles sont victimes des interdits d’une petite coterie qui a véritablement confisqué ce JT, au service exclusif de ses incontestables certitudes. Par exemple : il n’y aura pas de « Brexit », et Donald Trump ne sera pas élu.
La question du « blacklistage » de notre confrère a été posée par le SNJ au cours du C.E. Réponse de la direction : « L’équipe en charge du 20H de France 2 sélectionne les sujets proposés en fonction de la ligne éditoriale définie à son cahier des charges. Les choix opérés sont exclusivement basés sur des critères éditoriaux ». Un déni total de l’existant. Le journaliste est considéré comme mauvais puisque, malgré sa très grande et belle expérience, reconnue par ses pairs, il se révélerait tout-à-fait récemment incapable de comprendre une ligne éditoriale !
Le SNJ est scandalisé par cet aveuglement coupable. Nous exigeons de la présidence de France Télévisions qu’elle intervienne ; elle ne peut pas se retrancher lâchement dans le silence après avoir missionné notre confrère pour un audit qui visait à apaiser la situation.
Le SNJ condamne cette politique de confiscation approuvée de l’information, car c’est la qualité et le pluralisme qui sont en cause. Le Service Public mérite mieux que ces petits calculs, ces basses vengeances, ces conceptions étriquées et tordues. L’information est sa première mission. Sa qualité est une obligation et un engagement pour notre actionnaire que sont les téléspectateurs.
Paris, le 9 décembre 2016
Depuis plusieurs mois, le SNJ constate que des tensions apparaissent dans les rédactions de France 3. Elles sont les conséquences des modifications des tâches que la direction veut imposer aux journalistes. Menace de sanction à la clé, la direction exige des JRI la réalisation de […]
Non classéDepuis plusieurs mois, le SNJ constate que des tensions apparaissent dans les rédactions de France 3. Elles sont les conséquences des modifications des tâches que la direction veut imposer aux journalistes.
Menace de sanction à la clé, la direction exige des JRI la réalisation de directs et l’envoi d’images pour les éditions d’information. Le prétexte : les outils sont à disposition, Aviwest, Tvupack, DSNG. Les chefs de centre ont reçu l’ordre de ne pas planifier de techniciens pour mettre en œuvre ces outils de transmission.
Le passage en force de la direction est inadmissible, en raison de la dégradation des conditions de travail et de la violation de l’accord collectif de France Télévisions :
– Dans la pratique, la réalisation de directs en extérieur et la transmission d’images imposent une organisation du travail spécifique. La mise en œuvre de ces dispositifs techniques nécessite de s’y consacrer en priorité, au détriment de la réalisation des reportages.
Aujourd’hui il s’agit d’alimenter des éditions à horaires fixes, qu’en sera-t-il dans un avenir proche avec la chaîne info et les éditions « internet » ? Il est totalement illusoire de penser que les équipes peuvent à la fois réaliser un reportage et assumer une prise d’antenne en direct.
– La réalisation de directs et de transmissions ne figurent pas dans les attributions des journalistes, telles qu’elles sont définies dans l’accord d’entreprise FTV, mais dans celle des PTA. C’est un des rôles des opérateurs de prise de vue et des techniciens vidéo.
Ces nouvelles tâches imposées aux JRI ne sont pas accessoires. Elles modifient considérablement leurs conditions de travail, et à travers elles, l’ensemble de la profession des journalistes. Ces nouveaux outils posent également des questions sur les risques pour la santé (restrictions pour les femmes enceintes par exemple). Enfin, la direction ne peut pas ignorer que la proportion de JRI touchés par des problèmes de santé liés à leur métier est déjà considérable.
Le SNJ exige que ces pressions et ces menaces sur les JRI cessent immédiatement. Nous saisirons la justice si de tels faits devaient se poursuivre.
