Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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Communiqués nationauxLes oubliés de la NAO ! Mais pas des JT ! Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la […]
Bureaux France 2 Préavis de grèveUne fois de plus (une fois de trop !), aucun journaliste n’était affecté à la réalisation de sujets radio ce vendredi 16 février. La conduite des journaux en radio affichait seulement 5 éléments, ce qui est trop peu pour alimenter les éditions du matin ! […]
Outre-mer 1èreUne fois de plus (une fois de trop !), aucun journaliste n’était affecté à la réalisation de sujets radio ce vendredi 16 février. La conduite des journaux en radio affichait seulement 5 éléments, ce qui est trop peu pour alimenter les éditions du matin ! Une situation récurrente tout au long de l’année, encore plus les week-ends et durant les congés scolaires. Pourquoi ce manque d’anticipation ?
Ces jours-là, c’est souvent « double peine » pour les reporters dédiés aux sujets télé : tout en assurant leur(s) tournage(s), ils doivent fournir la radio à 13h, puis, après le montage de leur sujet télé l’après-midi, poursuivre avec la fabrication de versions radio pour les matinales !
Face à l’augmentation constante de la charge de travail, certains reporters affectés à la télé n’acceptent plus (on ne peut pas leur reprocher) de produire sons et enrobés radio, ce qui crée des inégalités entre collègues, potentiellement porteuses de divisions au sein d’une rédaction en sous-effectif chronique depuis plusieurs années.
Comment réaliser des reportages de qualité lorsque les collègues sont obligés de travailler constamment dans l’urgence ?
Les reporters n’arrivent pas toujours à suivre des dossiers d’importance, car il faut se contenter du traitement quotidien d’une partie des évènements qui se déroulent dans un grand pays comme le nôtre.
Conséquence immédiate sur le collectif : les professionnels sont frustrés, mécontents de ne pas pouvoir traiter en profondeur certains reportages car il faut combler l’antenne pendant les tranches d’informations réservées avec les équipes du jour.
Cette situation agit aussi sur le moral des troupes…
Comment en est-on arrivé là ?
À l’origine du problème, le sous-effectif structurel à la rédaction de Guyane la 1ʳᵉ, pour couvrir un territoire grand comme l’Autriche, avec des chiffres affolants en matière d’insécurité, de demandes d’asile, de mal logement, de pauvreté… autant de thématiques parmi d’autres à couvrir avec un effectif famélique : 33 journalistes hors encadrement, ce qui est insuffisant pour alimenter les trois médias tout au long de l’année et faire face aux aléas (arrêts maladie, formations, évènements imprévisibles…)
Le « collectif radio » a été considérablement affaibli ces dernières années : baisse du nombre de postes dédiés pour les déployer ailleurs, non remplacement des rédacteurs radio affectés sur des produits télé (présentation de journaux, émission politique et de sport, plateaux télé)…
L’un des deux postes créés début 2023 pour la rédaction suite à la visite de la présidente de France Télévisions en Guyane du 6 au 8 septembre 2022 n’a toujours pas été comblé !
Les journalistes de Guyane la 1ère souffrent du sous-effectif chronique, notamment les JRI, contraints de multiplier les tournages (à deux ou en solo) encore plus durant les congés scolaires et les week-ends…
Souffrance aussi au pôle info web, réduit à deux journalistes qui sont aussi sollicités pour la radio et la télé. La charge de travail est encore plus importante pour les deux consœurs depuis le départ il y a trois mois d’une collègue vers l’encadrement, son poste n’ayant toujours pas été pourvu !
Pour toutes ces raisons, le Syndicat National des Journalistes, avec le soutien des camarades du SRCTA-UNSA, exige de façon urgente :
Les syndicats SNJ et le SRCTA-UNSA continueront à faire respecter les droits des salariés par tous les moyens qu’ils jugeront utiles.
Rémire-Montjoly, le 20 février 2024
La direction des magazines en dérapage non contrôlé Communiqué intersyndical CGT SNJ CFDT FO SRCTA-UNSA SNPCA-CGC C’est l’histoire d’un grand dérapage incontrôlé. Au départ, il y a la volonté louable de la direction de l’information de coller à l’actualité brûlante de la crise des agriculteurs… […]
SiègeLa direction des magazines en dérapage non contrôlé
Communiqué intersyndical CGT SNJ CFDT FO SRCTA-UNSA SNPCA-CGC
C’est l’histoire d’un grand dérapage incontrôlé.
Au départ, il y a la volonté louable de la direction de l’information de coller à l’actualité brûlante de la crise des agriculteurs… finalement, c’est la direction des magazines qui se crashe lamentablement devant l’instance de proximité information et sports.
Jeudi 25 janvier 2024, c’est le branle-bas de combat à la direction de l’information : une soirée spéciale « crise des agriculteurs » est programmée pour le jeudi 1ᵉʳ février. Les trois magazines de l’information, ENVOYÉ SPÉCIAL, COMPLÉMENT D’ENQUÊTE et NOUS LES EUROPÉENS (NLE) sont mobilisés.
Les productions s’organisent, le timing est serré, c’est un beau challenge, mais bon à FTV, on sait faire : équipes de production et de reportages, on a tout à la maison, non ?
Si du côté d’Envoyé Spécial et de Complément d’Enquête, on est rodé sur la réactivité à l’actualité, à NLE, ça va très vite paniquer…
NLE doit tourner et monter un sujet de 7´ sur les agriculteurs en Allemagne. La direction choisit la configuration d’un montage sur place à Berlin en employant… Un JRI monteur free-lance !
Explication de la direction des magazines devant l’Instance de Proximité du lundi 05 février au sein de laquelle les RP interrogeaient sur cette entorse à l’accord collectif et aux règles de production en interne : ni le service montage, ni le service JRI n’ont pu accéder aux demandes de personnels en interne, d’où la décision de prendre à l’extérieur un JRI monteur.
CQFD, circulez, il n’y rien à voir, semble exprimer la direction.
Les organisations syndicales au contraire y voient là un lamentable « crash ».
En effet, la version du service JRI, corroborée par les acteurs du jour et les échanges de textos entre les services, vient percuter de plein fouet la version de la direction des magazines.
Il y avait bien un JRI disponible et même calé sur ce tournage. NLE en a été averti en fin matinée ce fameux jeudi 25 janvier. Ce n’est qu’en allant prendre des nouvelles qui tardaient à venir à la rédaction de NLE, que le JRI se voit notifier la nouvelle : « non, tu ne pars pas, il y a un JRI monteur à ta place ».
Côté montage, le service fut sollicité dans un premier temps, toujours ce jeudi matin, puis silence radio. On peut rappeler que ces derniers mois toutes les demandes de monteurs pour les missions y compris magazines (envoyé spécial, complément d’enquête) et opérations spéciales ont été et pourvues.
Un JRI monteur à la place d’un JRI et d’un monteur ? La direction avance sans complexe alors les négociations sur les métiers s’ouvrent à peine, et que rien ne préfigure que ce métier hybride soit accepté par les syndicats.
La morale de cette histoire est double.
Une direction de l’entreprise quelle qu’elle soit ne peut s’affranchir ni de l’accord collectif ni de ses règles internes de fonctionnement qui encadrent son activité.
Une direction de l’entreprise, quelle qu’elle soit, ne peut, devant une Instance représentative des salariés, s’affranchir du fondement du dialogue social : la franchise et la vérité.
Au risque de se « crasher ».
Paris, le 12 février 2024
En introduction, la directrice du réseau se dit “pragmatique” mais reste étrangement mutique face aux évolutions à venir. Un dialogue social proche du néant, notamment sur le rapprochement envisagé avec Radio France et les économies qui pourraient être exigées à France TV. Notre pragmatisme au […]
CSE / IRP IRP - CSE Régions France 3En introduction, la directrice du réseau se dit “pragmatique” mais reste étrangement mutique face aux évolutions à venir.
Un dialogue social proche du néant, notamment sur le rapprochement envisagé avec Radio France et les économies qui pourraient être exigées à France TV. Notre pragmatisme au SNJ nous pousse à refuser en bloc ces mauvais coups qui, après le désastreux Tempo, vont encore maltraiter davantage les salariés du réseau France 3.
Ce premier CSE de l’année a abordé des thèmes aussi variés que la semaine à 4 jours réservée à certaines antennes bien dotées, l’avenir de l’expérimentation peu concluante de l’automate overdrive, ou encore le rapport détaillé de la commission antennes et information sur les éditions et le numérique.