Paris, le 6 décembre
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Une déduction à bien maîtriser Les journalistes en CDI de France télévisions ont reçu dernièrement un courrier de la direction les invitant à indiquer, avant le 16 décembre, s’ils optent en 2017 pour la déduction forfaitaire spécifique de 7600 €. Une déduction applicable pour l’essentiel […]
Non classéLes journalistes en CDI de France télévisions ont reçu dernièrement un courrier de la direction les invitant à indiquer, avant le 16 décembre, s’ils optent en 2017 pour la déduction forfaitaire spécifique de 7600 €. Une déduction applicable pour l’essentiel aux cotisations de sécurité sociale et étendue aux cotisations formation, construction et transport. (Attention, il ne s’agit pas de l’allocation fiscale !)
Vous êtes nombreux depuis à nous interroger sur les conséquences des deux options qui vous sont proposées.
Choisir l’abattement signifie bien, comme l’indique la note de FTV, payer moins de cotisations sociales en 2017 mais peut avoir des conséquences négatives demain sur le montant de votre pension de retraite de base de la sécurité sociale, voire aussi pour des remboursements de santé.
Confrontées à un déséquilibre persistant, certaines URSSAF estiment que par équité avec celles et ceux qui cotisent à 100%, les salariés qui sous-cotisent au régime devraient avoir une décote correspondant à leur déduction. Cette menace ne doit pas être sous-estimée.
Les conséquences de la déduction ne sont pas identiques pour tous les journalistes. Elles varient selon les carrières, l’âge et le niveau de rémunération de chacune et de chacun. En effet, à partir d’un certain montant salarial (46216 € brut en 2016), le plafond de cotisation du salarié est atteint et l’abattement n’a aucun impact négatif par exemple sur la future retraite.
De même, pour les journalistes dont le salaire annuel brut est inférieur en 2016 à 46216 €, opter pour l’abattement n’aura sans doute pas de conséquences si le salarié est âgé de moins de 37 ans.
En effet, avec un départ en retraite à 62 ans et un calcul de la pension basé sur les 25 meilleures années, ce sont dans la plupart des cas les cotisations acquittées à partir de 37 ans qui seront prises en compte pour déterminer le montant de la pension.
Encore faut-il tenir compte de plus en plus des entrées tardives dans le salariat et des carrières interrompues.
Le seuil de 46216 € brut correspond au plafond de la sécurité sociale 38616 € en 2016 ( 3555 € bruts sur 13 mois) + 7600 €. Au moment où FTV nous consulte, le plafond définitif de la Sécurité sociale pour 2017 n’est pas publié. Cependant, la Commission des comptes de la Sécurité sociale, dont les préconisations sont souvent suivies, préconise une augmentation de 1,6% portant le plafond annuel à 39228 € et 3269 € mensuels.
En y ajoutant la déduction sociale de 7600 (à ne pas confondre avec l’allocation fiscale), les salaires à prendre en compte en 2017 seraient donc de 46828 € annuels et 3602 € mensuels (sur 13 mois).
Au-dessous de ce seuil et sous réserve des carrières et situations de chaque journaliste, le SNJ ne peut qu’alerter les journalistes sur les risques de la déduction pour les retraités de demain. Le SNJ rappelle que ces dispositions concernent également les journalistes rémunérés à la pige et les CDD, auxquels la direction doit adresser ce questionnaire.
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Paris, le 28 novembre 2016
6 mois de prison avec sursis et 25000 € d’amende pour Patrick de Carolis, 15000 € d’amende pour Camille Pascal, 4 mois avec sursis et 75000 € pour Bastien Millot, les réquisitions du parquet contre ces trois anciens dirigeants de France télévisions accusés de favoritisme […]
Non classé6 mois de prison avec sursis et 25000 € d’amende pour Patrick de Carolis, 15000 € d’amende pour Camille Pascal, 4 mois avec sursis et 75000 € pour Bastien Millot, les réquisitions du parquet contre ces trois anciens dirigeants de France télévisions accusés de favoritisme pour les deux premiers et de recel pour le troisième sont tombées ce jeudi 24 novembre 2016. Un réquisitoire à la mesure du préjudice causé à France télévisions et à ses salariés.
On saura le jeudi 19 janvier si le tribunal partage l’avis du procureur, sachant que les accusés encourent dans cette affaire jusqu’à deux ans de prison.
Quelle que soit la décision des juges, ce procès fera date dans l’histoire de la télévision publique. Pour la première fois, la justice a décortiqué longuement et au grand jour les méthodes expéditives avec lesquelles des dirigeants de France télévisions favorisent leurs amis à travers des commandes de complaisance.
Faisant écho au dernier rapport de la Cour des Comptes qui dénonce une « situation préoccupante en matière d’achats » les six demi-journées d’audience du procès des factures de Bygmalion ont mis en évidence ce que le tribunal a qualifié de « culture d’entreprise ». Une gestion opaque qui consiste à s’affranchir des règles pourtant impératives de la commande publique, à externaliser à tout va, y compris la rédaction d’éléments de langage et des conseils en stratégie. Ces prestations ont été facturées 1,5 millions d’euros par Bygmalion entre 2008 et 2011 sous la présidence de Patrick De Carolis. Une « goutte d’eau » selon l’un des avocats de Bastien Millot qui rappelle que France télévisions procède chaque année à 450 millions d’achats hors programme, c’est-à-dire des achats qui devraient normalement faire l’objet d’une mise en concurrence avec appel d’offre. Qu’en est-il alors pour les achats de programmes qui eux, échappent de plein droit aux règles de la commande publique !
Un « open bar » par lequel transitent chaque année 900 millions d’euros de contrats juteux destinés pour près de la moitié de ce montant aux producteurs dits « indépendants ».
Ces sommes donnent à la fois le vertige et la nausée quand on les rapproche des discours larmoyants des directions successives sur l’« environnement financier contraint » de l’entreprise. Contrats bidons, surfacturation et travail invérifiable ont des retombées directes sur la situation des salariés de France télévisions. Ces conséquences, sont très graves pour le Service Public :
– missions rognées ou abandonnées,
– des départs non remplacés, ou dont les travaux sont effectués par des prestataires extérieurs,
– des suppressions de postes, des fermetures de services.
– disparitions de nombre d’intermittents, cachetiers, pigistes.
Au-delà des trois personnes incriminées, ce procès a été celui des mauvaises pratiques des équipes de direction de France télévisions. Le procès d’une gouvernance qui instaure le favoritisme et ignore la déontologie. Le procès d’un système dans lequel une personne peut passer du cabinet d’un ministère de tutelle à un poste de direction à France télévisions puis rebondir dans une société de production sans se soucier des conflits d’intérêts générés par ces reconversions successives.
Le SNJ est fier de s’être porté partie civile dans ce procès pour défendre le service public aux côtés de la CFDT et de la CGC, syndicat à l’origine de la plainte. Qui ne dit mot consent. La direction, qui a bien compris que garder le silence apparaîtrait comme une forme de complicité, a suivi en se constituant à son tour partie civile. Un exercice délicat et un peu schizophrénique où l’on voit France télévisions, personne morale, se retourner contre ses anciens dirigeants pour plaider l’impossibilité d’évaluer le préjudice et leur demander, un peu, des comptes et un euro symbolique. A moins que la démarche ne serve à occulter des pratiques que rien ne semble en réalité empêcher de perdurer.
Paris, le 24 Novembre 2016
Pour 2018, « il n’y aura pas de promotion pour les journalistes qui ne travaillent jamais sur Internet. Tout le monde a oublié de dire que les journalistes travaillent sur tous les supports. Il faut être coercitifs ». Ces propos, tenus par la Directrice de France […]
Non classéPour 2018, « il n’y aura pas de promotion pour les journalistes qui ne travaillent jamais sur Internet. Tout le monde a oublié de dire que les journalistes travaillent sur tous les supports. Il faut être coercitifs ».