Lire notre compte rendu ci-dessous :
Le SNJ exige des mesures justes et équitables pour tous les salariés ! Une augmentation générale des salaires, la fin des primes exceptionnelles “à la tête du client”, et une vraie évolution de carrière pour les journalistes : ce sont les principales revendications du SNJ, […]
Communiqués nationauxLe SNJ exige des mesures justes et équitables pour tous les salariés !
Une augmentation générale des salaires, la fin des primes exceptionnelles “à la tête du client”, et une vraie évolution de carrière pour les journalistes : ce sont les principales revendications du SNJ, dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO).
Le cycle annuel de négociations consacré aux salaires et aux emplois a débuté le 8 février. En cette année 2024, plus que jamais, le SNJ exige une mesure générale, afin de palier la perte significative de revenu et de pouvoir d’achat. Même si l’inflation est en légère baisse depuis le pic de 2022, elle reste élevée. Or, les augmentations salariales, en 2023, n’ont pas répondu à l’urgence.
– Le SNJ revendique donc une augmentation générale, inversement proportionnelle au salaire de base des bénéficiaires. Cette augmentation doit être bien plus élevée que celle de 2023, qui s’échelonnait entre 1100 € (pour les salaires les plus hauts) et 2000 € (pour les salaires les plus bas).
– L’augmentation doit bénéficier également aux salariés sous contrats précaires. Rappelons qu’en 2023, France télévisions n’avait accepté d’augmenter que de 2,16 % les salaires minimums garantis, les barèmes des piges, cachets et alternants. C’est beaucoup trop faible !
– Le SNJ demande que cesse le scandale des primes exceptionnelles. Attribuées de manière opaque, elles réduisent l’enveloppe des mesures, au détriment de l’immense majorité des salariés.
– Le SNJ demande, pour les journalistes de la filière reportage, une vraie politique d’évolution de carrière. Elle est aujourd’hui défaillante. Il est difficile d’accéder et quasiment impossible d’évoluer au-delà de la fonction de grand reporter (GR), puis d’atteindre les paliers 2 et suivants.
En 2023, le SNJ avait obtenu la prolongation jusqu’à 40 années des primes d’ancienneté Journalistes et PTA. Mais l’ancienneté professionnelle est le seul automatisme pour les journalistes. Il ne suffit pas à compenser les carences de la direction quant aux évolutions de carrière !
– Le SNJ rappelle son opposition au bridage du compte épargne temps (CET). La direction a pris l’habitude, avec l’aval des autres organisations syndicales représentatives, de limiter le nombre de jours à déposer. Le CET est prévu par notre accord collectif. Il permet de préparer des projets professionnels ou personnels de longue durée. Cette restriction touche tout particulièrement les salariés qui alimentent leur CET en vue d’aménager leur temps de travail, ou leur fin de carrière. Rappelons que la pyramide des âges indique à quel point ces salariés, lésés par le bridage, sont nombreux dans l’entreprise !
– La direction a par ailleurs annoncé que l’accord d’intéressement, signé en 2023, ne débouchera pas cette année sur le versement d’une prime aux salariés. Les résultats consolidés du groupe, enregistrés l’année dernière, ne le permettent pas.
Emploi : une politique illisible
Au cours du comité national des salaires et des emplois, qui s’est tenu le même jour que la NAO, la direction s’est félicitée pour sa politique, même si selon ses propres observations, elle peut mieux faire en matière d’attractivité des emplois.
Retenons que sur les 319 embauches en CDI, 242 viennent de CDD régularisés et 77 n’avaient pas de contrat avec France télévisions auparavant. Mais aucune ventilation n’est fournie pour comprendre ces chiffres : quels métiers, quelles antennes, quels salaires ?
Sur certains métiers dits “en tension”, la direction parle d’une difficulté à trouver des candidats “sur un marché étroit et concurrentiel”.
Pour repérer de nouveaux talents, un des outils est la filière des alternants. La direction dit n’avoir pas atteint son quota maximum. Le SNJ a rappelé que les alternants sont des salariés en apprentissage. En aucun cas, ils ne devraient combler des postes permanents. Est-ce toujours le cas ? Quelques dérives, constatées ici ou là, nous incitent à en douter.
Une politique de l’emploi mieux équilibrée, des mesures salariales justes et équitables, des évolutions de carrières correctes et un management plus humain : ce sont les revendications du SNJ. Car le chemin est encore long pour que l’entreprise fasse à nouveau rêver.