Ces propos, tenus par la Directrice de France 3 Nouvelle-Aquitaine lors de la séance du CE de l’ex-Pôle Sud-Ouest, ce 24 novembre 2017, les élus et les représentants syndicaux SNJ et SUD ne peuvent pas les laisser passer.
Car en clair, si vous ne twittez pas, si vous ne voulez pas investir Facebook, pas d’augmentation…
Impossible pour nous d’accepter une politique salariale basée sur le principe de la carotte illusoire et du bâton certain.
Le Président du CE, directeur du Réseau régional, comme le DRH du Réseau, ont validé par leur silence ces provocations infantilisantes.
Si ces menaces se limitent pour le moment aux journalistes, aucun personnel ne sera à l’abri de cette gestion à la hussarde.
POUR LES LOCALES, LA DIRECTION BOTTE EN TOUCHE !
Par ailleurs, la Direction n’a pas respecté le travail de la Commission des Locales, tolérant du bout des lèvres la lecture du rapport de cette commission, rapport qui apporte pourtant des solutions concrètes, sans coût supplémentaire, pour une meilleure visibilité des éditions.
Même si la Direction a confirmé le report, sans donner de date, de la suppression des éditions locales, qui peut encore faire confiance à ces dirigeants qui emploient de telles méthodes ?
Pour ces raisons, les élus et les représentants SNJ et SUD ont décidé de quitter la séance du CE Pôle Sud-Ouest cet après-midi.
Bordeaux, le 24 novembre 2017
Il est où le dialogue social ? Il est où ? Pas la peine de chercher le bonheur à France Télévisions, il faudrait déjà trouver le respect ! Le respect d’un dialogue social. Le respect d’une souffrance de salariés qui ne veulent pas d’une fusion des rédactions nationales. […]
Non classéIl est où le dialogue social ? Il est où ? Pas la peine de chercher le bonheur à France Télévisions, il faudrait déjà trouver le respect ! Le respect d’un dialogue social. Le respect d’une souffrance de salariés qui ne veulent pas d’une fusion des rédactions nationales. Le respect d’un mandat syndical !
Mais non ! La direction sûrement malmenée par le dernier rapport de la cour des comptes a décidé de passer en force. Si le matin d’ouverture des négociations du préavis de grève, elle semble prête à discuter, l’après-midi, c’est un simple mail qui informe les organisations syndicales, que le temps du dialogue est terminé. C’est donc l’affrontement ! Tant pis pour les risques de disparition du pluralisme, de changement de ligne éditoriale, de casse professionnelle et humaine, de santé au travail.
A l’occasion de cette fusion, pour la première fois, deux élus du SNJ, opposés depuis le début à la fusion des rédactions et de leur service politique, sont menacés de licenciement s’ils persistent dans leur opposition. Comment faut-il interpréter cette attaque ciblée ? La question reste posée. Toujours est-il qu’au petit matin et pour bien s’assurer du bon fonctionnement de l’opération, le délogement des bureaux du service politique se fait sous la houlette d’un DRH et d’un huissier. Des méthodes plus proches de celles d’un Vincent Bolloré à Itele que du souci, bien nécessaire pourtant, d’un Service Public au bénéfice de son actionnaire réel : les téléspectateurs. Des méthodes qui en disent long sur le cap que se fixe cette nouvelle direction.
Le dialogue social vu par la direction de France Télévisions, c’est donc : « si t’es pas salarié protégé, tu te tais et tu fais ce qu’on te dit, si t’es salarié protégé, tu te tais ou tu prends la porte ! ». Cette affaire a choqué de très nombreux salariés au-delà de la rédaction nationale de France 3 et du SNJ. La partie est loin d’être terminée, le SNJ se battra jusqu’au bout pour la défense des valeurs du Service Public, de ses salariés et de l’intérêt des téléspectateurs.