Paris, le 9 février 2024
Communiqué intersyndical SNJ – CFDT – CGC Outre-mer la 1ʳᵉ Annoncée il y a 20 mois, la fermeture du site de Malakoff est programmée pour juin 2025. Alors que plus de la moitié du compte à rebours est passée, le flou qui entoure ce projet […]
Outre-mer 1èreCommuniqué intersyndical SNJ – CFDT – CGC Outre-mer la 1ʳᵉ
Annoncée il y a 20 mois, la fermeture du site de Malakoff est programmée pour juin 2025. Alors que plus de la moitié du compte à rebours est passée, le flou qui entoure ce projet depuis son lancement se dissipe peu à peu.
Pour les salariés de Malakoff, un constat s’impose : si le dossier suit son cours actuel, ils seront perdants sur tous les plans :
Au total, 35 salariés seront exclus du pôle outre-mer, contraints et forcés de renoncer à leur engagement et leur choix de travailler pour les 1ères :
Alternant langue de bois et méthode Coué, les ambassadeurs du siège et leurs relais locaux ânonnent – sans rire – au fil des réunions, que ce serait « le sens de l’histoire », « de belles opportunités pour les salariés », voire « une chance d’avoir vue sur Seine » !
Patatras, le fameux studio hub, vanté depuis des mois comme la botte secrète du pôle outre-mer censé nous assurer souveraineté et qualité, a fait pschitt. Trop coûteux, « pharaonique », a décrété le comité des investissements hors programmes. Cet aréopage chargé de faire le tri entre les saines dépenses et les folies dispendieuses a tranché. Pour l’outre-mer, un plan B, low-cost, fera bien l’affaire.
Après dix années de démembrement progressif, marquées par la fermeture de l’AITV et l’arrêt de France Ô, la direction entend parachever la besogne en vendant les murs et en dispersant les rescapés.
Certes, les salariés de Malakoff ne disposent pas de tracteurs pour résister aux synergies annoncées, aux fermetures programmées et à l’ergonomie punitive du flex-office.
Toutefois, avec un peu d’effort et d’esprit d’équipe, ils ne manqueront pas d’occasions en cette année olympique pour manifester leur colère.
À bon entendeur.
Malakoff, le 9 février 2024
Préalable SNJ au CSE Central du 9 février 2024 C’est en fin d’après-midi, ce 8 février, que les représentants des salariés ont reçu la “feuille de route” de France Télévisions que la présidente de l’entreprise doit présenter le 9 février au Comité Social et Économique […]
CSE / IRP IRP - CSEPréalable SNJ au CSE Central du 9 février 2024
C’est en fin d’après-midi, ce 8 février, que les représentants des salariés ont reçu la “feuille de route” de France Télévisions que la présidente de l’entreprise doit présenter le 9 février au Comité Social et Économique (CSE) Central.
Un document de vingt-trois pages, à la fois assez succinct, plutôt vague, et relativement inquiétant.
La direction y fixe plusieurs objectifs stratégiques majeurs :
– affirmer France Télévisions comme un “repère de confiance, de clarté et de liberté” au milieu du “chaos informationnel”, avec notamment un “plan de relance” pour Franceinfo ;
– un “plan massif de reconquête des jeunes publics”, avec le triplement des investissements dans les programmes destinés aux moins de 30 ans ;
– l’effacement de France 3 au profit de “Ici”, marque commune de la proximité partagée avec Radio France ;
– et enfin… devenir une entreprise qui incarne “l’exemplarité dans sa gestion”, avec des chantiers liés à la productivité des salariés, à la simplification de nos modes de travail et à un nouveau “pacte social”.
Dans ce projet stratégique, rebaptisé “feuille de route”, pas un mot sur la fusion des sociétés de l’audiovisuel public, ou sur les projets de holding, deux pistes pourtant envisagées, explicitement, par la nouvelle ministre de la Culture.
Ce décalage entre discours politique des derniers jours, et le document communiqué hier, a de quoi déboussoler les salariés. La “feuille de route” qui nous est présentée aujourd’hui indique-t-elle vraiment la direction qui sera prise dans les prochains mois ?
Dans tous les cas, un audiovisuel public solide, indépendant, “efficient” (pour reprendre le lexique de la feuille de route) ne peut pas se construire sur des équipes fragilisées, menacées, précarisées.
Dans plusieurs secteurs, les signaux sont au rouge. Il y a moins de deux mois, un mouvement social d’ampleur a secoué le réseau régional France 3. Cette lutte a laissé des traces, et même des blessures. La direction doit le prendre en compte. L’heure n’est pas au passage en force, à l’accélération des transformations, à la perte de repères, et à un projet hasardeux de fusion avec France Bleu.
Dans d’autres directions de l’entreprise, les CDI France Télévisions sont rares, remplacés par des contrats courts, plus ou moins précaires, voire des contrats de prestations. Parfois, dans le même open space, dix salariés travaillent ensemble sur le même projet, mais avec cinq statuts différents et trois employeurs différents !
Alors, on croit rêver quand on lit la “feuille de route”, qui parle de “simplifier nos modes de travail”, ou “d’organisation encore trop cloisonnée”…
Mais aujourd’hui, qui fragmente les collectifs de travail ? Qui impose à certains salariés des statuts précaires, parfois pendant des années ? Qui envoie d’autres collègues dans des filiales, ou pire, dans des sociétés prestataires aux pratiques sociales parfois indignes ?
On croit rêver, encore, quand on parcourt le chapitre sur “l’exemplarité”.
Certes, il y a un volet écoresponsable, avec de nombreux engagements, et des plans de formation pour les équipes. C’est positif.
Mais quand la direction exige des salariés des efforts au nom de “l’exemplarité de la gestion de France Télévisions”, à quoi, à qui pense-t-elle ? Quels sont ses modèles ? Peut-être Jean-Pierre Elkabbach, dont ce bâtiment porte le nom ? Ou Patrick De Carolis ? On ne sait pas trop.
En revanche, on entend très bien une petite musique culpabilisante : “renforcer notre efficience”, “productivité”, “nouveau pacte social”, “transformations”...
Ceux qui font France Télévisions aujourd’hui ne seraient pas efficients ? Pas assez productifs ? Il faudrait urgemment les transformer, voire les remplacer, et revoir notre cadre social ?
Comme dans toute entreprise de cette taille, il y a toujours des méthodes à ajuster, des solutions à trouver, des accords à signer. Le dialogue social est notamment là pour ça.
Mais à France Télévisions, où trois postes ont été supprimés chaque semaine depuis dix ans, via notamment une rupture conventionnelle collective qui n’a pas apporté les effets escomptés, en matière de renouvellement des effectifs, ce message sur “l’exemplarité de gestion” ne passe pas.
Où est l’exemplarité quand l’entreprise paie chaque année des millions d’euros en indemnités et frais d’avocats pour d’innombrables procédures judiciaires dont beaucoup pourraient, devraient être évitées ?
Cette politique sociale et ces dépenses ne sont jamais évoquées dans le document qui nous est présenté.
Pour conclure, si nous pouvons partager certains objectifs détaillés dans ce projet stratégique, notamment en direction de la jeunesse, ou sur la transparence de l’info, nous contestons les moyens choisis pour y parvenir. Cette “feuille de route” ne tient pas compte, ou très peu, des revendications portées depuis des mois, voire des années, par les élus et les instances représentatives du personnel.
Avant d’aborder ce virage stratégique, nous demandons à la direction de revoir sa copie, et d’entendre la voix des salariés et de leurs représentants. Nous appelons nos ministères de tutelle à clarifier leurs intentions sur l’avenir des sociétés de l’audiovisuel public, et à repousser tout projet de fusion.
La “feuille de route” de France Télévisions ne peut pas se faire sans nous, et encore moins contre nous. Cela conduirait à fragiliser les collectifs de travail, à assombrir l’avenir de nombreux salariés, à aggraver les risques psychosociaux, et à augmenter le risque de conflits.
Un service public comme le nôtre ne peut pas fonctionner ainsi.
Paris, le 9 février 2024
Liminaire des élus SNJ au CSE des 7 et 8 février 2024 France Bleu et France 3 affichent la même couleur, un bleu qui finit par déteindre en ecchymoses qui bleuissent à l’unisson. La cause ? Les mauvais coups portés à ces deux entités phares […]
IRP - CSE Régions France 3Liminaire des élus SNJ au CSE des 7 et 8 février 2024
France Bleu et France 3 affichent la même couleur, un bleu qui finit par déteindre en ecchymoses qui bleuissent à l’unisson.
La cause ? Les mauvais coups portés à ces deux entités phares de l’information de proximité par des dirigeants avides de réforme.