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Paris, ce 23 novembre 2016
Smartphone, Aviwest, TvUpack, Ksat, Mojo, réseaux sociaux : au travers de ces nouveaux outils, la direction prétend imposer une modification des pratiques professionnelles. Le SNJ invite les journalistes à ne se laisser déposséder ni de leur profession, ni du contenu éditorial. Les pressions sont de […]
Non classéSmartphone, Aviwest, TvUpack, Ksat, Mojo, réseaux sociaux : au travers de ces nouveaux outils, la direction prétend imposer une modification des pratiques professionnelles. Le SNJ invite les journalistes à ne se laisser déposséder ni de leur profession, ni du contenu éditorial.
Les pressions sont de plus en plus insistantes, parfois même menaçantes : tel ou tel DRH affirme que l’utilisation des nouveaux outils est obligatoire, que le volontariat n’est pas de mise. Face aux mensonges, une piqûre de rappel s’impose.
– Le smartphone. Bien sûr, il permet de tourner des images. Mais les tâches de chacun sont encadrées et protégées par l’accord collectif de mai 2013. Le tournage des images est l’affaire des JRI ou des rédacteurs bi-qualifiés. De plus, une équipe de reportage TV est constituée au minimum de deux journalistes.
Le smartphone ne peut rester qu’un outil complémentaire, inutilisable pour des sujets en longueur ou des plateaux improbables. Enfin, quel que soit le support, antenne ou web, les images doivent être montées par des monteurs : il n’y a pas de sujet ou d’édition « au rabais »
– Moyens de transmission 3G/4G. L’accord collectif est très précis : les journalistes n’ont pas à envoyer des images, c’est le travail de nos collègues techniciens. Ksat, Aviwest ou TvUpack ne peuvent pas être imposés aux journalistes sans leur accord.
Certes dans des situations extrêmes, où les moyens classiques de diffusion n’ont pas le temps d’être envoyés sur place, ou ne peuvent accéder sur place, Aviwest et TVU pack peuvent être utiles. Mais cela ne saurait être une brèche pour qu’une direction s’y engouffre ! Direct, envoi d’éléments, économie de monteurs sur le terrain, l’outil est devenu ligne éditoriale et économique. Majoritairement les JRI des rédactions nationales et quelques rédacteurs refusent de l’utiliser, sans qu’un cadre éditorial ne soit discuté et négocié avec la direction.
Le SNJ rappelle aussi que les conséquences pour la santé de l’exposition aux ondes 3G/4G sont encore inconnues. L’étude, menée par l’instance de coordination des CHSCT, ne portait que sur les rayonnements émis, pas sur les éventuels risques sanitaires. Or, qu’en est-il pour les équipes quand l’appareil est allumé dans la voiture, pour capter le meilleur signal, ou quand de nombreuses équipes de télé sont regroupées au même endroit ?
– Réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, dont l’utilisation reste sous le principe du volontariat, ne sont pas encadrés par l’accord collectif. Ils posent, notamment au travers des directs sur Facebook, de graves problèmes de déontologie et de respect du droit moral des journalistes : est-il normal de livrer gratuitement des reportages complets à une entreprise qui accepte par ailleurs des contenus racistes, sexistes ou violents ?
Le SNJ rappelle que, conformément à notre charte d’éthique professionnelle des journalistes, un journaliste peut refuser un acte contraire à son intime conviction ou à sa conscience professionnelle. Le refus peut s’appliquer à ces nouveaux outils, puisque tous entraînent une modification des conditions de travail, une surcharge de tâches techniques au détriment de l’information, avec des conséquences sur l’emploi.