Objectif : séduire une tutelle qui agite un vieux serpent de mer politique — une BBC à la française !
Cette volonté de ressusciter une nouvelle ORTF, ce rêve fou de créer rapidement cette “BBC made in France” pour faire face à la concurrence a été annoncé sans complexe par la ministre de la Culture sur France Inter.
Il est quand même permis de douter des intentions réelles d’une telle réforme, tant la nouvelle Ministre est plébiscitée sur les chaines privées concurrentes dont le passe-temps favori consiste à démolir systématiquement l’audiovisuel public.
Ladite Ministre a même cité dans son interview des pratiques de rapprochement qui existent déjà selon elle “à la base”.
En effet, cette fusion qui ne dit pas son nom n’a pas tardé à se dessiner dans le réseau sans aucun accord négocié, sans aucun contrat signé entre les deux sociétés et, pire, sans aucune consultation des instances représentatives.
Cette “synergie”, comme le déclament certains, ce mariage forcé, comme d’autres le pensent, est passé en force dans plusieurs antennes sous couvert d’une pseudo-régionalisation, car il est de notoriété publique que le réseau est l’enfant gâté de la maison après une grosse décennie de coupes sombres.
Sur quelle base juridique la direction avance-t-elle dans ce qu’elle nomme pudiquement “un rapprochement” ?
S’agit-il du fameux Groupement d’intérêt économique, ce GIE censé rapprocher la 3 et les locales de France Bleu pour diffuser davantage de matinales communes ?
Nous parlons de la radio filmée du matin au succès d’audience très mitigé et pour laquelle le réseau a fortement investi sur les plans technique et financier.
La direction sait-elle seulement que des accords d’entreprise de Radio France et de France TV ne sont pas identiques et qu’une fusion ne se dessine pas sur un coin de table avec des expérimentations sauvages en prenant les salariés pour des cobayes ?
Par ailleurs, France TV est priée de faire 200 millions d’économies, selon des médias mieux informés que les propres élus et salariés de cette entreprise, ce qui devient, hélas, une habitude détestable.
Mais où seront pratiquées les coupes sombres ? Dans le réseau ? Au siège ? Dans les outre-mer ?
Certains y voient l’ombre d’un plan social assez massif en taillant brutalement dans la masse salariale, à l’image des chaînes anglaises, comme la BBC justement, qui impose une sévère cure d’amaigrissement en diminuant ses effectifs.
Mais vous allez nous dire encore que nous avons l’esprit mal placé et que nous imaginons toujours le pire ?
Hélas, le temps s’écoule et finit par nous donner raison.
Nous restons réalistes et méfiants, car après avoir avancé masqués, voilà que vous tentez le passage en force. Cela n’augure pas un dialogue social de qualité et de confiance, ni avec nous, ni avec des salariés lassés par vos réformes brutales et vos promesses trompeuses.
Sachez que le SNJ ne vous laissera pas les coudées franches et examinera tous les recours possibles contre ces mauvais coups successifs que vous portez à l’audiovisuel public.
Paris, le 7 février 2024
Accéder au préavis de grève :
Outre-mer 1ère Préavis de grèveCommuniqué intersyndical FO – SNJ – Sud À l’heure où les éditions ICI sont encore dans un format hybride et les dégâts dus à sonimpréparation toujours présents dans les esprits, la semaine du 18 mars semble arrêtée pourl’Antenne des Alpes. À l’image de celles de […]
Régions France 3Communiqué intersyndical FO – SNJ – Sud
À l’heure où les éditions ICI sont encore dans un format hybride et les dégâts dus à son
impréparation toujours présents dans les esprits, la semaine du 18 mars semble arrêtée pour
l’Antenne des Alpes.
À l’image de celles de Besançon, les organisations syndicales Sud, SNJ et FO s’opposent au
volontarisme zélé de la direction d’AURA à vouloir prendre en charge la partie nationale.
En décembre dernier pourtant, après 5 semaines d’une grève particulièrement suivie à Grenoble,
on nous annonçait en instance de proximité que les antennes d’AURA ne seraient pas
candidates pour la fabriquer.
Qu’est-ce qui a changé depuis ? Rien.
Pas plus d’effectifs pour cette charge de travail supplémentaire qui en a déjà épuisé plus d’un·e.
Dans le train de ce JT itinérant, pas de moyens ou presque. La politique du toujours plus avec
toujours moins.
Un joli retour à la case départ donc, dans les mêmes conditions qu’avant la grève, voilà ce qui
se dessine. Dans quel but, sinon celui de flatter la Direction du réseau ? Et tant pis pour la casse.
Alors OUI les organisations syndicales Sud, SNJ et FO s’opposent fermement à ce tour de
manège imposé. Elles rappellent que notre antenne, parmi les plus petites et les moins dotées
du réseau, enregistre le triste score de 4 accidents du travail en 2 mois seulement de mise au
régime ICI. Elles rappellent également que le protocole de sortie de grève stipule que l’antenne
choisie doit travailler dans une organisation stable, ce qui n’est pas le cas de la nôtre qui cumule
encore de nombreux arrêts maladie.
Et OUI, ensemble, elles réclament toujours des effectifs supplémentaires pour envisager plus
sereinement la tenue de ces éditions et proposer une information régionale de qualité.
Lors de vos vœux aux salariés AURA pour 2024, vous avez martelé, M. le directeur, que cette
année était celle du Dragon, votre signe chinois, sans qu’on en comprenne vraiment le sens.
Laissons donc les créatures légendaires au placard. Nul besoin de rallumer le feu dans une
rédaction encore convalescente. Pour notre part, nous préférons le dialogue et le réalisme plutôt
qu’un nouveau mouvement de grève.
Grenoble, le 2 février 2024
Communiqué SNJ France 3 Nouvelle-Aquitaine On change tout, on bouscule tout, même l’émission Dimanche en Politique (DEP) qui était bien installée sur le créneau de 11h30 le dimanche a été “rétrogradée” depuis début janvier à 11h10, un horaire qui déstabilise les téléspectateurs, désormais aux abonnés […]
Régions France 3Communiqué SNJ France 3 Nouvelle-Aquitaine
On change tout, on bouscule tout, même l’émission Dimanche en Politique (DEP) qui était bien installée sur le créneau de 11h30 le dimanche a été “rétrogradée” depuis début janvier à 11h10, un horaire qui déstabilise les téléspectateurs, désormais aux abonnés absents. Et que dire de la communication officielle… qui n’a pas été faite pour annoncer ce changement d’horaire ?
Résultat : une audience qui plonge de manière vertigineuse. En Limousin par exemple, elle est divisée par trois ou quatre !
Tactique bien connue : la direction change l’horaire d’une émission, pour ensuite faire le constat de son échec d’audience, et pour enfin… la supprimer. Nous ne sommes pas dupes.
Ceci est aussi la conséquence directe de la suppression des éditions nationales. C’est désormais à l’émission DEP nationale d’assumer l’ensemble des temps de parole. Elle est donc rallongée, et les 24 DEP en région se sont vus imposer des horaires décalés, dans l’improvisation la plus totale.
Encore plus radical : la suppression directe, pure et simple…
C’est le cas de l’émission Le Temps d’un Détour (ex-Cap Sud-Ouest).
En discussion avec le présentateur, la formule avait été renouvelée il y a deux ans. Ce rendez-vous de découverte du territoire et du patrimoine de Nouvelle-Aquitaine, diffusé le dimanche à 12h55, ainsi que sur TV5 Monde, est apprécié du public.
Une nouvelle direction, et hop ! On arrête cette émission. Les derniers tournages ont lieu cette fin février, les dernières diffusions en juin, avec notamment des inédits. Et quoi à la place ? On ne sait pas… “Il y a plusieurs projets à l’étude”, nous répond-on en instance de proximité. Mais lesquels ? Quels formats ? Quels horaires ? La direction est incapable de répondre, c’est désespérant…
Sur l’antenne “linéaire” de France 3 Nouvelle-Aquitaine, si aucune émission de ce type ne la remplace, on ne fabriquera plus d’émission de découverte, qui pourtant avait trouvé son public.
Des personnels de Nouvelle-Aquitaine s’investissent depuis plus de dix ans sur cette émission. Que leur propose-t-on à la place ?
Le SNJ regrette amèrement cette décision, qui ne fera qu’engendrer frustrations et risques psychosociaux. Il demande de toute urgence à la direction régionale de communiquer avec les salariés concernés. Il faut soit maintenir la formule « Le Temps d’un Détour », soit discuter avec eux d’un vrai projet équivalent.
Nouvelle-Aquitaine, le 2 février 2024