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Paris, le 8 novembre 2016
C’est une vidéo de quelques secondes. On y voit une dizaine de migrants descendre d’un bus, à leur arrivée à Toulouse. Postée sur la page Facebook de France 3 Midi-Pyrénées, elle déclenche une vague de commentaires. Des commentaires en majorité haineux, racistes et mensongers. Face […]
Non classéC’est une vidéo de quelques secondes. On y voit une dizaine de migrants descendre d’un bus, à leur arrivée à Toulouse. Postée sur la page Facebook de France 3 Midi-Pyrénées, elle déclenche une vague de commentaires. Des commentaires en majorité haineux, racistes et mensongers.
Face à la teneur de ces propos indignes, deux journalistes de la rédaction web décident de réagir avec un article : « Certains de vos commentaires sur Facebook sur l’arrivée des migrants dans la région sont insupportables. » Un article, qui déclenche une nouvelle vague de commentaires toujours aussi haineux, allant cette fois jusqu’aux insultes, aux intimidations et aux menaces de mort envers les auteurs…
Dans le même temps, à Centre-Presse Aveyron, un journaliste rédige lui aussi un édito, intitulé « Dérapages ». Le texte réagit aux commentaires haineux, une fois encore publiés sur les réseaux sociaux du quotidien départemental, autour des sujets concernant les migrants.
Là aussi, le journaliste reçoit en retour une vague d’insultes, via les réseaux sociaux, mais aussi des coups de téléphones et intimidations verbales.
Dans les deux affaires, des similitudes troublantes : les coordonnées professionnelles des journalistes auteurs des articles ont été publiées sur les réseaux sociaux, accompagnés d’incitation au « harcèlement »….
Des méthodes d’un autre temps, qui inquiètent au plus haut point.
Le SNJ soutient pleinement les journalistes victimes de ces actes odieux. Il est du devoir des journalistes d’informer. Et de décrire la réalité en retranscrivant et mettant en perspective les faits, et en les commentant. Y compris lorsqu’il s’agit d’un déchaînement de haine et de mensonges qui envahit nos réseaux sociaux, donc nos médias.
Outre le fait que ces commentaires d’internautes sont intolérables, beaucoup sont légalement condamnables. Comme les menaces envers des journalistes qui ont fait leur métier: informer. En voulant les atteindre, c’est aussi une atteinte grave à la démocratie qui est portée.
Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, apporte son soutien total aux journalistes attaqués, et sera à leurs côtés dans les éventuelles suites judiciaires données à ces affaires. Il appelle aussi à la vigilance des directions, qui se doivent d’accompagner et de protéger leurs journalistes dans l’exercice de leur fonction. La direction de France 3 Midi-Pyrénées a déjà démontré son soutien aux deux auteurs concernés, la réaction des dirigeants de Centre-Presse a été plus tardive : ils étudient les possibilités d’un dépôt de plainte.
La liberté d’informer est toujours à défendre. Une lutte quotidienne qui risque hélas de s’intensifier dans les mois à venir… Le SNJ est plus que jamais aux avant-postes pour le mener aux côtés de tous les citoyens responsables.
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Toulouse, le 14 novembre 2016
SNJ section Midi-Pyrénées
Info 2015 La direction refuse de négocier. Elle s’enferme dans le déni et le mensonge : non, il n’y aurait pas de souffrance parmi les salariés concernés par la fusion des rédactions nationales. Non, il n’y aurait pas de danger pour le pluralisme et la qualité […]
Non classéLa direction refuse de négocier. Elle s’enferme dans le déni et le mensonge : non, il n’y aurait pas de souffrance parmi les salariés concernés par la fusion des rédactions nationales. Non, il n’y aurait pas de danger pour le pluralisme et la qualité de l’information. Non, il n’y aurait pas de répression syndicale. Le préavis de grève du 14 novembre, au siège de France Télévisions, est maintenu.
Après la réunion de négociation de mercredi matin, les organisations syndicales pensaient avoir trouvé un terrain d’entente avec les représentants de la direction. Le directeur de la rédaction nationale et trois membres des RH semblaient comprendre enfin le sens du mot « négocier ».
Nous proposions de reporter à l’été 2017 le déménagement des services « politique », pour se caler sur la fusion organisationnelle de ces deux entités (encadrement commun, services fusionnés). De quoi permettre aux journalistes des deux rédactions de travailler sereinement sur les échéances électorales à venir. Une ouverture syndicale qui ne validait pas pour autant la fusion que nous continuons de combattre.
Un nouveau rendez-vous devait être fixé dans l’après-midi de mercredi. Puis un mail de la direction. Pas de nouvelle négociation, le déménagement aura bien lieu. Oubliés les risques de casse humaine, oubliées les considérations de la santé au travail, oubliés les arguments éditoriaux. C’est bel et bien l’orgueil d’une direction en panne d’autorité qui a guidé ses représentants. Nous avons proposé une ouverture, une sortie de crise. La direction a choisi l’affrontement.
Nous maintenons donc notre préavis de grève sur le périmètre du Siège, à partir du 14 novembre à 18heures jusqu’au mardi 15 novembre minuit, créneau du déménagement des services concernés. Une négociation aboutie aurait pu permettre d’éviter cela. La responsabilité de ce conflit est donc entièrement celle de la direction. Les salariés sauront répondre à ce bras de fer par la mobilisation.
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Paris, ce 10 novembre 2016
Fusion des rédactions nationales Si vous refusez toujours la fusion des rédactions nationales, vous serez virés pour faute : c’est en substance le message adressé par la direction de France Télévisions à deux représentants du SNJ. Face au refus unanime du déménagement des services « politique » […]
Non classéFusion des rédactions nationales
Si vous refusez toujours la fusion des rédactions nationales, vous serez virés pour faute : c’est en substance le message adressé par la direction de France Télévisions à deux représentants du SNJ. Face au refus unanime du déménagement des services « politique » de France 2 et France 3, exprimé par les salariés, leurs représentants et des instances représentatives du personnel, la direction choisit donc la répression syndicale.
« En cas de refus de votre part de déménager et si aucune solution alternative n’emportait votre adhésion, alors nous serions contraint d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent sur le plan légal, étant précisé qu’un tel refus serait juridiquement considéré comme fautif ». Ce courrier recommandé AR a été adressé aux deux représentants du personnel SNJ, journalistes au service politique de France 3. Passons sur le contenu indigent du courrier, que même un étudiant en première année de « ressources humaines » aurait eu honte de rédiger, la menace est limpide.
Depuis des années, le SNJ s’oppose au projet « Info 2015 », qui est désastreux pour le pluralisme et la qualité de l’information et pour l’emploi. Un combat dans lequel se retrouvent aujourd’hui toutes les organisations syndicales représentatives de France Télévisions, toutes les instances représentatives du personnel et tous les salariés. Y compris ceux qui n’avaient pas manifesté de désaccord au début du projet ; après la fusion des services « économie société » de France 2 et France 3, le bilan humain est en effet catastrophique pour celles et ceux qui vivent ce cauchemar de la fusion.
Face au refus unanime, la direction avait décidé de reporter la fusion à l’été 2017. Mais elle prétend imposer dès maintenant le déménagement des bureaux. Et menace de licencier ceux qui s’y opposeraient !
En à peine plus d’une année, la nouvelle direction de France Télévisions s’est complètement discréditée : tentative d’étouffer le scandale du fichage illégal des salariés, volonté de censurer une enquête du magazine « Envoyé spécial », soupçons de la Cour des comptes sur la passation de certains marchés. Il ne manquait plus que la répression syndicale pour compléter la panoplie.
En menaçant nommément deux représentants du SNJ, c’est bien l’ensemble des salariés de France Télévisions qui est visé par ces méthodes d’un autre âge.
Le SNJ appelle tous les salariés à cesser le travail dès le 14 novembre à 18 heures, à la fois pour refuser la fusion et le déménagement mais aussi pour soutenir des élus qu’on pousse violemment vers la sortie.
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Paris, le 8 novembre 2016